vendredi 30 décembre 2011

Long live the Afghani!



So I underwent surgery a couple of weeks ago. Everything went o.k in the morning and I just felt some tickling in my forearm in the afternoon. 

That was when the anaesthetics were still being effective. But within half an hour they no longer were powerful and I ended up grinding my teeth, ploughing my bed's sheet with my left leg, snarling and growling, waiting for the 1000mg of paracetamol I had been given to ease my pain. To no avail of course, on this occasion it was as if I had been administered a dose of poudre de perlimpinpin (snake oil).

After I had waited far too long for the paracetamol to act, I eventually called for the nurse who asked me how much I would score on the pain scale from 1 to 10. 4657! I hurled at her, like it would make any difference whether it was 5, 6 or 10... Just relieve me stupid! No, I didn't say that last line to her but she finally understood that I really, really was feeling bad.

T'was like the surge was still working on me live and there was fire inside my forearm. Never before in my life had I felt so much and intense pain for so long. My whole body was wriggling and shaking with pain and she was asking me to give her some bloody number.

Eventually they gave me a shot of morphine and it hardly took one minute before I felt the pain abate. Ten minutes later, everything was nearly back to normal and the situation was under control, save that my body was still convulsing and shaking for minutes. Just that the same story happened the day after and once again I had to wait half an hour in agonizing pains before I could get my second shot of morphine.

And of course I know there are no limits to pain until one becomes mad or dies.

Now, morphine being a derivative from opium I say long live the Afghani! and put an end to this f. war in Afghanistan...
 

mercredi 21 décembre 2011

Petit rappel...

Vaclav Havel est mort il y a quelques jours et, comme il se doit, nous avons lu et entendu les hommages au grand homme, la « conscience européenne », « l' humaniste » etc. Mouais...

Qu'il ait été un des courageux dissidents de l'est et un auteur dramatique respectable est une chose mais je trouve qu'une fois encore les medias ont fait un grand silence sur un sujet qui n'est sans doute plus d'actualité (pas plus que son ancienne dissidence d'ailleurs) mais qui me semble tout de même bigrement intéressant du point de vue moral. 

A-t-on remarqué que Vaclav Havel est mort le jour même où le « dernier » (cough, cough) soldat américain quittait le sol Irakien? Quel rapport me demanderez-vous?

Eh bien, il se trouve que notre grand homme fut l'un des signataires de la lettre des huit en janvier 2003, lettre qui apportait son soutien à l'Administration Bush dans son entreprise guerrière en Irak.

Cette lettre publiée, par le Wall Street Journal (Rupert Murdoch anyone?), était un vrai coup de poignard dans le dos de la diplomatie française qui n'avait pas même été avertie de son existence comme il est coutume de faire entre chancelleries. Et Sarko de qualifier Havel de grand ami de la France! Ah bon? When was that?

Voilà donc un ancien dissident dont le pays avait été occupé pendant quelque 40 ans par des forces étrangères, donner son accord pour l'invasion (illégale!) d'un pays qui lui était totalement étranger. Au nom bien sûr des WMD, de la démocratie (see how "democratic" Iraq has become) etc. Un dissident bien conformiste pour le coup. Et tout à fait « démocratique » une fois encore puisque la majorité des Tchèques était opposée, comme tous les Européens, à cette expédition néo-colonialiste américaine au Moyen-Orient.

La République Tchèque a donc envoyé 300 hommes en Irak, en fait du personnel médical pour un hôpital de campagne. C'est bien le moins quand il y a une guerre qu'on cautionne de prévoir qu'il y aura des blessés à traiter...

L'humaniste a donc été reçu par Bush et la photo montre combien il en ronronne de plaisir. 

Par son soutien affirmé à la guerre d'Irak de 2003, Vaclav Havel est moralement responsable des 4.800 soldats morts là-bas et des 100.000? 200.000? Irakiens qui ont été tués dans les années qui ont suivi. Pas joli, joli pour la grande conscience européenne et l'humaniste exemplaire qui soutenait aussi l'initiative américaine d'installer un « bouclier » antimissile iranien avec installations en Pologne et en Tchéquie, contre l'opinion majoritaire de ses concitoyens. Mais on m'assure que c'était « démocratique ».

Comme on n'est jamais seul à avoir une idée, j'ai lu avec plaisir que d'autres partageaient mon avis ici et .

A ce compte-là je préfère encore Chirac (and yet) qui vient de se prendre 2 ans et demi avec sursis.

vendredi 9 décembre 2011

Oh yeah, sure, sing as long as you want...



A la fin des années 70, j'avais entendu à l'occasion des législatives de 78  ou des présidentielles de 81 je ne sais quel politique de droite faire valoir qu'à l'ouest les États démocratiques laissaient aux gens le droit de s'exprimer comme ils voulaient, de critiquer les gouvernements sans risques etc. alors qu'à l'est on ne pouvait même pas se déplacer sans passeport à l'intérieur de l'URSS. 

Le fait est que l'argument semblait imparable, la liberté d'expression et encore moins la liberté de contestation n'étant pas exactement des produits d'appel pour le socialisme made in USSR.

Autant on peut adhérer à la critique léniniste selon laquelle le système électif à l'occidentale est une liberté formelle, autant on peut ne pas inclure dans les libertés formelles la libre expression, la libre disposition de sa personne, le droit d'association etc.

Me réveillant d'un long sommeil dogmatique, j'ai fini par comprendre que si effectivement certains des droits de l'homme étaient plus "respectés" à l'ouest qu'ils ne l'étaient à l'est, cela ne tenait nullement à une tolérance per se du système capitaliste mais bien plutôt à une priorité de valeurs entre le capitalisme et le socialisme.

