vendredi 30 novembre 2007

Contre Alzheimer!


Il paraît que le cerveau étant un muscle «comme un autre» la meilleure façon de le préserver d’une usure prématurée devant mener à Alzheimer est de le faire travailler régulièrement. A ce compte-là je suis bien prémuni contre ladite dégénérescence compte tenu du nombre de grilles de Sudoku que je remplis par jour…


Oui, je le confesse, je suis un accroc de la grille pour obsessos…



On ne s’arrête évidemment pas aux grilles où il suffit de remplir les cases, non, je ne tente que les « ardues », « experts » et autres « diaboliques »

Ce qui me fascine dans ce jeu c’est le lent travail de reconstitution qui ne peut procéder que par une voie qui se fait de plus en plus étroite. Il faut trouver, dès les premiers chiffres posés, la clef, le chiffre qui permettra d’en placer un ou deux autres avant de se trouver de nouveau face à une nouvelle difficulté, à un nouveau blocage. Très rapidement il n’y a plus qu’un chiffre et un seul qui conditionne l’accès à tous les autres. A chaque étape de ce travail de reconstitution, l’ensemble visé in fine dépend d’un seul élément. Un micro univers, une unité, sorte de monade leibnizienne virtuelle dont la réalisation est à chaque instant suspendue à la découverte -ou non- d’une sorte de chaînon manquant.

Le hasard n’a pas sa place ici, le but n’étant pas de compléter la grille de quelque façon que ce soit bien sûr mais selon la plus fine des approches, à l’issu d’un travail d’anticipation et de placements fictifs et provisoires de tel ou tel chiffre en telle ou telle case.

Ainsi la reconstitution finale représente t-elle l'aboutissement de reconstitutions provisoires de quelques 5 ou 6 chiffres qui permettent d’en placer un à coup sûr, quitte à démonter l’installation provisoire qui aura permis de remplir définitivement une ou deux cases. Après quoi on recommence le même processus de construction éphémère en un autre endroit de la grille avec, on l’espère, le même résultat. Encore faut-il savoir où et comment entamer cette éphémère reconstitution partielle…

A la fin, la grille sera ou ne sera pas recréée. Elle restera une virtualité ou se sera réalisée en un ensemble parfait qui semblera n’avoir attendu que moi pour accéder à l’Être. Puisqu’il existe x milliards de grilles possibles, il est quasi impossible qu’une quelconque grille générée informatiquement sorte deux fois sur un écran d’ordinateur. Il n’est pas question bien sur des grilles imprimées.

Il y a toujours une solution et une seule bien évidemment. Le chemin est déjà tracé, il faut le retrouver contrairement aux échecs par exemple où il n’y a pas de solution ultime en attente d’être révélée, où il s‘agit d’un repositionnement permanent avec en permanence une modification des rapports de force entre deux adversaires. Rien de tel ici, c’est beaucoup plus linéaire et apuré. On est seul face à l’énigme qu’on peut aussi se représenter comme un réseau de correspondances et de placements potentiels.

Et énigme il y a ! Je n’en réussis que 1 sur 5 au maximum avec, dans le pire des cas, la totale incapacité à poser plus de 2 chiffres !!! L’humiliation est alors complète. « Triomphe » quand la grille est révélée en moins de 8 minutes…

Pourquoi telle grille se révèle t-elle infaisable alors qu’elle comporte les mêmes données (25 chiffres disons) au départ, je ne saurais le dire. Répartition particulière des chiffres ? Il doit y avoir un algorithme de positionnement différent j’imagine.

Les calculs factoriels indiquent qu’il existe plusieurs milliards de grilles possibles… toutes différentes cela va sans dire, les unes des autres. Autant dire que je ne me sens pas concerné par Alzheimer…

jeudi 29 novembre 2007

Fraude


La fraude à la RATP ou à la SNCF coûte des millions d’euros/an à la collectivité. Si ces 2 entreprises voulaient vraiment et efficacement lutter contre ce pillage (car c’en est un) elles le feraient. Le fraudeur sait qu’il a 1 risque sur cent de se faire prendre et encore un risque sur cent de devoir payer l’amende (2 ou 3 fois le prix du billet, bonjour la dissuasion.) Répression limite inexistante. Résultat, la fraude est totalement intégrée dans le mode de vie des branleurs qui trouveront toujours la vieille excuse que c’est trop cher, qu’ils sont au chômage, que la société les rackette, que les contrôleurs les cherchent par racisme etc. Par contre, les 5€ quotidiens nécessaires à l’achat du paquet de clopes ils les trouvent toujours. Quand les gamins de 15 ans qui ont toujours connu cet état de fait se voient rappeler à l’exigence du respect de la loi des transports publics ils tombent des nues et considèrent sincèrement -et peut-être même en toute bonne foi- qu’on les agresse puisqu’on casse leurs habitudes qu’ils considèrent tout à fait légitimes et normales. Le discours misérabiliste ils l’ont parfaitement intégré quand il joue en leur faveur. Mais ne comptez pas sur leur “humanité” pour vous épargner s’il leur vient l’idée amusante de vous exploser la gueule pour réparer l’injustice insupportable dont ils sont sûrs d’être les victimes.

Justice laxiste. De temps en temps on en prend un qui paye pour les autres et alors là, oui ça fait mal. A lui, pas aux 99% autres. Les pouvoirs publics ont peurs d’être répressifs (bonjour le climat des années 50 et 60) et gardent un souvenir “mitigé” de 68. Résultat des courses, ils concèdent tous les jours un peu de terrain à ceux d’en face qui n’en demandent pas moins et le jour où il y a l’ombre de l’ébauche d’une possible remise en question d’une politique générale de laissez couler, les “djeunes” y voient la preuve incontournable d’une volonté d’agression et de ségrégation qui serait fondée sur, au choix, le racisme, l’ultra libéralisme etc. Toute interprétation qui ne servira qu’à alimenter la parano latente d’une génération.

mercredi 28 novembre 2007

Être ou avoir été.



«Les aventures de Mr. Pickwick»
m’avaient enthousiasmé quand je les avais lues à 13 ans. 20 ans plus tard, resté sur un si plaisant souvenir, j’avais entrepris de les relire. Hé non, le charme s’était dissipé. Après une cinquantaine de pages je dus reconnaître que je perdrais mon temps à poursuivre et qu’il y avait d’autres textes à découvrir.

Il est beaucoup de livres qui laissent de merveilleux souvenirs, qui donnent l’illusion de pouvoir encore disposer à loisir des mêmes moments d’émerveillement qui nous ont marqués pour toute une vie.

