dimanche 31 juillet 2011

Another French myth collapses


This French vidéo was made in 1964 and was a huge hit at the time. So what? will you ask, the 60's were a time of huge hits. Yeah, sure, but this was a real, real, huge hit really. I mean so huge that the title of the song "Zorro est arrivé" (Zorro has arrived)] has now turned into a set expression of the French language. Whether politicians, trade-unionists, school children etc. they'll all refer to "Zorro" in order to indicate that we were in dire straits but the white knight came and saved us all.

Now the singer we see here is a very famous French one (he's dead now) and was still performing after he was 90. He's reckoned to be a great musician (although you can't tell from this clip) and many of his songs now belong to the French repertoire. So I never had any doubt that this Zorro song was as French as the béret and the camembert.

How wrong was I! To my great, great, great surprise, I learned some day that "Zorro" is the French cover of the "Along came Jones" title by the Coasters (1959)!

And eventually it should come as no surprise since the French musical scene was so pathetic during the 60's that the only way to feed the market with popular songs was to cover American hits. The most enduring one in France probably will remain "500 miles" in 1962.

But as astonished as I was to learn about the real origin of Zorro (Leiber-Stoller), how many Americans would be to learn that "My way" is originally a French song? This cover by F. Sinatra is so great that you would think it's kind of emblematic of America. And yet, it was a French song in the beginning, created by the worst disaster to ever strike the French music industry (in terms of quality). I don't give the video, this blog has certain claims in terms of decency...

Zorro is American?!? The things you learn on the Internet...

vendredi 29 juillet 2011

She's Oil Mine

 
She's Oil Mine est un film de 1941 dans lequel a tourné Buster Keaton après que l'arrivée du parlant a mis fin à sa grande époque de réalisateur du muet. 

C'est également le 101e article que je m'étais fixé comme objectif de création sur Wiki. Objectif atteint il "faut" donc envisager une nouvelle étape qui pourrait être le deux centième jusqu'au millième peut-être, après the sky's the limit...

C'est amusant de créer des articles, en fait des traductions sauf deux vraies créations qui ne se trouvent donc dans aucune autre langue. C'est à la fois un bon apprentissage de l'exercice de traduction, allemand -> français, anglais et italien et d'une langue à l'autre quand il y a difficulté, c'est souvent bien utile. Par ailleurs cela familiarise avec le HTML qui est le langage de Wikipedia.

Il faut d'abord traduire bien sûr mais ensuite il faut mettre en forme (HTML donc) ce qui demande autant de temps que la première partie.

Ce à quoi je ne m'attendais pas c'est à l'existence d'un réseau d'utilisateurs/administrateurs dans lequel on se trouve engagé sans avoir rien demandé mais qui prend contact avec vous dès qu'un nouvel article est mis en ligne, pour faire les corrections nécessaires, de mise en forme essentiellement. Tout cela est très sympa, cela vous a des airs de blog/forum méga géant où l'on "connaît" les uns et les autres et où le tutoiement est la norme, sinon la règle.

Cela m'est aussi l'occasion de me faire des réflexions relatives à la validité du savoir et de la connaissance et il y a là comme une forme de mise en abîme. 

Je traduis des textes et mets donc à la disposition des lecteurs francophones des informations auxquelles a priori il se fie. Mais pourquoi devrait-il nécessairement croire ce qui est écrit? Moi-même, que sais-je des sujets que je prends, de la pertinence des données sur Wiki allemand, anglais ou tout autre? Je fais confiance parce que cela a été vérifié à l'origine mais dans quelle mesure? Particulièrement si l'on songe qu'il y a d'innombrables traductions de langue à langue et qu'il est certain que dans toute cette machinerie de multiples erreurs sont répétées, traduites et diffusées auprès de centaines de millions d'internautes.

La question de la fiabilité des informations sur Wiki est née avec l'encyclopédie en ligne et ne sera jamais close. Mais après tout pourquoi aurais-je plus confiance dans ce que diffusent les medias? J'aurais même plutôt tendance à me méfier des media plus que de Wiki, sans pour autant accorder 100% d'assurance dans ce qui s'y écrit.

Les concepteurs de l'encyclopédie ont trouvé il me semble la bonne réponse : Wiki est une encyclopédie vivante, à chaque seconde des milliers d'interventions sont faites et corrigent ce qui doit l'être, comme aussi de nouvelles erreurs apparaissent. C'est ainsi, il faut en tenir compte, tout en sachant que dans les cas de sujets conflictuels, des pages sont semi protégées voire bloquées parce que trop susceptibles de dégénérer.