Comme son nom l'indique, ce qui fonde le système capitaliste c'est bien la recherche du profit et rien d'autre. L'argent est la valeur cardinale, le reste importe peu.

Certes on pouvait reconnaître que les U.S laissaient tourner et diffuser à l’international des films comme "All the President's Men" ou tout autre film démontant les mécanismes de l'exploitation économique ou exposant les conditions de l'impérialisme américain à l'échelle mondiale.

De même tous les protest songs étaient librement diffusés dans le commerce et Jimi Hendrix pouvait dés-interpréter l'hymne américain, cela faisait grincer des dents mais le premier amendement était là pour le protéger des censeurs. John Lennon pouvait chanter "Give Peace a Chance" all he wanted, et tous les autres avec lui autant qu'il voulaient, personne ne pouvait les en empêcher.

Par comparaison avec la France où certains titres de Brassens étaient interdits d'antenne comme l'étaient certains films (La Bataille d'Alger, Français si vous saviez) ou livres (La Question de Henri Alleg), les U.S semblaient bien libertaires.

Je ne crois plus du tout que le système capitaliste puisse être crédité de sa pseudo tolérance vis-à-vis des opinions divergentes et de sa longanimité par rapport aux critiques qui lui sont adressées de son sein même.

Basically, le capitaliste se fiche de ce que l'on pense de lui, de ce qu'il fait et de la façon dont il le fait, la seule chose qui l'intéresse, le motive et le fait agir c'est la recherche du profit. Bob Dylan, Joan Baez, Pete Seeger et tous les autres peuvent chanter all they want, pourvu que cela n'entrave pas les affaires.

Par contre dès qu'il s'agit de syndicalisme et de lutte des classes, le capitalisme est tout de suite beaucoup, beaucoup moins tolérant et le temps n'est plus aux petites chansons protestataires qui ne gênent personne.

La sauvagerie des répressions des manifestations syndicales ou des mouvements de revendication salariale dans l'histoire des E.U montrent bien que la "tolérance" qui serait une des vertus du capitalisme trouve très rapidement ses limites dès qu'on approche du cœur du système.

La liberté d'expression au sein du système capitaliste c'est bien joli mais il ne faut tout de même pas que cela devienne sérieux (read, prevent us from making money) parce qu'alors the tune isn't the same. 

Ce ministre giscardien avait pour lui un argument apparemment irréfutable, il oubliait juste de le développer. En gros vous pouvez protester tant que vous voulez, ("tous les jours même, de la mairie à la gare de Créteil" comme disait Coluche) mais acceptez en échange de vous faire exploiter par le système en vendant votre force de travail pour le minimum qui vous est nécessaire pour vivre et acheter nos produits.

Il en va des protestations et de la liberté d'expression dans le système capitaliste comme des élections : Votez pour qui vous voulez comme vous l'entendez, vous êtres libres... jusqu'au moment où cela ne nous convient plus.

De même que "La dictature, c’est ‘ferme ta gueule’ ; la démocratie, c’est ‘cause toujours'", l'expression des protestations et des opinons dissidentes et critiques c'est « cause toujours tu m'intéresses », l'essentiel est que tu ne touches pas à ce que je t'ai pris avec ton accord puisque je ne t'y ai pas physiquement contraint.

Sinon tu chantes et tu critiques autant  que tu veux et tu votes pour qui tu veux, tu es libre... jusqu'à un certain point...

samedi 3 décembre 2011

Eadem sed aliter

Je retrouve cette affiche qui a dû être dessinée du temps des Robber barons.

Je pense à la Grèce où les armateurs sont dispensés d'impôts et à l'église orthodoxe (The "we fool you" part) qui bénéficie du même privilège. Encore que sa seule participation ne changerait probablement quasi rien à la situation financière de l'État.

On peut aussi penser à la situation du clergé et de l'aristocratie française en 1788, y compris les fermiers généraux, aka banquiers et financiers in modern parlance. 

Heureusement il y a la « démocratie », le mot magique et sacré avec lequel on berne les masses en leur faisant croire que ce sont elles qui ont le pouvoir in fine. And they buy it!

Lénine had it right all the way.

jeudi 1 décembre 2011

Behind the curtain

So, the British embassy in Teheran has been stormed and rampaged by something like 50 or more "students" (read henchmen of the secret police).

Bad, very, very bad and totally indefensible in terms of international law and diplomacy.

The Iranian government has deliberately attacked the innocent British one. See how irresponsible, unreliable warmongers the Iranians are? And these people want to build the atom bomb? Now wait, something must be done about it...

This is approximatively the message I get from the media and I also notice that no attempt to explain the "why" have been even tried.

1°) As pertains to international law, one must be very naive to believe any government is plainly and totally respectful of treaties that have been agreed upon. Speaking of the U.K or the U.S, what about the 1953 Iranian coup d'état, the Vietnam war, the Iraq war or whatever episode in the history of these two countries? The same goes of course for Russia, China or France during the Algerian war.

2°) The question is: why did the Iranian govt. act the way it did? If the overwhelming majority of the general public has no idea and probably doesn't care, the people in charge among the diplomatic services the world around certainly have some clue about the whole affair.

Internal rivalries inside the Iranian regime? A war faction against a peace one? Who benefits the incident? Is Israel absolutely unrelated with it? The Iranians are no fool and there is or rather, there must be some rationale that we're not aware of.

In these matters, there are always, always, two stages: the one for the general audience (which by now can be counted by the hundreds of millions) and the one behind the curtain for the insiders.

Not being an insider I have no idea of course save one: I certainly don't buy what the media want us to believe and most of them probably don't know the how and why of the message they transmit.

(To be fair, I haven't tried to see what's to be read in the printed version of Le Monde, Libé or other papers. Quite unprofessional from me...)