jeudi 8 juillet 2010

Special merbel



Les billets de ce blog ne sont pas exempts de fautes d'orthographe, fautes d'accords, syntaxe et autres barbarismes. Je ne suis donc pas bien placé pour faire des remarques à ce sujet.

Je ne m'en excuse pas ce qui serait une auto absolution, mais je prie les lecteurs de bien vouloir accepter mes excuses! Ou bien encore je leur présente mes excuses. Mais en aucun cas on ne s'excuse soi-même.

Dans le même ordre d'idée de correction linguistique, on ne dit pas un espèce de... Nul besoin d'explications.

On n'écrit pas un soit-disant médecin mais un soi-disant médecin. C'est lui qui se dit médecin. La formule "soi-disant" ne s'applique qu'aux personnes sinon on dira un prétendu remède miracle (ou n'importe quoi d'autre).

Conséquent ne veut pas dire important (on n'entend que ça) mais comme étant la conséquence de quelque chose.

Quasiment est fautif, quoique admis, et s'apparente à presquement.

Je suis allé à Madrid et non j'ai été à Madrid. Être allé quelque part et avoir été étudiant ou soudeur sont deux choses différentes. C'est pour cela qu'il y a deux auxiliaires.

Beaucoup plus inattendu: On n'écrit pas autant pour moi mais au temps pour moi. Je vous laisse le soin de faire les recherches (indice : cela a rapport avec la chose militaire).

La forme interrogative semble avoir disparu. Comment vous avez connu untel? Vous pensez quoi de la crise?

Je me souviens encore de Mademoiselle Legrand, mon institutrice de CM1 qui nous apprenait qu'un s entre une voyelle et une consonne se prononce SSSEEE et non ZZZEEE. Donc athlétisme et non athlétizme.

Mais ce qui me hérisse le plus le poil c'est de lire boîte aux lettres là où devrait être écrit boîte à lettres (avec accent circonflexe sur le i)
Comme boîte à outils, silo à grains, coffret à bijoux, pot au rose (rien ou peu à voir avec la fleur, c'est une couleur de maquillage que les dames du Moyen-âge gardaient dans un pot conçu à cet effet), armoire à jouets etc.
Si toutes les plaques boîtes aux lettres étaient remplacées par boîte à lettres il y aurait de quoi accroître de 1% le PIB national!
Maintenant, à votre tour de me faire remarquer toutes mes impropriétés... ;-)

28 commentaires:

Flocon a dit…

ZapPow,

Tu ne manqueras pas de reconnaître un ancien billet auquel tu avais participé ainsi que Etchdi et EYGH.

Mais merbel ne connaît sans doute pas ce billet et il est possible que celui-ci l'intéresse.

Curiosité, une certaine Elisa qui a un blog assez... chaud ô-ô ! (still running).

Comment était-elle arrivée sur Shall We Talk sur lequel elle a laissé 3 commentaires?

Flocon a dit…

Anijo,

Another thing that has bothered me for decades: the difference between these and those.

I've finaly decided to have a look at it.

These (people) : ces (gens)
Those (who say) : ceux (qui disent).

Ce sont ces petites choses qui sont toutes simples et que je devrais connaître depuis 40 ans...

Anonyme a dit…

I love these discussions of grammar.

These = nearby
Those = further away


These people = Ces gens ici pres de moi.

Those people = Ces gens là-bas loin de moi.

Je ne sais pas pourquoi, mais 'pres de nous' doesn't sound right...

Anonyme a dit…

And speaking of being nearby or more distant, the phrase in French 'Il est là' means 'he's here', but it seems that it should me 'he's there'.

And yet one can say 'il est ici'.

This is very confusing to me.

Il y a une difference entre 'il est là' et 'il est ici' ?


Si on demande qqn au telephone, les français repondent 'oui, il est là'. Il me semble qu'on aurai du dire 'oui, il est ici' parce que 'il est là' me semble dire qu'il est avec moi ! lol

Anonyme a dit…

En anglais une faute que je vois souvent avec les français, c'est 'loose' au lieu de 'lose' pour qqchose qui est perdu. 'Loose' veut dire 'pas serré' (not tight).

Et pour la prononciation:
lose = luz
loose = lus

merbel a dit…

Ah! Anijo, à propos de "pas serré", je vais vous en raconter une bien bonne!