Quoiqu'il en soit je me suis trouvé un passe-temps qui ne peut connaître de limite que ma lassitude parce qu'on se trouve vraiment comme le nageur devant le Pacifique : il y a du boulot!

Mon objectif à dire vrai n'est plus quantitatif mais qualitatif : Créer un article pour chacune des cantates de Bach. J'en suis à 22, il en reste quelque 200... Et pour la plupart il faut compter deux bonnes heures!

Apprends-je quelque chose à rester 6 et 8 heures par jour sur ces articles? Pas vraiment non pour au moins trois raisons. D'abord quand on traduit un texte on a surtout l'esprit à ce qu'on fait plutôt qu'à l'esprit du texte, un peu comme les correcteurs.

Ensuite les articles que je prends ne sont pas des sujets sur lesquels je voulais m'instruire mais des sujets qu'amène le hasard du "feuilletage" des pages. Donc ça ne m'intéresse pas forcément (rarement même), encore que si je les choisis c'est qu'ils sont à on goût.

Enfin ce sont des articles sur des sujets mineurs ou très spécialisés dont il n'y a rien à retenir pour moi. Voyez par exemple Evariste Mertens, Conférence de Peza, Annibal Gantez ou encore Leucippides, c'est certes intéressant mais à moins d'être vraiment attiré par ces thèmes...

De même pour les cantates de Bach, il s'agit en fait d'une énorme nomenclature qui n'a pas particulièrement d'intérêt pour le simple mélomane quelle qu’admiration il professe vis à vis du Maître. Mais dans ce cas particulier, à y consacrer des heures et des heures, on finit par se familiariser avec le monde des cantates et de la musique sacrée en général.

Il y a tout de même un petit "inconvénient" à cet engagement quasi militant, c'est que je suis moins disponible pour le blog, notamment pour rédiger des billets un peu plus "exigeants" que celui-là. Il me faut trouver le bon équilibre et répartir harmonieusement mon énergie comme disait Confucius.

Bon, il ne l'a peut-être pas dit mais il aurait pu...

mardi 26 juillet 2011

Lee Strasberg is well and alive



Bon, alors ce que les media français faisaient était inacceptable, aux États-Unis le nom des victimes d'agression sexuelle ne sont pas rendus public, leur identité n'est pas révélée pour protéger leur intégrité morale etc. ("News organizations, as is customary in sexual assault cases, respected her wishes not to be identified".) et  maintenant il y a une émission sur ABC news le soir à l'heure de plus grande écoute.

Well, I just saw an extremely well-rehearsed, choreographed (arm movements and all) performance

C'est le commentaire le plus recommandé par les lecteurs du New York Times, apparemment écrit par un Américain. La video ne montre pas le passage où Diallo sort son mouchoir pour s'essuyer une larme, passage qui a fait dire à un des journalistes de Newsweeks que l'émotion ne lui semblait pas très spontanée. Tu m'étonnes...

Elle s'en remet à dieu de la véracité de son témoignage, ce qui en Europe desservirait plutôt son cas mais qui peut avoir un effet positif  sur l'opinion publique outre Atlantique.


Mais Newsweek est un magazine sérieux, non partisan et respectueux des règles communément admises relativement à la neutralité des informations que diffusent les medias. Ainsi cette couverture où l'on voit un portrait en couleur de Bernadette Soubirous (a role model for Ned) affrontant avec une désarmante impassibilité (celle des innocentes victimes désignées) l'affreux regard d'un tueur représenté en noir et blanc par une photographie prise au tribunal quand il n'était pas rasé et n'avait pas dormi depuis plus de 24 heures. Si avec ça les jurés d'un improbable procès ne sont pas influencés... avec en plus tout ce que les medias ont fait pour charger Strauss-Kahn...

Not to say that the media are any better in France or elsewhere anyway...                                        

dimanche 24 juillet 2011

Ars longa, vita brevis











Comme d'habitude je vais plus vite que la musique (oui, celle-ci est vraiment lamentable) et d'ici à ce que soit rédigé le billet, voici tout de même de quoi se faire plaisir...

 §222

mercredi 20 juillet 2011

Buster Keaton et Spinoza

 
Dans les années soixante je crois, le médecin de Buster Keaton lui fit faire une radio au vu de laquelle il demanda à son patient s'il avait été victime d'une tentative de lynchage. Keaton répondit qu'il n'avait pas idée de ce que lui demandait son médecin qui l'informa que la radio de son cou présentait une image rémanente rappelant les traumatismes observés sur les cadavres des pendus.

