lundi 30 novembre 2009

J'y crois pas!

Il y avait eu Jacques Médecin, secrétaire d'État au tourisme de 1976 à 1978, avec un beau palmarès judiciaire.

Charles Pasqua qu'on ne présente plus, mais qui semble battre tous les records dans ce domaine.

Alain Juppé qui n'est certes pas une figure du grand banditisme, condamné tout de même. Deux fois qui plus est.

Gaston Flosse (sénateur comme Pasqua et Arrenkx) a une longue histoire avec la justice (c'est du lourd)

Et maintenant c'est Léon Bertrand qui nous rappelle les bons souvenirs de la chiraquie. Un petit fils de bagnard et qui s'en prévalait. C'est une cabale, un coup monté, un complot; je n'y crois pas, pas lui!

Manquent tous ceux auxquels je ne pense pas en ce moment précis. Dieu sait pourtant s'il y en a eu des ripoux autour de Chirac...

vendredi 27 novembre 2009

La vraie droite, le retour.



C'est en 1970 je crois que j'ai entendu parler de l'affaire Gabrielle Russier.

C'est le genre d'affaire qui a contribué à ma prise de conscience politique en me proposant à voir et comprendre ce qu'étaient le conservatisme, l'iniquité et l'effrayante rigidité mentale des magistrats et des politiques.

Pour mémoire, les magistrats, en général, qui étaient en fin de carrière dans les années 60 étaient les mêmes qui œuvraient en 1943. Même s'il y eut un léger toilettage à la Libération, il y eut aussi beaucoup de petits arrangements entre amis...

Ce petit paragraphe sur un fait divers d'il y a 40 ans pour rappeler que la droite pompidolienne, la droite depuis les débuts de la Vème République, n'était pas vraiment composée de Bisounours.

Pas de FN à l'époque, les UNR, UD-Vè et autres U.D.R occupaient le terrain.

Les politiques de l'époque avaient nom, Alain Peyrefitte, Raymond Marcellin, Jacques Baumel etc. Des humanistes quoi.

La presse de droite de cette époque, le Figaro et La Parisien Libéré était autrement plus féroce qu'elle ne l'est à présent. Le Parisien n'a d'ailleurs plus rien à voir avec son ancêtre.

C'est l'élection de Giscard en 74 qui a donné son essor au FN où se sont retrouvés tous les anciens électeurs de droite, déçus pas le "libéralisme" sociétal du nouveau président. Votées avec les voix de la gauche, c'est tout de même Giscard qui a modifié les lois sur l'avortement, l'âge de la majorité ou les conditions du divorce.

Sarkozy, 25 ans plus tard, s'est revendiqué d'une droite décomplexée, assumant sa vraie nature. Ce faisant il a rappelé à lui les déçus de 74 devenus le gros des troupes du FN.

Rappelons-nous ses propos pendant la campagne électorale de 2007 : il allait liquider l'héritage de 68.

Choix du terme "liquider". Le verbe même dont on use volontiers dans les cercles politiques où il est question d'éliminer physiquement un opposant politique.

On connaît la photo de Sarko défilant à 15/16 ans contre une manif. de gauche. Le petit bourge de Neuilly traumatisé par 68, la droite réac qui a vécu ces événements comme un tremblement de terre et qui a dû s'y faire et voir surgir un nouveau mode de pensée, des valeurs modernisées comme autant de répulsifs.

Avec Sarko, l'heure de la revanche devait sonner. Il fallait liquider l'héritage de 68.

Avec lui c'est bien d'un retour vers les années 60 dont il s'agit, quand la droite n'avait pas d'opposants et où ses valeurs dataient des années d'avant guerre (au moins).


Cela dit, pour haïssable qu'étaient cette droite et ses représentants, ceux-ci avaient tout de même une certaine culture -qu'on en partageât ou pas les fondamentaux- une certaine tenue.

Qu'avons-nous à présent? L'inculture crasse à la tête de l'État, parfaitement assumée et dont on se méfie parce que dans certains milieux, la culture ce n'est pas un plus électoral bien au contraire.

Alors on essaye de s'approprier Camus par exemple, on fait savoir qu'on lit Proust etc. quand tout le monde sait bien que les références en la matière ce sont Christian Clavier, Johnny, Mireille Matthieu, Doc Gynéco, Eurodisney et autres de la même farine...