Prolonger et reproduire le plaisir. C’est ce qui m’avait amené à lire 2 fois « les 3 Mousquetaires » à 12 ans. Et nombreux sont les romans dont j’ai fait la découverte « par hasard », ne sachant à l’avance ce qu’ils me réservaient. La conscience de Zeno fut une révélation, et j’ai souvent la tentation de le reprendre, persuadé encore que le parfum qui y était attaché s’y trouve toujours. Ou Berlin Alexanderplatz. Et pourquoi étais-je passionné par le théâtre de Giraudoux à 15 ans?

Combien d’autres en revanche sont à ce point oubliés que parfois je ne sais même plus si je les ai lus. Ou encore dont je n’ai plus le moindre souvenir (The Golden Notebook de Doris Lessing, un parmi des dizaines) si ce n’est qu’ils m’avaient enchanté (L’honorable partie de campagne).

Que de contingences dans nos lectures! En fonction de notre maturité, goût, désir, impatience, curiosité, on passera près de 100 chefs d’œuvre pour quelques uns seulement que nous aurons la chance de faire entrer dans notre univers.

J’avais commencé Don Quichotte à une certaine époque, qu’après une vingtaine de pages j’avais délaissé. Heureusement, j’y suis revenu quelques années plus tard et ce que je considère comme le plus grand roman qui soit ne m’est plus inconnu. Même expérience avec Moby Dick, mais cette fois-ci pas de révélation, ça m’a assez ennuyé (Bartelby est une perle!).

Quant aux Mille et une Nuits… Elles m’ont exaspéré. Ni plus ni moins… Que penser des Belles Endormies? Je n’ai jamais pu finir ce court roman. N’y a-t-il pas par ailleurs, avec les littératures d’Orient (Le dit du GenJi par exemple) une insurmontable difficulté relative aux inaccessibles références culturelles? Sans compter les formes et niveaux de langage…

Cette tentation de relire les romans qui m’ont marqué c’est un peu comme la tentation de revenir sur les lieux de son enfance. A la recherche du temps perdu en quelque sorte mais c’est une aventure sans autre issue que la déception le plus souvent. Relit-on les aventures du Club des 5 voire son premier abécédaire?

Ce qui a été n’est plus et ne sera plus. Les émotions sont attachées à un âge, une expérience, une maturité, un moment de notre vie. Ce sont comme des Contes de la lune vague après la pluie. Gardons nos souvenirs intacts, on sait bien que la nostalgie c’est comme l’opium, ça intoxique

mardi 27 novembre 2007

Close encounter of the third kind.



We, French, are often told that Americans don’t really think of us and I strongly believe that. Why on earth would they? Don’t they have their own fish to fry?

Yet, hardly a week passes by without an article in any given American media about France or the French. In fact, there are many more articles about France than about any European country or even Asian country. How the French do this or that, how they tackle such and such problems, their failure, their success, their way of living, their habits, what they like and dislike etc.

The latest examples to date are to be found in Time and Newsweek. Americans by and large may not be much interested with France and the French but the American press, certainly is.

And here we have something rather exceptional: the apparently bemusement of “certain” Americans towards the French who, it seems, they consider as the very paradigm of strangeness. Doesn’t France appear like the ultimate foreign country, the one which didn’t deign to pay much attention to the exceptional opportunity America presented to all peoples of the world? Ain’t such attitude the very confirmation of France’s arrogance? Hence the “reasoning”: “If they’re not interested in our country it can only mean they hate us.”

The reason is simple: France being the wealthiest country in Europe during the XIXth century, very few people felt the need to immigrate to the US at that time. It seems like many Americans consider this lack of French presence in the original melting pot as some sort of evidence of French aloofness and desire to set themselves apart.

To top it all, the founding value on which the American society was built, “get rich”, is the very opposite of the traditional French value emanating from centuries of art and humanism. 

Now, you can’t deny these differences are more than enough to feed the cliché of the French as being the people who represent the “Stranger” per se in the eyes of many, many Americans.

When you add to this a possible underlying feeling of debt vis-à-vis the country that sent Lafayette, Tocqueville and Miss Liberty to America, you begin to understand the uneasiness of the relation as experienced from the American side of the Atlantic

Now, to add insult to injury, the French were right about Iraq, seemingly teaching another lesson to Americans.

How not to feel there’s something uncannily special with the French which, among all their shortcomings, seem to be reluctant to any integration into the Anglo-American vision of the world. Not to mention the French notorious incapacity to speak English and even their refusal to do so.

Going to meet them is a definitive experience, something not totally unrelated to an encounter of the third kind, really.


Note: the painting is «The meeting. Bonjour Monsieur Courbet» by Gustave Courbet (1854), Montpellier, Musée Fabre

lundi 26 novembre 2007

Ecoutez le Bouddha.



Une des grandes voix de la réflexion française contemporaine a été l’objet il y a quelques mois d’accusations et attaques très virulentes contre certains de ses propos.

Le politiquement correct a donné toute sa mesure. Qu’importe… Je remarque que notre penseur fait partie de ceux qui éprouvent une jouissance particulière à la simple « magie » du verbe dans un certain registre. Ou comment dire des choses sensées tout en les rendant absolument inacceptables dans la forme.

L’idée forte que je retiens se retrouve dans le passage : «Un crime contre l’humanité: faire des enfants».

Je suis de ceux qui pensent en effet qu’accepter de donner la vie est moralement criminel dans la mesure où c’est consentir au Mal. Comme s’il n’y avait pas assez de souffrances, de douleurs, de misère et de chagrin par devant chacun d’entre nous.

On aura reconnu bien sûr une préoccupation vieille de plusieurs millénaires et que l’on retrouve ici, et encore ici.

On s’entend souvent répondre que «c’est un avenir meilleur qui attend les enfants à naître, c’est un message d’espoir» etc. Depuis le temps ça se saurait… Là n’est d’ailleurs pas la question. Prendre la responsabilité de prolonger sa lignée c’est condamner autrui à la mort. Ainsi que ses successeurs pour toutes les générations à suivre.

Décider de se reproduire c’est accepter de courir un risque, assuré mais non assumé, d’infliger à son prochain des épreuves sans fin et parfois sans limites dans l’horreur. C’est également acquiescer à l’avance à ses propres insupportables tourments à venir en faisant le pari inconscient que ça n’arrive qu’aux autres.

Ce sont des centaines de millions d’êtres humains qui ont souffert et péri dans d’abominables conditions depuis des siècles -et ils sont encore autant à venir- pour satisfaire l’égoïste et totalement irréfléchi plaisir de la bêtise incarnée en nous.

