vendredi 28 novembre 2008

Simone




Il y avait hier soir un documentaire sur Lévy-Strauss sur ARTE. Molto interessante! J'ai plus appris sur le structuralisme en 1 heure qu'en 20 ans de flâneries dans les dicos. Maintenant il faudrait que je lise les 5 Mythologiques...

Claude Lévy-Strauss est depuis 1973 membre de l'Académie française. Il vient d'être rejoint par Simone Weil dont on ne voit pas qu'il se serait opposé à son élection.

J'ai regardé la bio de S. Weil sur WIKI pensant y découvrir quelque talent particulier, une oeuvre, un achèvement quelconque mais non, c'est une magistrate devenue politicienne comme il y en a d'autres. Bien que la dame soit tout à fait respectable, les raisons de son accession au fauteuil n°13 m'échappent (façon de parler).

Curieuse Académie tout de même qui compte des universitaires de pointure mondiale en son sein, tels Lévy-Strauss et Jacqueline de Romilly et des Giscard précédant Simone.

Ne nous étonnons pas d'y retrouver prochainement un Raffarin qui y trouvera consolation de n'avoir pu être élu président du Sénat. Quelle époque...

jeudi 27 novembre 2008

Fastoche!

Alors moi aussi je peux frimer auprès des gonzesses?


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mercredi 26 novembre 2008

Ah si vous connaissiez ma poule!




Du rare de chez rare!!! (je ne connaissais pas; d'ailleurs je ne connais pas tout le répertoire de Gainsbourg. Chouette! il me reste des découvertes à faire)

jeudi 20 novembre 2008

Christmas my mother

 Drôle de titre penserez-vous en le voyant illustrer une photo de Mamère.

Ce n'est pas de moi en fait mais du Canard Enchaîné il y a une bonne vingtaine d'années à présent. C'était à l'époque où Mamère sévissait sur la 3 (pas sûr, peu importe) et où il recevait une actrice américaine francophone qui souhaitait s'exprimer en français. Bon, pour une fois, il fallait tout à la fois l'en remercier et l'encourager. Et ce crétin de Mamère d'insister pour qu'elle parle anglais alors même qu'elle voulait s'exprimer en français sur une chaîne française.


Ça en devenait gênant jusqu'à ce qu'à force d'insister la malheureuse s'est résolue à parler anglais. Goujaterie du bonhomme qui fait donc partie des Bourguignons. Depuis, je ne peux plus le sacquer. Ce n'est pas une rumeur, je l'ai vu de mes yeux vu!!!

Dans le même registre de la soumission à la langue anglaise j'étais passé il y a quelques temps devant une charcuterie près de St Philippe du Roule qui s'intitulait fièrement "The little pig". Ça, ça m'a tué! le proprio s'imagine t-il qu'il augmentera son chiffre d'affaires avec une telle enseigne?

Combien de "pressings" pourraient tout aussi bien s'appeler laverie? Y lave t-on mieux le linge?

La première fois que j'ai été choqué par cette intrusion massive et inutile dans notre langue de termes anglais c'était en 1969 quand le magazine Best mettait en couverture que les lecteurs trouveraient un poster à l'intérieur. Bon, comme ça j'ai appris le terme anglais pour "affiche".

Les exemples abondent malheureusement du ticket à la place du billet (contrôle des billets s'il vous plaît), du tennisman alors que joueur de tennis convient parfaitement, comme joueur de rugby au lieu de rugbyman.

Quand Edith Piaf ou M. Chevalier ou C. Aznavour sortaient des 33 tours il était indiqué sur la pochette que l'enregistrement était public. C'est fini ça, les ringards. Maintenant c'est en direct live (on notera la redondance) alors qu'il y a encore 20 ans c'était en live. Ça n'a pas suffi, il a fallu préciser que c'était en direct. Merci Canal + !

Encore plus ridicule, la navette ferroviaire entre Paris et Londres s'appelle Le Shuttle. Ouais, et si on l'avait baptisé the navette, cela n'aurait pas eu l'air complètement c.? J'imagine que les Anglais eux parlent de the shuttle et non le shuttle.