Étonné, Buster finit par se souvenir d'une scène du Mécano de la Générale (1927) durant laquelle, lors du remplissage en eau du réservoir de la fameuse locomotive, une fausse manœuvre lui fit tomber sur la tête des tombereaux de flotte qui l’assommèrent. On peut voir cette scène dans le film (ici, intégralement). Plus de trente ans, après le corps gardait mémoire de ce qu'il lui était advenu lorsqu'il était encore jeune.  

L'inconscient ne connaît pas le temps nous a dit Freud et tout le monde probablement a dû faire cette expérience d'une réminiscence d'un événement apparemment insignifiant (ce qu'il n'est jamais puisqu'il réapparaît), disparu de la mémoire consciente pendant des dizaines d'années parfois mais qui pourtant a été enregistré au plus profond de notre réseau neuronal pour un jour, peut-être, revenir à la surface.

Il est des souvenirs jamais oubliés qui sont comme l'ombre gravée des plus terribles catastrophes qui puissent survenir, la pire de toutes étant la perte d'un enfant dans les plus abominables conditions. Bien évidemment l'esprit comme le corps gardent d'ineffaçables cicatrices mais ce qui a été enregistré, malgré tout, perd peu à peu de sa puissance affreusement douloureuse et ne finit plus par subsister dans la mémoire, tant du corps que de l'esprit, que comme d'indélébiles traces de ce que nous avons vécu.

Ce rapprochement des deux formes de mémoire fait penser au parallélisme que Spinoza établit entre le corps et l'esprit dans le cadre de la longue dispute entre les tenants du dualisme cartésien et du monisme spinoziste que connaissent bien les habitués du blog...

Cette comparaison des deux formes de mémoire, l'esprit et le matière, est cependant relativement spécieuse je le reconnais car le parallélisme de Spinoza (qui n'a jamais utilisé ce terme, à juste titre précisément) tend à mettre au jour les interactions réciproques du corps et de l'esprit en vue de démontrer l'identité de la substance qui nous apparaît sous les deux seuls attributs que nous puissions percevoir.

Il y a cependant une similarité de la mémoire du corps et de la mémoire de l'esprit et les souvenirs tels que nous les concevons habituellement ne sont pas uniquement d'ordre psychique. Notre esprit enregistre aussi bien que notre corps tout ce qui lui est advenu, et croire qu'il y a une différence essentielle entre l'un et l'autre est parfaitement erroné. Nous sommes un, corps et esprit, interdépendants l'un de l'autre.

Il est dans l'ordre des choses cependant que nous ne puissions spontanément associer le corps et l'esprit dans une même unité, comme il était naturel aux hommes de croire et d'être persuadés que la Terre était le centre de l'univers et que les étoiles tournaient autour.

Notre condition d'éphémères mortels nous destine à être confrontés au réel le plus immédiat et seuls les métaphysiciens peuvent percevoir autrement les choses. 

Il n'empêche, Buster Keaton a failli se casser le cou et nos tragédies n'ont rien de métaphysiques quand nous les vivons...

lundi 18 juillet 2011

Pipeau


Il y a toujours de nouvelles entrées à prévoir au Dictionnaire des idées reçues. Il y a quelques année la Grande Bretagne a connu de dévastatrices inondations. Comme de bien entendu on a eu droit au cliché ultra convenu du prétendu flegme britannique, tant de la part de Béatrice Schönberg sur la 2 que de PPDA sur TF1 et de tous les autres.

De la même façon, quand il y a eu une tentative d'attentat il y a quatre ans à l'aéroport de Glasgow, on n'y a pas échappé : le flegme britannique était une fois encore mis à l'épreuve et confirmé.

Pipeau! Que voulez-vous qu'ils fissent les Anglais? Qu'ils se mettent à hurler en courant dans les rues? Qu'ils grimpent aux sommets des montagnes? Qu'ils sortent des reliques sacrées de leurs temples et organisent des processions purificatrices?

Quand il y a eu les attentats de Madrid, les Espagnols ont-ils montré une fébrilité que n'auraient pas manifestée les Anglais? Lors des attentats parisiens des années 90, les Français se sont-ils distingués par une ardeur incontrôlée à chercher refuge au fond des catacombes? 

Cette légende du prétendu flegme britannique a été inventée pendant la seconde Guerre Mondiale par les services de propagande de l'armée britannique, afin de donner au peuple anglais bombardé jour et nuit par les Allemands, un valorisant sentiment de fierté pour compenser la dureté des temps et leur donner l'illusion que les épreuves subies les mettaient au niveau des combattants des premières lignes. Tous soldats!