Quand bien même un individu serait miraculeusement épargné par les maux qui sont le propre de la condition humaine, il n’empêche qu’il vivra au sein d’un inépuisable univers de cruautés et de souffrances et qu’à ce titre il en sera témoin. Cela seul peut être une terrible souffrance morale pour qui a le courage et la lucidité de le regarder en face. Alors se reproduire, c’est simplement être complice du Mal, c’est être une énième incarnation du Mal soi-même.

«Si on suit ton raisonnement c’est la fin de l’Humanité» me répondra t-on. C’est bien ce qui peut lui arriver de meilleur à l’Humanité! Par ailleurs je ne me sens pas responsable du sort de l’Humanité. Enfin, il y aura toujours plus de bipèdes pour désirer se multiplier. Ne nous inquiétons pas pour l’Humanité mais bien pour chacun de ses membres.

samedi 24 novembre 2007

Le mythomane (Portrait 4)



Quand bien même il peut y avoir un fondement réel à ses assertions – et il y en a toujours un évidemment – l’interlocuteur ne peut vivre que comme une insupportable agression un rapport à son discours, où on veut lui prouver qu’il a tort, qu’il est mal informé ou qu’à la limite ses facultés mentales ne lui permettent pas d’embrasser avec une aisance comparable à la sienne les domaines où essaye de se poser la discussion… Il n’est qu’une chose à faire: concéder avoir tort, concéder sa défaite et le reconnaître, le consacrer, lui, comme celui qui sait et qui a raison en toutes circonstances et envers quiconque. Tout juste si l’on peut respirer sans son autorisation.

Il quémande au quotidien son petit bout de reconnaissance des autres comme le mendiant qui attend, voire exige, de chacun sa petite pièce. Système dans lequel il ne faut pas entrer puisqu’il n’y a pas d’issue et qu’au contraire c’est prolonger le système que d’y acquiescer. Le mendiant ne se sortira pas plus de sa misère économique que le mythomane de sa carence affective, l’une étant l'envers de l’autre. L’un comme l’autre se refusent à imaginer, croire possible ou même accepter la possibilité d’un autre mode relationnel que la subsistance au quotidien sous forme de dépendance. 

Ils se sont installés dans ce système minimaliste qui pérennise leur dépendance -qu’ils alimentent donc eux-mêmes- comme il perpétue leur tentative de culpabilisation de l’autre qui leur sert à s’en venger. En fin de compte le ressentiment et la perversité sont les moteurs qui entretiennent cette organisation et qui justifient à leurs yeux l’image de victimes qu’ils se sont donnés et de bourreaux qu’ils attribuent aux autres, à l’Autre. 

C’est aussi là leur jouissance.

vendredi 23 novembre 2007

An American education.



Hmmm ... France. What is there to say? The churches have been empty for years. The young are unemployed, hopeless. Marriage is dead, the best hetero relationship the daughters of that nation can hope for is a few years shacked up. The 'new Frenchman' will be what was formerly known as a 'North African' sooner, rather than later due to unbridled and uncontrolled immigration. The elderly are allowed to die off in droves due to a simple natural occurrence known as 'hot weather' during the summer. Four weeks of vacation, no drive to work in the populace. Retire on the State around 50.

Good cheese. Good wine.

How much of France do we wish to emulate??

Hmmm... Al Martino is a Francophile and it shows... Fair to say it just got 13 recommandations for his witty comment. Is Al prejudiced and presumably convinced the French are antiAmericans by virtue of their morality? To the best of my knowledge there are just a few dozens in America who think likewise.

When asked why, the explanation probably will have something to do with French education, myths, and a systematic bias in the representation of America and Americans. The French are simply assumed to put some negative spin in just about everything related to America.

What is odd however is that millions of young French have been exposed to a very positive image of America and Americans ever since the end of WWII through the comic strips they were avidly reading. 

The 6 most famous ones are Buck Danny, Lucky Luke, les Tuniques bleues, Jerry Spring, Blueberry and Steve Warson.

- Buck Danny, started in 1947, was the most pro-American strip you could think of, to the point it would have made George Washington’s mother embarrassed! The series started just after the end of WWII with a recollection of the Pacific war and portrayed 3 heroic American pilots. Staunchly anti-communist, the strip enthralled literally millions of youngsters in the 50s’ and 60s’. Very realistic and incredibly accurately documented, Buck Danny was THE American hero.

- Lucky Luke was another breed of American figure (1948). Non-realistic as opposed to Buck Danny, Lucky Luke the Cowboy has had over 50 instalments with many made into animated movies. Still a hit with French teenagers, Lucky Luke is the cool, good natured American guy, the one everybody wants to be friend with.

- Les Tuniques bleues (”The Blue Tunics”) was started at the end of the 60"s. Set during the Civil War, the series recount the adventures of two rightful and generous American soldiers, depicted in a sympathetic and faithful light and dedicated to the defence of the good old Stars’n Stripes.

- Jerry Spring, another hero of the late XIXth century, probably was the most elaborate of these characters, with a moral dimension that made him the most human of all of them. Modest, Jerry Spring deals with situations where morality is the key issue and fights both good and bad guys. More than 20 albums of his adventures were published between 1954 and 1970. The drawings were sheer masterpieces!

- Lieutenant Blueberry was created in 1963 by the same author as The Adventures of Buck Danny. But times having changed, Blueberry is a former soldier who’s been mistreated by the army and acts on his own. He reflects the disenchantment that the western, as a Hollywood genre, went through in the 60s. Blueberry knows failure, doubt and sometimes edges on despair. Another very human figure from America.

- Steve Warson holds a special rank in this list because he wasn’t so much the hero of a serial but the closest friend of the French hero, Michel Vaillant (1959 and on). A movie featuring their feats was released 9 years ago. The unusual thing about Steve Warson is that he impersonates the wise and clever one as opposed to Michel Vaillant himself who too often acts abruptly and out of anger. Another positive American figure for the young French teenagers.

So, with millions of French having been exposed in their youth to such a positive spin about America and the Americans, and with these heroes still being very popular, is it really likely that the French would be so rabidly anti-American? And has any American teenager ever had the opportunity to read any comic strip with such a positive view of the French? The only one I know of is Pepe le Pew, a stinking womanizer… Talk of a positive image here.

(all of these strips originated from Belgium but France being a much bigger market, this is where they went to stardom)

mercredi 21 novembre 2007

Redondance révélatrice.