Lors d'un exercice d'analyse de texte, j'ai demandé à mes élèves de m'expliquer, à l'écrit, le sens de "acéré". L'adjectif qualificatif employé dans le texte, à côté de "griffes", ne devait normalement poser aucun problème. J'avais en outre demandé d'employer cet adjectif dans une phrase . J'ai donc eu , au milieu de beaucoup de définitions approximatives ou erronées (2 R , 1 seul N!)une "perle".

"Acéré: compressé, serré. Ex: Nous sommes acérés comme des sardines dans le bus de huit heures." Aujourd'hui encore , en vous l'écrivant, je ris!

J'ai eu aussi dans des copies où il s'agissait de plagier l'arrivée de Folcoche à la gare (Vipère au Poing, H. Bazin) en en faisant un moment heureux, un élève qui m'a écrit que le père de Brasse Bouillon descendait du wagon, une serviette "en peau de chagrin" sous le bras!

Oui, Flocon, les impropriétés, curiosités d'emploi sont légion. Il y en a qui m'agacent tout autant que vous. Ainsi, le "j'ai fait la Turquie ou l'Italie" (et tu as fait ton bain de bouche ma cocotte?), me font hurler ainsi que le "ça fera vingt z'euros, M'dame!" (cette fichue règle pas si compliquée que ça finalement de vingt et cent) ou encore "la voiture à sa mère" ou encore "pallier aux déficiences" (pallier est un verbe transitif direct) ou "la bonne entente entre les acteurs a participé "du" succès de la pièce "(pourquoi pas, plus simplement, "participé au succès", dans ce cas-là puisque "participer à quelque chose" veut dire "prendre part" alors que "participer de quelque chose" signifie "être de la nature de quelque chose"). Sans compter les mots à la mode, les néologismes douteux. Comme dirait François Rollin, il s'agit d'un phénomène de prolifération qui relève du LEPAV (Laboratoire d'Endiguement de la Prolifération Anarchique du Vocabulaire).
Pendant ce temps-là des mots se perdent: la caudalie (en parlant de la longueur d'un vin en bouche: les sauternes compteraient 25 caudalies, c'est-à-dire 25 merveilleuses secondes pendant lesquelles le vin continue de s'exprimer), les flaveurs (les sensations ressenties lors de la dégustation d'un aliment, solide ou liquide). Ces mots lutteraient efficacement contre l'invasion de la préposition "sur" dans tous les discours concernant le vin : "on est SUR un bordeaux, on est SUR un vin très fruité"!

Flocon, on pourrait peut-être dire à Elisa, pour rendre ses petites affaires un peu moins "terre à terre" qu'elle nous fasse des comptes rendus en caudalies et flaveurs!Nous partirions en ribote!

ZapPow a dit…

Outre l'effroyable "solutionner" que je signalais dans les commentaires du billet auquel Flocon fait référence, je dois ajouter le non moins horrible "promotionner", que j'entends de plus en plus fréquemment.

Je compassionne pour tous ces gens qui élucubrationnent, mais j'aimerais qu'ils cessationnent.

Je ne connaissais pas le mot "flaveur" en français, mais j'aurais dû me douter de son existence, puisque les Anglais ont "flavour" ("flavor" pour les Américains), qui, comme la plupart des mots en "our/or" de leur langue, vient du français.

Flocon a dit…

Anijo,

Si je comprends bien les exemples que j'ai donnés pour these (persons) et those (who do something) ne sont pas pertinents.

Is it only a matter of distance between me (speaking) and the others I'm speaking about?

Would you say: these who did that are smart or those who did that etc. ?

Regarding ici et là, tu as raison, le français est beaucoup moins rigoureux que ne l'est l'anglais where the difference between here and there is strictly observed.

Effectivement, au téléphone je pourrais aussi bien dire Il est ici ou il est là ce qui à l'origine, (Il y a 100, 200 ou 300 ans) aurait été fautif.

So whatever you say on the phone will be accepted.

Je parle sous le contrôle de merbel là... (ou ici)

Pour Loose au lieu de lose, many newspapers or journalists on TVs and radios write (or sound like) Loockeed instead of Lockeed (the cie).

Je rencontre très souvent chez les Américains to instead of too.

Kind of He's to stupid to understand

Flocon a dit…

merbel vous devez être extrêmement exigeante avec vos élèves parce que évoquer à notre petite Américaine un roman de Bazin ainsi que certains de ses personnages...