C'était nécessaire et de bonne politique alors mais l'image est restée. Et on nous la ressert en toute occasion. Un train qui déraille? Le flegme britannique! La maladie de la vache folle? Le flegme britannique! Les préparatifs des JO de 2012? Le flegme britannique!

Vous les avez vus les flegmatiques Britanniques au stade du Heysel en 1985? Et les Mods et Rockers des années 62/64? Pas trop flegmatiques je trouve... On ne parlera pas des Sex Pistols non plus que de la criminalité juvénile contemporaine en GB...

Les Allemands sont disciplinés, les Brésiliens exubérants, les Suédois sont froids et réservés comme les Américains sont de grands enfants. Le flegme britannique? Et un cliché de plus, un! Du pipeau que je dis...
 

samedi 16 juillet 2011

Nature et culture

Pendant trente ans l'argument massue, l'arme fatale de la propagande de droite consistait à qualifier l'opposition de socialo-communiste. Reconnaissons que Duclos et Marchais ont fait tout ce qu'ils pouvaient pour donner un fondement aux arguments des majorités sur lesquelles s'appuyaient Pompidou et Giscard. Sans compter ce qui se passait à l'est.

Et puis un jour, Mitterrand a été élu. Avec des ministres communistes! Et les chars soviétiques n'ont pas défilé sur les Champs-Élysées non plus que des camps de rééducation ouverts pour interner les braves gens. Il a bien fallu changer de répertoire, c'est normal, c'est le B A-BA de la communication depuis toujours.

Les temps changeant, la droite eut alors recours à une autre arme aussi redoutable qui consistait à accuser les socialiste d'incompétence économique. Rappelons-nous Chirac peu après l'élection de Mitterrand affirmer que l'expérience socialiste ne durerait pas plus de deux ans. Car c'était une expérience, donc quelque chose d'incertain, au résultat très aléatoire, faite par des amateurs qui n'avaient ni le sérieux ni la crédibilité de la droite.

Depuis 1981 l'inusable antienne de la droite est de répéter que la gauche a mis la France à genoux, que la gauche a ruiné la France, que les socialistes sont des redistributeurs impénitents qui prennent l'argent des honnêtes gens pour le gaspiller inconsidérément. Les irresponsables dépenses des socialistes engagent notre pays dans une spirale infernale qui nous fait dé-cro-cher-du-pe-lo-ton-de-tê-te quand la crise mondiale n'épargne personne."Tremblez, tremblez pour vos économies, électeurs que la gauche incompétente vole et spolie".

La ritournelle de la droite est bien connue : Quand il y a des difficultés économiques, c'est la faute des socialistes qui sont des irresponsables mais quand cette même droite est au pouvoir, s'il y a des difficultés, ce n'est pas du fait de son incompétence (inimaginable), c'est la faute de la crise.

Et là il y a presque un coup de génie qui consiste à faire croire que les crises économiques sont comme les manifestations violentes de la nature : On n'y peut rien, c'est un fait de nature contre lequel les hommes sont totalement désarmés. Faire passer ce qui relève de la culture, l'économie, pour un fait naturel, c'est énorme et cela marche d'autant mieux!

L'économie est aussi bien un fait culturel que tout autre activité humaine et la régularité des crises économiques (cycles de Kitchin, de Juglar, de Kuznets et de Kondratieff) ne signale rien d'autre que les effets de l'activité humaine.

Quand la droite, en France ou ailleurs, fait endosser la responsabilité des crises économiques à la nature, elle ne fait que se décharger des conséquences de son idéologie sur un acteur qui n'en peut mais.

A la limite, et c'est assez intéressant, ce discours qui consiste à associer la nécessité (sens philo : ce qui ne peut pas ne pas être) des crises économiques à l'inéluctabilité des faits de nature, c'est perpétuer la ligne constante des théologies monothéistes selon laquelle Dieu est tout puissant et nous ne pouvons rien contre ses divins décrets. Alors il faut courber la tête et les accepter. Ben voyons...

Il n'est nullement étonnant que la droite s'inscrive comme on dit dans cette politique de défaussement de ses responsabilités, les détenteurs du pouvoir se sont toujours servi de cette rhétorique pour faire accepter l'inacceptable aux masses.  

Cela fonctionne depuis 2.000 ans avec la superstition pour maintenir les masses dans la soumission, et ce n'est pas près de s’arrêter, aussi bien du point de vue spirituel que matériel.

Vous êtes pauvres, au chômage, devez travailler jusqu'à 65 ans? Ainsi l'a décidé Notre Seigneur, acceptez ses souveraines décisions, vous en serez récompensés pour l'éternité dans son céleste royaume.