Depuis une vingtaine d’années l’antisémitisme (qu’entend-on par là d’ailleurs?) est le Schibboleth de la conscience morale occidentale, la pierre de touche infaillible de la moralité contemporaine occidentale qui autorise la mise en œuvre éhontée d’une aptitude acquise à la culpabilité permettant de distinguer selon un critère exclusif et irréfragable les salauds irrécupérables (ceux qui n’adhèrent pas) des autres (ceux qui se taisent). Il y a les bons, les vertueux, ceux qui ont le sens moral élevé et les autres… C’est une campagne de terrorisme intellectuel avec accusation systématique qui est à l’œuvre depuis quelques années.

Contre le racisme et l’antisémitisme. L’expression est consacrée, l’un ne va pas sans l’autre. Qu’il y ait évidente redondance, plus personne ne le voit dirait-on. Pourquoi pas Contre le racisme et l’anti-sinisme? Ou l’anti-slavisme? Ou l’homophobie? Qu’est-ce donc que cette catégorie tellement différente des autres hommes qu’il faut l’identifier et la singulariser comme telle? Serait-ce parce qu’il s’agit du peuple élu? Mais alors qui est “raciste” dans ce cas si ce n’est ceux qui insistent pour se voir différencier de la communauté humaine?

Il ne s‘agit plus seulement de redondance mais carrément de contradiction interne à la formule toute faite, qui affirme précisément le contraire de ce qu’elle prétend signifier.

La Shoah? Oui mais il y avait aussi les Nacht und Nebel, le triangle rose etc. Autres communautés qui devaient être exterminées comme les triangles roses ont été exterminés parce qu’ils étaient homosexuels, les Tziganes parce qu’ils étaient tziganes, les Nacht und Nebel parce qu’ils étaient déficients mentaux, les Arméniens parce qu’ils étaient Arméniens etc.

Toute l’histoire de l’Humanité est une histoire de massacres des hommes par des hommes. Aucun n’est plus abominable que d’autres. Les génocides n’ont rien de spécifiques au XX siècle.

Les Espagnols ont commis semblables abominations en Amérique il y a 5 siècles, leurs victimes se comptent par millions, au nom du Christ!!! Rien de moins. Contre “l’anti-sémitisme et l’anti-amérindianisme” alors?

Une police de la pensée s’est mise en place après la Seconde Guerre Mondiale au profit des Sionistes. Le moindre mot, la moindre parole qui ne vont pas dans le sens du terrorisme de cette Doxa contemporaine entraînent immanquablement l’accusation implicite d’être complice inavoué d’Auschwitz. D’être le dernier des salauds, de ceux pour lesquels aucun mot dans aucune langue du monde n’existe pour qualifier l’abjection que représente ce rebut de l’humanité qui ose résister et affirmer une opinion dissidente. Ben non…

Non au racisme et à l’anti-amérindianisme
Non au racisme et à l’homophobie
Non au racisme et à l’anti-arminianisme
Non au racisme et à l’anti-tutsisme
Non au racisme et à l’anti-sinisme
etc.

mardi 20 novembre 2007

Un peu d'histoire.


Une expression qui revient régulièrement quand il s’agit de l’État d’Israël est son prétendu "droit à l’existence". Cette récurrente revendication des sionistes montre bien que ce prétendu droit ne va pas de soi.  Et comment...

Petit retour en arrière. Quels étaient les pays qui ont voté pour la création d’Israël? Voyons ici.

États-Unis d’Amérique, Australie, Belgique, Bolivie, Brésil, Biélorussie, Canada, Costa Rica, Danemark, République dominicaine, Équateur, France, Guatemala, Haïti, Islande, Libéria, Luxembourg, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Norvège, Panama, Paraguay, Pérou, Philippines, Pologne, Suède, Tchécoslovaquie, Ukraine, Union Sud-Africaine, URSS, Uruguay et Vénézuela.

Tous les États arabes ont voté contre. C’est étonnant… On leur a imposé des squatters sur leurs terres et ils n’avaient plus qu’à accepter la décision du Guatemala, du Pérou, de l’Islande ou de Panama (Sans compter le Luxembourg. Il ne manque plus que le Liechtenstein et la principauté d’Andorre…) Tous États de l’arrière-cour Américaine qui ont fait ce que Washington leur a dit de faire, grâce au lobby sioniste en place. 

Quant aux Russes, à leurs satellites et aux Européens de l’ouest, ils avaient bien assez de problèmes à régler en 1947 et ils ont estimé que c’était une façon commode de se débarrasser de la question juive et de sa population. Ce sont les Arabes qui ont fait les frais des décisions américano-russes comme les Européens de l’est ont fait les frais de Yalta. Alors le "droit" à l’existence d’Israël… Sans compter que le droit à l'existence d'un État palestinien semble moins aller de soi vu de Jérusalem.

La situation existant depuis bientôt 60 ans est radicalement sans issue car fondée sur un non-sens historique qui, tôt ou tard, imposera ses conséquences. 60 ans de guerre, de terrorisme et de guérilla urbaine et autant à venir. C’est inéluctable, historiquement nécessaire. Au demeurant il faut aussi voir un peu le point de vue arabe et se mettre à leur place. Pourquoi accepteraient-ils le moins du monde l’existence de l’État d’Israël sur leurs terres à l’issue d’un vote auquel ils se sont tous opposés?

En termes logique nous sommes témoins d’un sophisme historique, une situation bloquée qui ne contient pas en elle-même les éléments qui, réunis, permettraient la sortie de l’impasse originelle qui constitue précisément sa raison d’être, qui est au fondement même de son identité. Toutes les ratiocinations du monde n’y changeront rien. “Qui a vécu par le glaive, périra par le glaive” (Ezechiel?) C’est écrit… 

Aucun responsable politique occidental ne peut tenir un autre langage que la doxa qui a cours depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il n’empêche, ils savent tous (on veut le croire) qu’ils sont des jouets aux mains des Dieux éternels mais que les dés étant lancés, il leur faut, jusqu’au bout incarner les rôles qui leur ont été attribués fût-ce en dépit de toute rationalité humaine. Les Dieux sont toujours les plus forts… 

Peu à peu de toute façon le refoulé se manifeste et il est illusoire de croire que l’État d’Israël est en place pour les siècles des siècles. Les Arabes sont victimes depuis 60 ans d’un scandaleux coup de force perpétré sous des apparences légales et il est parfaitement légitime de la part des Palestiniens, notamment, de refuser un état de fait imposé par un coup de force “légal”. Ce sont leurs terres qui ont été saisies au profit des Juifs.

lundi 19 novembre 2007

Hou le salaud!