Cela dit il va falloir que je prenne des cours par correspondance parce que "une serviette "en peau de chagrin" sous le bras!" je ne vois pas où est l'erreur. J'ai vérifié à l'instant sur mon Grand Robert c'est également ce que j'ai compris du titre de Balzac.

Question perles, vous êtes trop jeune pour avoir connu La Foire aux cancres...

Plus récemment j'ai lu ceci: El Tres de Mayo se changer en Elle tresse des maillots

J'aime beaucoup François Rollin qui a su sortir d'un parcours qui ne le destinait pas a priori à ce qu'il fait à présent.

Quant à Eliza, je l'ai "redécouverte" en faisant le ménage dans les archives du blog. Comment était-elle arrivée ici? Elle a dû laisser 3 commentaires je crois et s'en est retournée à ses occupations ordinaires dirait-on...

merbel a dit…

Flocon,
Le gosse voulait parler d'une serviette en cuir, je suppose. Nous n'avions pas étudié La peau de chagrin, de Balzac. C'était drôle parce que vous vous voyez, vous, avec un cartable ou un sac qui s'amenuise au fil de vos pas? Remarquez pourquoi pas, hein,on est fous ou on ne l'est pas!

Il n'y a pas de "territoire interdit" pour les gens curieux de la langue et ouverts aux autres , comme semble l'être Anijo. C'était grossier de parler de Bazin?

A contrario de votre note, je voulais vous dire, bien qu'étant franchement plus jeune que vous (oui, oui!FRANCHEMENT!), il y a en même temps que le vocabulaire ou les impropriétés, quelque chose qui se perd dans notre langue: ce sont les expressions populaires, que j'ai toujours aimées!. De "votre" temps comme du mien, c'était plutôt mal vu d'écrire dans des rédactions " se monter le bourrichon " ou "ça ne casse pas trois pattes à un canard" (on m'interdisait l'emploi du "ça"!) ou "tomber les quatre fers en l'air"? Ça faisait désordre! Aujourd'hui quand il m'arrive de les prononcer en classe, les enfants me regardent avec des yeux écarquillés...

Vous allez en avoir du mal à traduire toutes ces expressions à Anijo. Au bout du compte, c'est plus facile d'évoquer Vipère au poing que toutes ces expressions qui ont des équivalents bien différents dans les autres langues.

Merci pour les liens!

merbel a dit…

El Tres de Mayo , quel magnifique tableau! L'ai vu EN VRAI l'automne dernier au Prado! Grand souvenir aussi grand que son format.

Flocon a dit…

Mais il n'y a que dans le roman de Balzac que la peau de chagrin se réduit inexorablement non?

Le Robert me dit: Sorte de cuir grenu, fait de peau d'âne, de mulet, de cheval.

Il n'est nullement question d'une propriété telle que celle que Balzac lui attribue.

Si j'ai jamais lu Vipère au poing cela devait être dans une autre vie donc je ne sais plus qui était ce Brasse Bouillon.

A priori il me semble qu'une sacoche en peau de chagrin ne devait pas être un luxe puisque la matière première dont est faite cette peau n'était pas exactement rare à l'époque.

Il me semble bien en avoir eu une moi-même et quelques autres copains.

Si ça se trouve vous avez sacqué un malheureux gamin qui était tout heureux de montrer à son enseignante qu'il savait ce que c'était qu'une peau de chagrin.

Pauvre gosse, encore un que l'école aura traumatisé à jamais...

Je suis avec toi garçon!



Il n'y a rien de grossier à mentionner H. Bazin et Vipère au poing à notre petite Américaine si ce n'est qu'elle n'a jamais entendu parler de l'auteur, du titre, de l'intrigue et des personnages...

Now, you're really taxing her brain ;-)



"Remarquez pourquoi pas, hein,on est fous ou on ne l'est pas!"

Est-ce moi ou il y a un "s" superflu dans cette phrase? ;-)

merbel a dit…

Le chagrin est effectivement un cuir grenu mais on dit une boîte en chagrin, un livre relié en plein chagrin. (donc un cartable en chagrin)

Pour l'accord de "fouS", je confirme et signe! "Quand les circonstances indiquent nettement qu'il s'agit de plusieurs personnes, l'attribut (c'est le cas ici) , l'apposition se rapportant à "on" se mettent au pluriel. Toutefois le verbe reste au singulier" (Grévisse, article 1288, p.645) On est précis ou on ne l'est pas! Rires!