Ce sur quoi tous sont d'accord, c'est le fric, le bling-bling...

Encore 2 ans et demi minimum :-(



vendredi 20 novembre 2009

Il nous aura tout fait!




Parmi les + ou - 62 millions de Français que nous sommes il doit bien s'en être trouvés quelques dizaines pour avoir imaginé qu'Albert Camus avait sa place au Panthéon.

Vous l'avez rêvé? Sarko va le faire!

Regardons la liste des personnes inhumées au Panthéon.

Des militaires à foison, des inconnus tel Louis-Pierre-Pantaléon Resnier. Vous le connaissiez? Moi pas. Eh bien il y est au Panthéon!

Camus, pourquoi pas? Ce n'est pas l'auteur qui est contestable, encore qu'il y ait des dizaines de noms auxquels on pourrait songer.

L'insupportable, c'est l'instrumentalisation/récupération d'une grande figure intellectuelle par un président dont l'inculture est notoire. Ainsi, il se permet d'associer sa petite personne à la mémoire d'un des écrivains français contemporains jouissant d'une renommée mondiale, peut-être un peu surfaite d'ailleurs. Même G.W. Bush l'a lu...

C'est à une forme d'appropriation à laquelle on nous prépare par ce procédé proximité/association.

Sarko, celui qui est tellement proche de l'œuvre de Camus -son ami en fait- qu'il lui aura personnellement rendu cet hommage posthume.

Aux yeux de l'immense majorité des Français qui s'en contrefichent absolument, cette fantaisie donne à Sarko, une fois encore, l'occasion de se faire valoir, avec belle cérémonie à la clef et rôle de Grand Maître des réjouissances, à l'égal d'un De Gaulle par exemple...

Quelle heureuse coïncidence! Cette cérémonie aura (peut-être) lieu quelques semaines avant les régionales de 2010, au moment où le "grand débat sur l'identité nationale" aura livré ses "conclusions".

Grosse la ficelle? Tout politicien, aigrefin, escroc etc. sait bien que plus c'est gros, mieux ça passe.

Il nous reste encore 2 ans et demi (et plus si affinités) pour nous esbaudir de ce que le système neuronal détraqué de la vilaine petite molécule pourra bien inventer.


Voir les commentaires intéressants, une fois n'est pas toujours coutume, des lecteurs du Monde et de Rue 89

Il y en a plein d'autres dans le même sens chez Marianne, Le Figaro, Libé etc.
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Par ailleurs, et un peu hors sujet, on peut se demander quel est le sens de ce rituel républicain de la panthéonisation à répétition. Levi-Strauss en aurait des choses à dire à ce sujet.

jeudi 19 novembre 2009

Fou de joie!



Fou de joie que je suis à l'annonce de la nomination de Van Rompuy comme président de l'Union Européenne! Et une baronne anglaise comme haute représentante aux affaires étrangères de ladite Union!!

Que du bonheur!

Mais qu'avons-nous fait, Européens, pour mériter autant de cadeaux de la part de nos dirigeants?

On connaît le mot de Kissinger (il y a plus de trente ans déjà) : Europe? Which phone number?

Quels seront donc les pouvoirs de ce président, à part inaugurer les chrysanthèmes? A dire vrai personne ne semble vraiment le savoir au sein même des cercles de pouvoir bruxellois. Il semblerait qu'on attende surtout de lui qu'il la joue très, très discrète, d'abord et avant tout.
Une tête de gondole quoi...

Imagine-t-on une seconde qu'il puisse décider quoi que ce soit tout seul sans des semaines, voire des mois, de consultations, tractations, négociations de marchands de tapis avec les 27 pays membres (en attendant les autres).

Cerise sur le gâteau, Catherine Ashton sera la représentante de l'UE pour les affaires étrangères. Un jour, peut-être, comprendrai-je à quoi a bien pu servir Javier Solana?

Quel peut bien être le pourcentage de citoyens européens qui comprend quoi que ce soit à cette machine de Tinguely (d'où le choix de l'illustration) qu'est devenue l'Union Européenne?

Intuition : 3/4 des Européens se contrefoutent de cette usine à gaz qu'est l'Europe.

On a même un peu le sentiment que c'est une entité qui s'est échappée des mains de ses créateurs. Elle vit sa vie sur sa lancée et plus personne ne semble contrôler sa marche. C'est un mécanisme autonome en quelque sorte.