Dès que la question israélienne est posée, ça ne manque jamais, dans les minutes qui suivent on se fait taxer d’antisémite (horresco referens) d’extrémiste de droite, motivé par de sombres et criminelles arrière pensées etc. Pendant des lustres je m’en suis tenu à la version PC et officielle des gentils colons juifs martyrisés par les vilains Arabes/Palestiniens qui ne pensaient qu’à leur faire du mal (souvenir des Sarrazins?) sans autre raison apparemment que le plaisir sadique du mal pour le mal…

Pour rendre -croient-ils- impossible toute discussion sur la légitimité d'Israël en tant qu’État, les sionistes disposent d'un certain arsenal dont la pièce la plus manifeste est l'accusation d'anti-sémitisme. C'est gros comme une maison mais ça ne fait rien, ils y recourent toujours, on ne sait jamais, il y en a toujours que ça impressionnera suffisamment pour les dissuader d'aller plus loin dans l'exercice de leur esprit critique. Ça a bien marché depuis une cinquantaine d'années, ce serait bête de laisser tomber.

Une autre méthode consiste à laisser entendre au questionneur qu'il vient de commettre une abomination en s'interrogeant mais que ladite abomination est à ce point au-delà de toute moralité qu'il est impossible de la lui exposer sans se mettre soi-même du côté de l'innommable rien qu'en le précisant, ne serait-ce qu'un peu. Tu te rends compte de ce que tu dis? (sous-entendu: Découvre par toi-même l'horreur des remugles qui te hantent). 

 Bigre, qu'est-ce que j'ai dit là? On reste dans l'indécis, le flou, l'imprécis et le non dit, démonstration est bien faite que le questionneur est près de s'exclure lui-même de toute humanité. Mais on ne saura pas pourquoi; il n'a qu'à le découvrir (deviner?) par une rigoureuse introspection qui devrait le persuader qu'il est coupable puisque telle est bien la visée dernière du sioniste: culpabiliser.

La "difficulté" qui amène à éluder le sujet chez la plupart et à ne pas s'exprimer ouvertement sur Israël n'a d'autre origine que la pire méthode qui soit pour réduire au silence qui que ce soit: La culpabilisation, le ressentiment tourné contre soi-même. Parce qu’on touche à quelque chose de très profond chez chacun: le sentiment de culpabilité parfaitement mis en œuvre, exploité et entretenu par le courant sioniste à l’insu même de ceux qui en sont les victimes. 

Et quand certains commencent à se poser des questions, à réfléchir et à vouloir sortir des sentiers battus, la pensée sioniste qui a inconsciemment imprégné le tissu intellectuel de l’Occident à son insu, ne manque pas de redoubler d’efforts pour activer encore et toujours le mécanisme de la culpabilisation via les accusations d’antisémitisme etc. avec pour ultime finalité de persuader le contestataire -ou ceux auxquels il est susceptible de mettre la puce à l’oreille- qu’il est coupable de complicité virtuelle avec ce qui s’est passé à Auschwitz.

Ça fait réfléchir, non, pareille accusation?

samedi 17 novembre 2007

CGT/ Medef, même combat.



Le 18 octobre dernier il y a eu une première journée de grèves massives dans le secteur des transports. Les syndicats SNCF, RATP ont fait connaître leur refus des propositions du gouvernement d'aligner le régime des retraites spéciaux sur le régime général. Bon, ils font leur boulot de syndicats...

J'ai eu l'occasion alors de voir Jean-Pierre Brard, maire de Montreuil, apparenté communiste, intervenir dans une émission d'actualités du moment ("C dans l'air" de Calvi?). Je l'ai entendu, pour défendre la position des grévistes, se servir d'un argument qui semblait tiré tout droit de la rhétorique des membres du MEDEF:

Le surcoût du régime des retraites spéciales était insignifiant au regard du déficit cumulé du régime général des retraites en France...

Pas faux sans doute, mais là n'est pas la question.

C'est exactement le type de discours que tiennent ceux qui défendent le principe des stock-options: Quoique les montants en paraissent invraisemblables au citoyen moyen, ça ne représente pas grand chose par rapport au C.A des entreprises concernées ou à leurs éventuels déficits. Alors n'y changeons rien.

Comme quoi, quand on est privilégié, on use toujours des mêmes arguments que l'on soit d'un bord ou de l'autre. Genre, allez voir chez les autres, c'est là qu'il faut dégraisser mais pas chez nous.

CGT, Medef, même combat!


vendredi 16 novembre 2007

Another French myth collapses.



This French vidéo was made in 1964 and was a huge hit at the time. So what? will you ask, the 60's were a time of huge hits. Yeah, sure, but this was a real, real, huge hit really. I mean so huge that the title of the song ["Zorro est arrivé" (Zorro has arrived)] has now turned into a set expression of the French language. Whether politicians, trade-unionists, school children etc. they'll all refer to "Zorro" in order to indicate that we were in dire straits but the white knight came and saved us all.

Now the singer we see here is a very famous French one and still performing at 90. He's reckoned to be a great musician (although you can't tell from this clip) and many of his songs now belong to the French repertoire. So I never had any doubt that this Zorro song was as French as the béret and the camembert.

How wrong I was! To my great, great, great surprise, I've just learned that "Zorro" is the French cover of the "Along came Jones" title by the Coasters (1959)!




And eventually it should come as no surprise since the French musical scene was so pathetic during the 60's that the only way to feed the market with popular songs was to cover American hits. The most enduring one in France probably will remain "500 miles" in 1962.

But as astonished as I was to learn about the real origin of Zorro (Leiber-Stoller), how many Americans would be to learn that "My way" is originally a French song? This cover by F. Sinatra is so great that you would think it's kind of emblematic of America. And yet, it was a French song in the beginning, created by the worst disaster to ever strike the French music industry (in terms of quality). I don't give the video, this blog has certain claims in terms of decency...

Zorro is American?!? The things you learn with the Internet...

jeudi 15 novembre 2007

Yes, we are American!



When we think of America we think big in the first place. Americans themselves often insist on how large their country is geographically speaking, as well as how powerful it is. Overdoing things seemingly looks like a defining trait of all things American (no negative understanding attached to the word).

How many times have I read signs related to anything in America boasting to be the greatest on earth (show, building, airplane, theatre, stadium, whatever) with the “only in America” sign?