Prions mes chers frères et sœurs...

lundi 11 juillet 2011

Objectif 101


Depuis le temps que je vais 20 fois par jour m'informer sur Wikipedia, j'ai fini par intervenir il y a trois ou quatre ans sur des points insignifiants, (ponctuation, orthographe, syntaxe) et quelques modifications dans le corps des articles.


Et puis début juillet, à l'occasion d'un billet sur la double nationalité, j'ai cité le nom d'Adlène Hicheur pour m'apercevoir que Wiki anglais avait un article sur ce physicien français emprisonné à Fresnes quand il n'y avait absolument rien dans aucune autre langue. Alors je me suis lancé et j'ai créé cet article en français.

Du coup je me suis pris au jeu et finalement je me suis fixé pour objectif de créer 101 articles sur Wiki.

J'ai largement avancé dans mon programme puisqu'à ce jour Wiki s'est "enrichi" de 30 articles, traduits de l'allemand pour l'essentiel.

J'ai également ouvert un compte ce qui permet de suivre de l'intérieur l'élaboration du travail et la collaboration avec les autres contributeurs et les administrateurs. C'est impressionnant!

J'ai choisi l'allemand comme langue de départ parce que j'y suis tout de même plus à l'aise qu'en vietnamien et qu'il y existe des articles sans renvoi au français mais susceptibles tout de même d'intéresser le lectorat francophone.

Intéressante observation : A cliquer des centaines de fois au hasard, on voit défiler une invraisemblable tripotée d'articles sans le moindre intérêt pour qui que ce soit si ce n'est pour les germanophones et encore.

Il semble que tous les politiques et  sportifs de troisième catégorie d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse, les théologiens inconnus du 16è siècle, les chanteurs de Lübeck ou des bourgades perdues en Basse-Saxe ou les derniers cantons de Suisse alémanique sont répertoriés. Tous les équivalents allemands des Laurent Ruquier, Roger Couderc, les députés de la Quatrième, les maires depuis 1820 de tous les bleds les plus perdus en Corrèze septentrionale, tout ce qu'on peut imaginer et même au-delà a son article sur WIKI allemand. Pas étonnant que ce soit (après l'anglais) la deuxième langue la plus fournie devant le français.

Pour info, on ne créé pas son article vite fait bien fait en toute discrétion sur Wiki. Dès que quelqu'un (votre serviteur par exemple) créé un article, un administrateur intervient dans les minutes qui suivent pour supprimer un article jugé inopportun. Il existe donc une page où les malheureux qui voulaient créer un article à la gloire de leur petit groupe de rock fondé en Terminale S4 du lycée d'Évreux en 2003 viennent demander le rétablissement de leur article passé à la trappe.

Christine n'est pas étrangère à cette soudaine occupation qui me prend l'essentiel de mes journées car elle m'avait demandé en décembre dernier si j'avais répondu à l'appel de fonds de Wiki (Oui, 50€ et un dégrèvement fiscal de 60%). Du coup je me suis senti responsable... et voilà pourquoi votre fille est muette!

Les traductions de petits articles c'est bien, ça peut se faire en moins d'une heure mais les traductions d'articles qui représentent une vingtaine de pages d'un Que Sais-Je? ça vous prend des 10 et 12 heures mine de rien.

Mon objectif ultime est de traduire l'article allemand (le meilleur) consacré au Monde comme Volonté et Représentation qui actuellement tient en un indigent paragraphe indigne de Wiki. Mais pour le coup il m'y faudra consacrer une bonne semaine je crois.

Les 101 articles seront créés d'ici la fin août/début septembre et je continuerai, plus calmement, vers les... 1.000? 

En attendant si vous désirer tout savoir d'un lutteur gréco-romain taïwanais actif entre 1917 et 1921 ou d'une ligne de tramway entre les deux gares de Munich mais déclassée en 1951, ne cherchez pas plus loin, c'est sur Wiki allemand!

dimanche 10 juillet 2011

The beat goes on

L'illustration peut paraître choquante, ma foi elle était disponible donc je ne suis pas le premier à faire le parallèle.  

Comparer deux propagandistes prêts à toutes les saloperies pour étourdir les masses n'est pas original, le vecteur est le même et le message guère différent au fond. Quant aux méthodes il n'y a pas à s'y tromper, ce sont les mêmes. 

César avait commencé (ou un autre plus tôt), Napoléon faisait diffuser les Bulletins de la Grande Armée, puis vinrent La Pravda de Lénine et Staline et tant d'autres partout dans le monde.