Une machine de Tinguely donc.

samedi 14 novembre 2009

Je ne sais pas



M'a déçu Fadela, d'autant que jusqu'à présent elle avait fait un beau parcours.

Elle qui avait eu le courage de dire en janvier 2008 qu'elle ne voterait pas pour Sarko, la voilà qui à son tour y est allée de son petit soutien au fils Sarko dans l'affaire de l'EPAD (*).

Comme un seul homme (en la circonstance bon, c'est pas le meilleur terme) décidément, tous les membres du Gvt font corps (je pense à Frédéric Mitterrand...) avec l'un des leurs quand il est en difficulté médiatique. Solidarité c'est bien, mais il y a des cas indéfendables dans lesquels on a l'occasion de se faire discret dans le soutien.

Et puis un jour on se fait virer, c'est la loi du jeu politique, et on tombe des nues comme Boutin, Laporte ou Jégo qui vient lui aussi de sortir son bouquin pour dire toute sa peine etc.

Les mêmes qui, un mois plus tôt étaient encore prêts à toutes les flagorneries pour complaire à leur suzerain.

Quand ceux qui sont encore en place se feront larguer, à combien de bouquins doit-on s'attendre? Kouchner, Mitterrand, Estrosi, Yade et tous ceux qui estimaient Jean Sarkozy le meilleur parmi les meilleurs pour présider l'EPAD, ne viendront-ils pas nous expliquer, toute honte bue, que leur soutien s'est fait à l'insu de leur plein gré, que c'est à cause des méchants qui les ont forcés etc...

En fait je ne sais rien du "bilan" de F. Amara non plus que de celui de Jégo à l'Outre-mer.

Pourquoi s'est-il fait virer? Incompétence? Partialité? Divergence de projet avec le Gvt?

Quel est l'état des choses aux Antilles notamment?



(Pour le soutien de Mme Amara à Jean Sarkozy c'est ici)

mercredi 11 novembre 2009

Trahison de classe



C'est là qu'ils habitent, entre autres, les bobos. Le long du canal St Martin par exemple, ou dans le onzième arrondissement de Paris et plus généralement à dire vrai un peu partout à Paris mais justement pas dans les quartiers réputés bourgeois. Le XVIè, le VIIIè, le VIIè.

J'avais songé à mettre une photo de Panafieu mais elle y a déjà eu droit (in English) il y a des mois. Pourquoi Panafieu demanderez-vous?

D'une part parce qu'elle pourrait bien représenter une certaine image des bobos, plutôt en décalage (apparent bien sûr) avec la droite traditionnelle, belle femme, intelligente et peut-être cultivée tout de même.

Et puis surtout parce que lors des dernières élections municipales, elle était de ceux qui n'avaient pas de mots assez méprisants pour ce qu'on appelle les bobos.

Bobos est un terme globalement très négatif dans la bouche de ceux qui les appellent ainsi. Il suffit de lire le courrier des lecteurs du Figaro pour s'en convaincre.

Mais que leur reproche-t-on donc aux bobos à droite? Car ce n'est guère la gauche qui s'en prend à eux.

La réponse tient dans l'appellation elle-même. Les Bourgeois bohèmes ne votent justement pas à droite mais bien à gauche. C'est pour la droite UMP (on n'évoque même pas la droite plus "marquée") comme une trahison de classes. Ces gens (les bobos) devraient faire preuve de solidarité de classe, eh bien non!

Ils ont un niveau social correspondant le plus souvent aux couches favorisées de la droite et en plus ils sont intelligents (bon, faut pas généraliser à l'extrême non plus...), cultivés et ont une vision plutôt hédoniste de la vie et de la société. Pas des coincés en général.

Alors la droite classique, bien rance et bien faisandée, elle ne supporte pas ces gens qui "naturellement" devraient faire partie de leur clan mais justement s'en démarquent le plus qu'ils peuvent.

C'est aussi pour la droite UMP comme un rappel que les ferments de 68 (qu'il fallait liquider selon Sarko) ont essaimé jusque dans leurs rangs.

Ce n'est pas tant le non-conformisme des bobos que la vieille droite ne supporte pas, c'est le sentiment de trahison de classe. Impardonnable!