And I was wondering why this apparent urge to constantly assert one’s uniqueness and grandeur in Americans’ own eyes as well as in the face of the world. An outside observer may wonder if something is missing in the very core of the American identity that needs both to be forgotten and overcome. Some sort of innate “deficiency” that is permanently reminded of through the incessant effort to magnify everything American. The more pressing the boasting, the more apparent it is something has to be concealed.

And I came to this idea: It may have something to do with the three most essential foundations of any human society: Money, language, population.

1°) Which symbol is more American than the dollar? To the point that all over the world, when a caricature of the US is published, it is adorned with an image of the dollar. But as we all know, the dollar is the Americanized version of the thaler, a former German currency. What’s more, the graphic symbol of the symbol, the $, stands for Spanish Dollar. In other words, the most conspicuous symbol of the country and the associated meta-symbol aren’t national in their origin, thus in their essence.

2°) The language that is spoken in the US… well, you know… is not a language that has been building up after hundred and hundred years like in any other country, it is a language that has been “imposed” upon by the former masters, or rather, that came along… like any former Spanish colony in south America. Although in our case it could be considered like an import product, language isn’t an asset like any other mind you.

To top it all, English, a marvellous language per se, is nonetheless the result of a blending of German (verbal system), French (vocabulary), Latin (syntax), coalesced on a vernacular basis that isn’t exactly “American”.

That cannot go without deep running consequences in one’s own national feeling and pride when one’s language isn’t actually one’s.

3°) Although America is now a very diverse nation in terms of population -the famed melting-pot- historically its population is European. The natives and “real” Americans, the Amerindians so to speak, have been nearly wiped out, which leaves an unfathomable hole in the collective memory of the country, a dark spot that can never be lightened up. Though Europeans in their origin, Americans have to insist they’re no longer Europeans, which is correct of course, and yet… they are. Like the great, great, great grand sons of a family would insist they no longer are from the family. But they can’t… they’ll always be scions of their origins. Now, talk about sitting on a fence when I have to pose that I am me and not the other one, although I am also partly the other one.

It’s not like the Chinese for example who are Chinese with no further ado; or the Iranians, the Greeks etc. Americans, it seems, have to distant themselves from Europeans while there’s no denying their origin. As a matter of facts, Americans are Europeans who live in another continent and who have developed another way of living.

If one accepts these three propositions as valid, it may make sense then that the need to overcome these identity flaws in the heart of America can only be partially transcended through a true national symbol which owes nothing to anything foreign: The Flag. Hence, maybe, the virtual religious status the Stars ‘n Stripes seems to enjoy in America. Now, that is a symbol of national identity upon which all American citizens know there is a pledge of allegiance which signals the ultimate engagement of adherence to the country. 

The true and only true American symbol is the flag. And it may not be exaggerate to pose that the importance it vets in the American psyche is inversely proportional to the three aforementioned wounds of the national ego.

The very essence of the American identity bears unmistakable similarities with a Greek tragedy indeed.

(When the word “Americans” is used it has a collective meaning of course, not each and every single American citizen.)


Note: The painting is «Nu à contre-jour ou l’eau de Cologne» by Pierre Bonnard, 1908.

mercredi 14 novembre 2007

La grande gueule (2) (Portrait 3)



De lui-même, rien, rien, rien, il est en attente de la parole de l’autre pour y répondre. Tout son système est étayé, solidifié, calcifié. Dans son besoin pathologique de reconnaissance, il en est réduit à solliciter artificiellement le discours de l’autre pour s’offrir la jouissance de le contredire en permanence et que ne subsiste que son discours, donc son être. A chaque fois que je « décroche », comprenant bien que toute discussion est vaine puisqu’il a pathologiquement besoin d’avoir raison, je lui laisse le champs libre pour satisfaire son besoin névrotique de valorisation de son ego… Mais il est illusoire de s’imaginer qu’un autre sujet permettra un « échange » plus équilibré: quel que soit le thème, on retombe d’emblée dans le même processus où il s’agit pour lui de ratatiner l’interlocuteur en aplatissant, déconsidérant son discours de telle sorte qu’il soit amené à se taire, à s’écraser pour qu’enfin ne subsiste plus et ne reste sur le champs de bataille que son discours, son ego qui aura contraint celui de l’autre à la déroute (croit-il, le pauvre crétin).

C’est un refus frontal, massif du discours de l’autre. Pas de précaution, pas de gants: «Tu as tort, j’ai raison et je le prouve». A chaque rencontre on aboutit, bien contre son gré, en 2 réponses et 3 répliques, c’est-à-dire en moins de 10 secondes, en un combat imbécile avec un imbécile où il s’agit de savoir qui aura le dernier mot ce qui – pour lui – revient à avoir raison. Tel un roquet qui ne lâcherait pas le pantalon du passant, fût-ce l’assemblée générale des prix Nobel ou Dieu lui-même, il ne démordra pas de ses affirmations les plus douteuses, les plus insanes et les plus invérifiables. Et quand il arrive qu’il lui soit prouvé de manière absolument irréfutable, incontestable, qu’il s’est planté et qu’il a bel et bien pratiqué la politique de la grande gueule qui vise à faire taire les autres, il admet tout uniment qu’«ah! bon, d’accord, je croyais que…» mais il n’y a pas de quoi se fâcher, oubliant dans l’instant la surexcitation dans lequel il se trouvait la seconde précédente quand il soutenait n’importe quelle élucubration, oubliant l’identité et la responsabilité de celui qui n’a de cesse de mettre en œuvre une stratégie de la tension.

mardi 13 novembre 2007

Mine is bigger than yours

 


Last Sunday a mammoth sale contract worth something in the order of 20 B $ has been signed between the Emirates company and EADS, the European airplane manufactor of Airbuses. That's fine of course, for the European aircraft industry.

Yesterday, it was Boeing which could boast of another multi billion $ worth sale to another company. That's fine for the north-American aircraft industry.

Boeing and Airbus have been competitors for nearly 30 years by now and regularly we're informed that one of them has taken the lead in the world market for civil planes. Boeing is ahead for three years in a row, then Airbus comes back and takes first place, then Boeing reacts and overpasses Airbus etc. ad nauseum.

You could wonder if this is a biking competition or what? What kind of ego wrestling is that? Each company has roughly a 50% stake of a market none of them could serve alone. There's place for the two of them (until the Chinese come and settle the score maybe...) and any airplane company wouldn't want to be forced to rely upon one sole aircraft manufactor.

I fully understand the necessity for each company to enhance one's own prestige with these sorts of successes but really, which message are they sending to whom? The bankers? The airplane companies? The general public?

Or maybe it's just some sort of silly game set up by some journalists in order to add some entertainment in the technical section of their newspapers, radio, TV outlets..;/

Just yesterday, an individual bought a A 380 for himself. Yes sir!