La possibilité d'une emprise d'ordre totalitariste sur les esprits est effrayante et plus encore la facilité avec laquelle les individus se laissent pour la plupart convaincre et participent à la propagation des pires mensonges et des plus infectes idéologies.

Pour prendre le seul exemple du News of the world, des milliers de personnes participent à la rédaction, à l'impression, à la diffusion et à la vente de ce journal. Du "technicien de surface" au dernier comptable du journal, des gars qui travaillent dans les imprimeries et les entreprises de routage au dizaines de milliers de points de vente du torchon dans tout le Royaume Uni, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui participent à cette entreprise de façonnage des esprits.

N'oublions pas les plus de 3 millions d'acheteurs du canard et les 10 millions peut-être de lecteurs réguliers ou occasionnels qui font vivre l'entreprise de calibrage cérébral mise au point par R. Murdoch.

Non seulement chacun des participants de la chaîne est responsable à son infinitésimal niveau de la prospérité de l'entreprise (et des gains des propriétaires et actionnaires) mais chacun est aussi complice de son propre asservissement moral et de l'aliénation de son esprit critique -si tant est qu'il en ait jamais eu. 

Tous ces gens qui participent aux entreprises d'intoxication mentale (y compris les religions) ne sont pas d'infinis salauds, pas plus que ne le sont ceux qui travaillent dans les usines d'armement. Seulement il faut bien vivre alors on est preneur de son chez Fox News ou correcteur au New York Post et l'on finit par adhérer aux valeurs propagées par ces medias.

De la même façon, tous les Allemands qui travaillaient pour le système d'État nazi n'étaient pas d'emblée des crapules mais, peu à peu, jour après jour, l'entreprise décérébrante parvenait à ses fins ultimes et les transformaient en acteurs consciemment et volontairement complices des horreurs nazies.

Tant qu'ils se contentent de publier des ragots sur la vie sexuelle des footballeurs ou des politiques et qu'ils se cantonnent dans les faits divers, ces medias n'ont d'autres résultats que de faire du chiffre d'affaire -ce qui est leur but premier au fond- et d'entretenir l'immoralité naturelle des masses avec le plein accord de celles-ci.

Mais les propagandistes ont aussi leurs valeurs et quand il s'est agi de la guerre d'Irak, Murdoch a pu mettre tous ses moyens à la disposition de la machine de guerre anglo-américaine comme Goebbels le faisait il y a 70 ans. Avec l'appui et l'assentiment des masses qui ont été formatées pour approuver ces guerres et en être ainsi complices et co-responsables. Mais les masses sont imbéciles aussi ne peut-on les juger.

Pourquoi l'Allemand est-il un criminel de guerre et pas l'autre?

The beat goes on, the beat goes on
Drums keep pounding a rhythm to the brain
La de da de de, la de da de da

samedi 9 juillet 2011

Je ne comprends pas Bach

Bien évidement il ne s’agit pas de l’œuvre de Bach mais de sa personne. Comment est-il possible qu’un seul individu ait pu créer un pareil patrimoine?

On pense à l’inimaginable ampleur d’un catalogue qui compte plus de 1000 opus. A l’incompréhensible diversité dans laquelle il était maître, aussi bien dans la composition que dans l’exécution. Des pièces instrumentales ou orchestrales, des pièces profanes et religieuses.

L’amateur que je suis reste à la surface tout en sachant qu’il y a un monde d’architecture et de structures internes qui me sont inaccessibles et dont seuls les musiciens les plus avancés peuvent entrevoir la perfection.

Être l’auteur du Clavier Bien Tempéré suffirait à établir la postérité de n’importe quel compositeur. Il en a écrit des centaines de même complexité! C’est lui qui a établi les règles définitives de la musique occidentale.

Comment un être humain peut-il même composer l’Art de la Fugue ou l’Offrande Musicale? Et plus de 200 cantates? Je ne le comprends pas.

Écoutez les partitas pour piano, les sonates pour violon, d’où vient cet inexprimable don d’extraire toutes les virtualités contenues dans quelques notes?

Aucun autre créateur dans aucun autre domaine ne peut se comparer à Bach hormis peut-être Michelangelo Buenarotti ou Léonard. Mais à coup sûr aucun philosophe, aucun écrivain. Le matériau sonore est au delà de la pensée.

Jean Sébastien Bach était inhumain; il nous fait percevoir la transcendance.

Je ne comprends pas J.S Bach.

mercredi 6 juillet 2011

J'ai changé d'avis

 
La revendication de certains homosexuels à pouvoir se marier ne cesse de m'étonner mais bon, s'ils veulent connaître les joies qu'endurent nombre de couples hétéros ma foi c'est leur affaire et je m'en fiche. D'ailleurs on ne me demande pas mon avis...