La droite, elle, ce qu'elle préfère, c'est les cégétistes de base, ceux qui sentent bon la sueur du travailleur manuel, les incultes et les crétins qu'on peut manipuler à volonté, enfin son électorat de base quoi.

Avec aussi une petite préférence pour les travailleurs immigrés, exploités par les patrons de PME, mal logés, expulsables à volonté.

En voilà des ennemis de classe facilement identifiables et qui ne trompent pas leur monde.

Tandis que les bobos... Quels salauds!


samedi 7 novembre 2009

Ces héros qui nous protègent.

Je l'ai lue et entendue cent et mille fois cette même antienne des Américains (en général, toujours bon de préciser) et Obama n'a pas manqué d'y faire référence une fois encore lors de son intervention après la tuerie de Fort Hood: Nos héros (les militaires) qui défendent notre liberté et nous protègent de nos ennemis.

Bon, Obama en tant que Président ne peut manquer de se soustraire à la récitation obligatoire de ce mantra américain.

Mais qui sont-ils donc les ennemis de l'Amérique prêts à les priver de leur liberté (de se faire plumer par les banques, les cie d'assurances, les labos pharmaceutiques ou leurs employeurs en général) et à les attaquer?

- Une soudaine coalition entre le Mexique et le Canada dirigée contre les US?

- Une invasion des troupes de Chavez en coordination avec celles de Raoul Castro?

- Wait! Une renaissance du Japon? L'Urss (oops), la Russie qui n'a certainement rien d'autre à faire?

- J'y suis : La Lettonie coalisée avec la Roumanie et le Zimbabwe.

- Ou alors, mais oui, bien sûr, c'est ça : l'Arabie Saoudite, avec le renfort des Philippines et de la Mongolie...

- Autre hypothèse : La Corée du Nord alliée à l'Australie et au Portugal.

Sérieusement, la parano américaine en matière militaire a vraiment de quoi ficher la trouille au monde entier.

Que le 9 sept les ait traumatisés on comprend, mais de là à voir d'implacables ennemis assoiffés de sang américain à tous les coins de la planète on se prend à revoir Docteur Folamour for real...

Les terroristes? A part les Saoudiens au départ, ce sont bien les Américains qui les ont importés (créés si vous préférez) en Irak et maintenant en Afghanistan. Et ça fait tache d'huile parmi le monde musulman à présent.

Ils se sont mis à dos tout le monde islamique par une politique de soutien inconditionnel à Israël depuis 60 ans au détriment des Arabes et ils semblent en découvrir les conséquences.

Quelle utilité peuvent donc bien avoir 50 porte-avions, un arsenal nucléaire à nul autre pareil, quelques milliers de chars Abraham (tiens, curieux nom...), 200.000 ou 300.000 soldats, des installations électroniques all around the globe, des satellites militaires en veux-tu en voilà, tout cela à un coût tellement faramineux que le pays lui-même ne peut plus l'assurer. C'est la Chine qui finance indirectement.

On voit tous les jours le résultat de ce lavage de cerveaux par le lobby militaro-industriel :

Ils en redemandent toujours plus de cette rhétorique guerrière, sous-tendue par une paranoïa qui n'a d'autre fond, en fait, que l'angoisse fondamentale qui mine leur raison d'être.

vendredi 6 novembre 2009

Life as a continuous succession of horrors




I had seen these pictures some years ago. Didn't know what it was all about. Now I know...

And what about Ziggy?

And yes, I'm a bit of a nihilistic...

lundi 2 novembre 2009

Never satisfied.



During the last American Administration, Republicans wouldn't stop lamenting how the rest of the world was against the US. They used to see anti-Americanism about everywhere. Numerous polls conducted the world around by the Pew Institute for example, showed that a large majority of the world population had a bad image of America.

To tell the truth, it looked like this image had lowered to an historically abysmal level. Globally speaking, the US had something like 25% positive opinions in the world.

Now, Obama has raised that number to about 75% positive opinions within less than a year. Talk of a success in terms of communication and image making.

And guess what? The Republicans aren't satisfied yet!

They lamented when their country was criticized and now they whine because it is praised, but not for the good reasons in their eyes.

Some people are born unsatisfied really!

dimanche 1 novembre 2009

Et maintenant/ What now my love



How many Americans know this song, sung here by E. Presley, but Frankie sang it too, is actually a French song by Gilbert Bécaud (1961)?




This video isn't the original recording of the 1961 release.