Now, when AirForce ONE will be an A 380 that will mean something

lundi 12 novembre 2007

Annoying Frenchies.



Back in 1780 a young Frenchman set sail to the shores of America and landed in Boston’s harbor. He was bound to join General Washington. No further clue is required, right*? Well, the name of the frigate on which he travelled was “l’Hermione”, a boat that sank unceremoniously on September 20, 1793 off the coast of Brittany



The Association Hermione-La Fayette has now made it its “raison d’être” to rebuilt the warship exactly as it was 225 years ago with techniques and tools of the time!

And while it took approximately 6 months in the 18th century to build a frigate, it will take as much as 12 years this time around, essentially due to financing concerns. But as this undertaking was launched in 1997 it should be completed by 2009 and launched with a maiden trip to Boston 2 years later.

So after Yorktown, the Statue of liberty and the always friendly approach France has had toward America, now comes another symbol of friendship. Notwithstanding the hard times she’s sometimes having from America, France simply doesn’t pay attention and keeps on displaying gestures of goodwill and amity towards America

Now the question is: why are the French so annoying? 

L’Hermione, La Fayette and America:

“The frigate which the King gave me”, as La Fayette phrased it, was the frigate “L’Hermione”, entirely built and outfitted in the shipyards of the Rochefort Arsenal. She was appointed - by order of Louis XVI’s royal cabinet - to the secret mission La Fayette had been entrusted with, a mission consisting in informing General Washington of the imminent arrival of sea and land military supports which were meant to help him in the rebellion of the American “insurgents” against British tyranny.

dimanche 11 novembre 2007

La grande gueule (1) (Portrait 3)



Sur quelque sujet, en quelque domaine que ce soit, il sait tout, connaît tout, a tout vu, tout fait, connaît tout le monde. Il a une opinion qui n’autorise pas la contestation, un avis tranché, péremptoire, définitif, irrévocable, il n’y a pas à revenir dessus, c’est comme ça et pas autrement. Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse on a tort et lui raison au moyen «d’arguments» tous plus invraisemblables les uns que les autres, aussi invérifiables qu’incontrôlables, à prendre tels qu’il les assène et à ne pas contester. C’est du rentre dedans et de l’esbroufe dont il use pour prouver par a+b que 2 et 2 font 5 par la vertu de «démonstrations» abracadabrantes et auxquelles il n’y a pas à répondre puisqu’aussi bien il a réponse à tout, tout, tout. Si l’on n’est pas en mesure de prouver sur le champs que le soleil ne tourne pas autour de la terre, démonstration est faite qu’il a bien raison de soutenir cette folie puisqu’on est incapable de démontrer sa supposée erreur.


Si votre opinion à l’heur de concorder avec la sienne, vous êtes admis, il vous est loisible d’abonder en son sens. Mais à l’inverse, s’il y a la plus légère divergence avec ses a priori il s’emporte sans mesure et se charge de vous remettre sur la voie de la vérité, vous qui vous êtes égarés, vous qui n’avez pas sa culture ou ses informations de première main… Osez-vous cependant faire mine d’émettre l’ombre d’une défense de votre point de vue, il redouble de ferveur excommuniante et vous assène de la façon la plus indiscutable – et aussi la plus insultante – que vous n’y connaissez rien et que lui, par contre, est bien placé pour savoir puisqu’il a fait ci ou ça, connaît telle ou telle personne, qui ou que, peut citer à l’infini n’importe quel pseudo exemple à l’appui de ses élucubrations. Toujours la même vieille méthode: il affirme n’importe quoi, n’importe quelle insanité à laquelle il n’y a rien à répondre tellement c’est inepte, irréfutable de bêtise. Il amène l’autre à ne rien pouvoir répondre et, de ce silence, il conclut à l’acquiescement de son élucubration. Et croit, sincèrement sans doute, que l’autre doit être lui-même convaincu que lui dit vrai puisqu’on l’abandonne à ses divagations.

Les autres ne sont pour lui que des instruments au service de sa quête de reconnaissance qu’il pare des habituels beaux motifs humanistes, altruistes, mais c’est cousu de fils blanc. Le moteur premier de son être c’est le ressentiment, l’aigreur, l’envie, la jalousie, l’amertume, la rancœur, la vindicte. On peut disserter à l’infini sur le pourquoi du comment, toujours est-il que la réalité présente c’est la lutte du médiocre sans vergogne qui ne tend qu’à la réparation avec un cynisme, un réalisme grossier purement et simplement dégueulasse, prêt à tout sacrifier pour l’aboutissement de ses revendications.

samedi 10 novembre 2007

For how long? (1)



It's been 6 years now that the UN has approved a military engagement of allied forces in Afghanistan. For which results so far?

The very first reason why the US decided to strike this country was because OBL was hiding there and the then "rulers" of the place refused to extradite him. The goal was to put a hand on Al Q's leader. Had OBL chosen to take refuge in the middle of Africa, this is where NATO forces would be by now.

He's still on the run and will never be captured. Didn't President Bush acknowledged once that getting OBL wasn't a priority? (March 13 2002) ("I don't know where Bin Laden is, I have no idea and really don't care. It's not that important. It's not our priority")

Out of solidarity with America after the 9/11 attacks, all its allies volunteered to participate in the war and the ongoing occupation.

Now, since catching OBL isn't a priority not even a goal of this war, many in the US -and even more in Europe- begin to wonder what's the point of all this.

Let's see:

1°) Winning hearts and minds of Muslim populations whose country is being occupied by "infidels" who want to impose their political system? Needless to say nobody believes one word of that stuff.

2°) To eradicate training camps for would be terrorists? Any derelict place in the world can be turned into a "training camp".

3°) To foster a prosperous, dynamic economy in a country that will soon embrace western values and life style? Actually, poppy crops are prosperous like they've never been before. The first market is the West.

4°) To assure the building of a reliable military ally of NATO forces? What's going on in Pakistan (the staunchest support of the Taliban regime up to 2002) shows how reliable this sort of ally can be.

5°) To sow the seeds of democracy and expect gratefulness of the locals?

There's no end in sight but nobody can admit the truth: there's no point in staying in this region of the world where the mentalities are about what they were back in the 13th century among people who hate the West and its inhabitants.

The casualties are minimal as a matter of fact but the Germans for example wonder why they've lost 24 men over there. And the Canadians may well think that 71 is too many. As for the US they've lost 476 soldiers. For what purpose? What has been achieved after 6 years of war and occupation? What can be expected for the 5 years to come?