Mademoiselle Legrand a oublié de vous mentionner cette règle, ou alors, ce jour-là vous rêvassiez! Non, c'est plutôt que le "on" était banni, tout comme le "ça"...

Bien à vous et sans rancune! Grrrrrrr ! Non, je ne traumatise pas mes élèves!

Anonyme a dit…

Mais oui on peut évoquer n'importe quoi avec moi et on peux utilizer n'importe expression. J'ai le Google qui m'aide a comprendre et puis il y a toujours le contexte.. bien que c'est certe assez facile à faire des erreurs (Google ne m'avais pas bien servi en comprendrant la signification de 'cuistrerie'.)

"Those who" is correct because we're not sure who we're speaking of, thus they are distant.

It's not just 'to' and 'too' which are often misspelled by Americans. There is also your and you're. However, I at times make this mistake when I type quickly and don't proofread too well.
Another common erreur is 'alot' instead of 'a lot'. Et puis il y a its et it's, there et there, et affect et effect

Flocon a dit…

"Pour l'accord de "fouS", je confirme et signe! "

Je me doutais que vous aviez posé un piège... J'ai donné dans le panneau alors même que je savais que m'attendait le retour de bâton...

Flocon a dit…

Google translation c'est pratique mais il faut se méfier indeed...

J'ai lu aujourd'hui que mourir à petits feux se disait to die with (or from?) thousand cuts.

But then again Google is misleading:

Mourir de mille coupures. Uh? Like I didn't know.

Il y a d'autres traducteurs en ligne, je vais vite en trouver un.

Cuistre is something like conceited, pedant, full of one self.

Anonyme a dit…

To die from a thousand cuts would be the current way to express such a thing.

Quelle horreur !

I am, however, not familiar with this expression which is "to die of a thousand cuts".. ouch!

And then I find 'by'

death by a thousand cuts, was a form of execution used in China from roughly AD 900 until its abolition in 1905. In this form of execution,

No matter how you cut it, this is not a pleasant situation.

Flocon a dit…

Thanks for the link Anijo, I had no idea of those not so ancient gruesome practices.

Human cruelty knows no limit.

ZapPow a dit…

"No matter how you cut it, this is not a pleasant situation."
Now, that's cute.

Anonyme a dit…

Hi ZapPow! A somewhat gruesome pun though..

Flocon a dit…

Anijo,

A propos to instead of too, here is what I read this morning in the N.Y.T:

Oh, Peter ... On the Web, that's way to much to hope for, I'm afraid.

Anonyme a dit…

Ah oui. Ça fait de la peine..

Ya trop de personnes qui s'en fiches des questions vis-à-vis la grammaire, de la littérature.... de la vie quoi..

Mais il faut dire que j'avais faut cette faute quand chui trop fainéant de relire ce que j'avais écris avant de pousser le boutton "publier commentaire".

Ned Ludd a dit…

Une question de langage, pourquoi certaines villes en France utilisent "lès", comme Villeneuve lès Avignon ou Maisnil-lès-Ruitz et beaucoup d'autres.

Je connais la réponse, donc c'est un quizz.

Flocon a dit…

Ben je ne sais pas Ned...

En faisant une recherche j'imagine que je trouverais but at blanc point I don't know.

I've miserably failed the quizz :-(

Ned Ludd a dit…

"lès" is from some latin word I forget and means "près de".

Flocon a dit…

Merci Ned, je n'avais pas eu le courage de faire la recherche et pourtant c'était si simple...

Lès

Everyday I marvel at Wiki's richness!

Diepostkastenberta a dit…

Comment puis-je voir dans l'image-qui est aussi déjà une boîte aux lettres nostalgiques ... :)

Flocon a dit…

Très subtil ça.

Le petit « s » qui termine l'adjectif « nostalgique » est mignon comme tout puisqu'il indique que ce sont les lettres qui sont nostalgiques et non la boîte qui les contient et qui est au singulier (ce pourrait être des boites aux lettres nostalgiques)...

Mais tel qu'il est écrit, le commentaire est correct si l'on comprend qu'il ne s'agit plus d'une boîte postale collectrice de lettres mais d'une boîte personnelle destinée à recueillir les lettres d'antan.

Des lettres nostalgiques, on frôle la poésie là. Pas le genre de La Poste (l'entreprise s'entend).