L'adoption par des couples homosexuels en revanche est une demande à laquelle j'étais jusqu'à présent plus que réservé. Non que je sois prêt à descendre dans la rue pour m'y opposer cela dit.

Ce qui motivait mon refus, tout théorique une fois encore, c'est qu'il en allait du destin d'une tierce personne dont on pouvait disposer selon les caprices et les désirs des uns et des autres. Mais tout compte fait n'en va-t-il pas exactement ainsi chez les couples hétéros? Mon "argument" est donc intenable.

Par ailleurs, je me figurais -de façon toute traditionnelle- qu'il était nécessaire qu'un enfant ait une double référence masculine et féminine pour lui assurer un développement psycho-affectif équilibré. Quelle bêtise de croire que ce sont les différences de caractères sexuels physiques qui identifient masculinité et féminité! C'est bien la structure mentale des individus qui définit essentiellement leur masculinité ou leur féminité, qu'il s'agisse de couples hétéros ou homos.

Mais l'argument qui a définitivement fait mouche c'est celui qui fait valoir combien d'enfants sont malheureux - et là cela se compte par millions- dans les familles hétérosexuelles qui ont deux, trois, voire dans les sept ou huit gosses non désirés mais qui sont arrivés alors il faut bien les prendre en charge.

Les couples homosexuels masculins ou féminins veulent vraiment des enfants et leur capacité à les aimer sans réserve ne dépend pas des aléas propres aux couples hétéros genre "Tu es encore enceinte? M.! Qu'est-ce qu'on fait? On le garde?".

Qui n'a pas été témoin ou ne connaît pas personnellement des familles composées d'un abruti et d'une conne qui ont joué le jeu de la bête à deux dos pour se trouver "responsables" de l'éducation de malheureux enfants dont le sort est scellé avant même qu'ils soient nés?

Quelle crève-cœur d'être témoin, cela m'est arrivé plus souvent qu'à mon tour, de pauvres gosses dont la vie -avant même d'avoir commencé- est déjà bousillée par une paire de crétins dont la viscosité mentale se trouvera reproduite à la génération suivante par les individus qu'ils auront fait venir à l'être.

"Les enfants sentent admirablement s'ils sont aimés ou tolérés."

Cette citation de Balzac (Pierrette) vaut pour des millions de couples hétérosexuels qui sont autant de nids à névroses, de manque d'amour et de reconnaissance. 

Il n'est pas difficile de comprendre combien des couples d'homosexuels sont beaucoup plus à même d'offrir à des enfants ce qui ne leur a pas été donné dans leur propre enfance ce qui précisément les a amenés à la sexualité qui est la leur mais aussi à une sensibilité intuitive bien plus éveillée en général.

J'ai donc changé d'avis sur la question. De toute façon cela ne concerne qu'un nombre infinitésimal d'enfants et c'est peut-être dommage d'ailleurs. Je ne descendrai pas dans la rue pour défendre cette revendication mais du moins je n'y suis plus opposé.

lundi 4 juillet 2011

Hu-Ho...

C'était l'affaire de sa carrière. The whole world had to be informed that Cyrus Vance jr was incorruptible and that America is the land where justice is equally distributed with no distinction between the poor and the rich, white and colored immigrant people etc. So he didn't hesitate to treat the rich white man like he was guilty before any investigation. 

He had him paraded with the infamous perp walk and his first appearance in a court of justice was filmed by TV cameras so that billions of people around the world be convinced what an utterly abject and despicable person Dominique Strauss-Kahn is.

But after some weeks, he had to admit there were some hitches in the case and consequently he gave the world an image of the U.S that again may not be so flattering. American self inflicted wound?

There is this article this morning in the NYT about a resurgence of dormant anti-Americanism in France due to the way Strauss-Kahn's name has been sullied in an unspeakable manner. I for one don't think there's any resurgence of the kind Steven Erlanger mentions. Rather, I'd be more inclined to believe that old clichés and stereotypes have been reinforced once again. But are the French responsible for this sorry state of affair?

Now, to be fair, I have to say that, had this incident happened in France, it would have taken months -if not years- before the French judiciary system would very reluctantly have admitted a minor mistake may possibly have been committed. 

Just last week a man was declared innocent after he spent 9 years in jail because a 13 year old girl falsely accused him of rape.

All French people know of the horrendous Outreau miscarriage of justice which took place some years ago. Like seems to have been the case with Cyrus Vance jr, the French judge swallowed the story made by the female accuser, hook, line and sinker.