The Russians -who weren't exactly sissies- failed to achieve anything in Afghanistan. It's very likely that the outcome will be the same with the current NATO engagement in this place stuck between Iran and Pakistan, where about every individual (there are more than 30 million of them) is a potential enemy of the West.

Unless, of course, the real goal of this occupation is to settle even more military bases around Iran...

Peace isn't around the corner then.


vendredi 9 novembre 2007

Passage obligé













 
C'est un passage obligé pour les politiques français et particulièrement les présidents: ils se doivent d'avoir écrit un livre, au moins un.

Le Général de Gaulle a écrit ses mémoires entre autres, Mitterrand ses essais et recueils d'articles, Pompidou ne s'est pas foulé avec son anthologie de la poésie française, Chirac a expédié un ou deux "livres" programmatiques, quand à Giscard... il a commis un roman que la collection Arlequin aurait refusé de publier. Il n'en a pas moins été élu à l'Académie Française...

Sarkozy est -de très loin- le moins "intellectuel" des présidents que nous ayons connus, il n'en fait pas mystère ni n'en conçoit la moindre gêne d'ailleurs. Il n'empêche, lui aussi a dû en passer par là : il a écrit il y a une douzaine d'années une biographie de Georges Mandel. Il a écrit ou il a été aidé? Vieux doute là...

La question lui avait d'ailleurs été posée par un journaliste (France 2) à l'occasion de la sortie du livre, question à laquelle il avait répondu: "Si vous l'aviez lu vous ne poseriez pas la question!". Curieuse réponse, m'étais-je dit alors. De celle qui sont préparées pour noyer le poisson.

Quoiqu'il en soit il a sacrifié à la tradition et ce faisant maintenu, pour combien de temps encore? une coutume qui ne semble pas le moins du monde pratiquée de l'autre côté de l'Atlantique.

Le vieux prestige de l'écrit est encore une valeur reconnue à Paris, même si ce n'est que symbolique dans notre cas mais c'est pourtant essentiel.


jeudi 8 novembre 2007

NO!



One of the least democratic international body, if not the least, is the EU. The last thing the governments will do is ask the people they're supposed to represent to have a say in any matter.

To an overwhelming majority -and I mean overwhelming!- the whole European business is double Dutch. How does it work? who decides? in whose interest? and overall, who pays and how much? are questions 95% of Europeans couldn't give a shadow of an answer.

But there is one topic that is even farther off people's knowledge and decision and it is the question of membership.

The Baltic States have been admitted some years ago as well as Cyprus and Malta. No big deal. More recently Poland, Romania and Bulgaria have been granted membership. What these countries have brought to the 20 odd others I still can't figure. But the Italians begin to have an idea about it.

But when it becomes tragic is when Turkey is demanding its admission! They so insist on being granted membership that you'd think they really love Italian music, German poetry, French architecture, Spanish theatre (especially the XVIIth century one) and British crockery so as to melt into a European ocean of cultural wealth and mutual admiration.

Or is it because of the hundreds billions Euros they would get from France, Germany, the Netherland, Italy etc? And I don't even mention the cultural/religious values chasm that exists between mainland Europe and a country bordering Iraq, Syria and Iran.

But wait! Georgia is also asking for membership as well as Ukraine. You bet! And since we're at it, what about considering Afghanistan and also all the former Russian regions of the south as potential receivers of the European cash delivery system?

What 75 million Turks could bring to the other 350 million Europeans, I have no idea. What they can expect to get I can figure out.

Historically the EU was meant to be an enduring link between the former WWII enemies, particularly France and Germany. And it worked. But it has now grown completely out of control and is globally detrimental to the founding members.

It's high time to put a halt to this madness and say to the Turks a polite but definitive: NO!

mercredi 7 novembre 2007

Monopole















Il y a 8 ans environ, un travailleur d'une entreprise de l'est de la France a été ligoté avec un adhésif industriel à une colonne de l'atelier où il travaillait. Ses collègues s'étaient amusés à le taquiner un peu...

Le pauvre gars est resté traumatisé avant de se confier à des proches ce qui aboutit à la prise en main de l'affaire par un avocat. On a vu la victime et son défenseur passer dans une émission de Fogiel à l'époque et puis... plus rien.

Vous vous en souvenez? Ben non, personne ne s'en souvient, l'affaire s'est totalement évaporée.

Précision: la victime était noire (Sénégalais d'origine? Malien? Ivoirien?) et c'est pour rigoler à ses dépends que ses collègues l'avaient taquiné. Réaction de l'entreprise: c'est une blague de mauvais goût entre salariés. Et on en reste là.

Maintenant imaginez une seconde que la victime ait été juive... L'affaire faisait le tour du monde, les salariés responsables licenciés sur le champs pour faute lourde et envoyés en correctionnelle et des manifestations solennelles organisées dans toute la France au nom de l'antiracisme et de l'antisémitisme.

Il y a 3 ans (9 juillet 2004) une affabulatrice avait accusé des noirs de l'avoir agressée dans une voiture RER au nom de sa prétendue judaïté. Tollé général et répercussion mondiale! Il y a des minorités plus respectables que d'autres avec un statut quasi sacré. Intouchables. Mais ce ne sont pas les noirs.

C'est contre ce monopole de l'indignation et de l'activisme exercé par une minorité (juive) aux dépends des autres, notamment les noirs, que Dieudonné a choisi de militer. Et ça ne plaît pas, mais alors pas du tout, à la minorité juive qui ne semble pas accepter aisément la dénonciation de son monopole "humaniste".

Les grandes orgues des accusations d'antisémitisme sont tombées comme à Gravelotte sur le comédien qui a vu se multiplier les assignations judiciaires. On voudrait apporter la preuve d'un lobby sioniste omniprésent dans les media qu'on ne saurait mieux s'y prendre. Démonstration garantie!

Le personnage Dieudonné ne m'est pas vraiment sympathique et l'humoriste ne me fait pas sourire. Mais il suffit de considérer l'image radicalement infamante qui est désormais attachée à sa personne pour admettre que le lobby sioniste est vraiment efficace quand il s'agit de diaboliser qui que ce soit qui ose contredire la doxa contemporaine.

Par curiosité, allez voir sur Wikipedia l'article consacré à Dieudonné et ouvrez l'onglet "commentaires". Vous constaterez l'ampleur de la tempête. 50 fois plus d'échanges que pour Hegel par exemple...

Non, il n'est pas recommandé de s'attaquer aux monopoles en général et à un certain en particulier. Ça se paye très cher...