Stories like these are countless in France and the French are totally disgusted with their judiciary system and its judges, make no mistake about it.

Contrary to how things unfurl in France where judges never ever admit they made any mistake, one must give credit to C. Vance jr that he basically let understood he made some errors in his handling of the case. He certainly would have spared himself the embarrassment had he been less eager to make a publicity stunt for the sake of his career...

But too late. Le mal est fait and his reckless conduct has given another bad rap to the image of the U.S the world over.

samedi 2 juillet 2011

Punch and Judy




Last Friday Sarkozy experienced an unpleasant moment when some guy among the (tiny) crowd in the south western city of Brax seized him by the collar and slightly shook him up. 

Of course the perpetrator was arrested and eventually got a 6 month suspended sentence the day after. 

What I find interesting here is that the episode didn't cause any soul searching in France about the respect the Président de la République should enjoy. The man has stirred so much hatred around his person for so many years that he has lowered and damaged the function he embodies to an abysmal level of disrespect. 

There haven't been screams of blue murder by his faithful MPs of the party he created (UMP) or by any leading figure of the right in general or any member of the Government, like they knew his case is hopeless anyway. 

Should B. Obama face a similar (mild) attack, wouldn't the media run all their front pages with inflammatory titles about the desecration of the person representing the great Nation?

For sure the latest American Nobel peace prize recipient isn't up the hopes he raised the world around yet too many Americans don't know how lucky they are to have him as prez and not the little scum the foolish French have elected four years ago. 

vendredi 1 juillet 2011

Quelle vérité?


En 1910 Freud appliqua une lecture psychanalytique au tableau La vierge, l'enfant Jésus et sainte Anne de Léonard de Vinci en rapprochant un souvenir d'enfance de celui-ci avec ce qu'il percevait comme étant la forme inversée d'un vautour dans la robe de Marie.

Dans ses écrits en effet, Léonard fait part d'un rêve dans lequel un vautour l'agresse de sa queue. A partir de ces données Freud élabore une brillante construction explicative de l'homosexualité passive de Léonard.

Mais il apparut plus tard que cette construction reposait sur du sable car la traduction allemande du texte latin sur laquelle Freud s'était appuyé était fautive, l'oiseau dont Léonard se souvenait n'étant pas un vautour mais un milan.

Si non e vero e ben trovato pourrait-on dire mais les conclusions erronées auxquelles Freud arriva servent régulièrement aux détracteurs de la psychanalyse pour dénoncer la prétendue scientificité de celle-ci.

Je ne vois nullement que le travail de Freud soit critiquable en la circonstance puisque la donnée essentielle dont il disposait et à partir de laquelle il fonda son analyse était fausse.

Médecins comme policiers sont des enquêteurs qui cherchent à comprendre une situation donnée et qui le font d'autant plus efficacement qu'ils disposent d'éléments matériels sûrs et irréfutables.

Dans le cas qui nous intéresse et d'une façon plus générale en psychanalyse, il n'y a pas de vérité, il n'y a que des récits dont certains sont plus crédibles que d'autres. La vérité qu'un analysant accorde aux résultats de son propre travail n'a d'autre légitimité que le sentiment de délivrance qu'elle lui apporte.

Quelques jours après l'arrestation de Strauss-Kahn à New York un psychanalyste publia un texte dans Le Monde suggérant que le Directeur du FMI avait parfaitement réussi un acte manqué qui lui permettait de se soustraire à l'obligation d'une candidature dont, au fond, il n'avait pas envie. Sa conclusion était que Strauss Kahn s'était sauvé en se perdant.

Comme il est accoutumé, une partie des lecteurs fut conquise par cette explication (qui n'était d'ailleurs pas bien difficile à trouver) quand une autre, composée des mêmes Geist die stets verneint de reprendre leur sempiternelle rengaine de la non scientificité de la psychanalyse -qui n'a jamais prétendu à une quelconque scientificité par ailleurs. Et d'inlassablement revenir sur le thème des élucubrations dont le seul fondement serait l'imagination des psychanalystes...

Une fois encore, il n'y a pas de vérité mais des récits réels ou imaginaires dont le critère ultime de véracité est la confiance qui peut leur être accordée en fonction des éléments dont on dispose à un moment donné.

Cyrus Vance jr. vient de l'apprendre à ses dépens, un récit d'apparence crédible ne suffit pas à établir une vérité. Un enquêteur, comme un médecin, doit aller au-delà des apparences et ne pas se laisser abuser comme un enfant à l'esprit critique inexistant.