Tout le mal à mon sens vient des media français, dans lesquels écrivent des gars qui ont un niveau d'anglais proche de la quatrième et qui compensent leur médiocrité en feignant de maîtriser leur affaire alors que l'immense majorité d'entre eux ne sont tout simplement pas capables d'entretenir une conversation en anglais.

Je connais une radio (radio courtoisie) qui fait le plus grand effort pour keep at bay les expression anglaises qui peu à peu délogent nos mots français.

Dernier exemple d'anglisisation qui m'est insupportable. Quand les politiques ou journalistes disent: le problème dans ce pays est que etc. Ce pays? De quel pays est-il question? Ben du nôtre évidemment mais ils traduisent mot à mot l'anglais "In this country". Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi ce ne serait pas aussi fautif en anglais?

Je ne suis pas contre d'ailleurs l'usage de termes anglais (Baudelaire et le spleen) quand nous n'avons pas l'équivalent en français, surtout dans le domaine technique, mais dans la vie courante, nous sommes tout à fait équipés.

Voilà ce que donne l'esprit de soumission doublé de l'oubli de soi-même. Quelle misère...

jeudi 13 novembre 2008

Mythes



Je me suis baladé sur des blogues républicains américains récemment; Nom de Dieu, ça craint!!!

Des drapeaux dans tous les coins, du God bless America en veux-tu, en voilà; Jésus est de la partie, citations extraites des deux testaments, soutien inconditionnel à Israël, des animations pour défendre le droit au port d'armes, les Yourpins sont des commies dont il faut à tout prix protéger our great Nation.

Surtout, surtout, deux thèmes sont obsessionnels: Freedom and our brave and glorious soldiers who protect our freedom.

Un univers parano qui fait peur.

Concernant la prétendue freedom, pour un pays qui a connu un siècle d'esclavage et un autre siècle de déni de droits civiques pour une partie de sa population, ils ne manquent pas d'air.

La liberté pouvait être revendiquée au 17è siècle relativement aux persécutions religieuses en Angleterre. Je me demande d'ailleurs dans quelle mesure il y avait "persécution". A ce que je sache, ce n'était pas de l'ampleur de la St Barthélémy ou de la révocation de l'édit de Nantes. Des sous-sectes protestantes tout au plus.

Mais question freedom dont les Américains se revendiquent les champions, je ne vois pas en quoi ils sont plus libres que les Européens ne le sont à présent.

Certes ils sont libres de se faire plumer par les banques et autres compagnies d'assurance, de se faire trouer la peau par le premier déséquilibré venu (au sein même d'une église parfois) armé jusqu'aux dents ou de ne pas bénéficier d'une couverture sociale universelle.

La liberté formelle on appelle ça.

Quant aux brave and glorious soldiers who fight and have died to protect our freedom, when was exactly the last time this happened???

In Iraq? In Afghanistan, in Somalia or in Nicaragua? Unless they mean the Vietnamese? The Korean war?

Were these countries a menace to American freedom? Even the Germans declared war on America due to the diplomatic ties they had with the Japanese who themselves attacked in Pearl Harbour, to protect what they though was their sphere of influence. In any case, had the Germans nor the Japanese any intention to invade the US and deprive Americans of their freedom.

The same for 1917-1918. Were the Phillipinos a threat to America in 1899? Or the Mexicans in 1848?

En réalité les Américains n'ont jamais été menacés par qui que ce soit mais les US sont bien le pays qui a été le plus expansionniste et le plus agressif depuis sa fondation.

Et ils répètent leur mantra de freedom et our glorious soldiers à tous vents.

Qui plus est, ce ne sont pas uniquement les Républicains qui s'enivrent de ces mythologies, nombre de démocrates partagent ces délires de persécution.

Comme je l'avais lu il y a longtemps dans un journal anglais (une lectrice): Américans are lovely as individuals but collectively, it's a disaster.

vendredi 7 novembre 2008

mardi 4 novembre 2008

Aux armes et caetera





Il y a quelques semaines la Marseillaise a été sifflée lors de la rencontre France-Tunisie. C'était couru. Après le Maroc et l'Algérie, les centaines ou milliers de Français d'origine tunisienne de deuxième voire troisième génération se devaient de faire aussi bien...

On peut ne pas être choqué de "l'outrage à l'hymne national" ou même y être indifférent. Ce qui devrait inquiéter c'est que ce sont des Français qui ont hué leur propre hymne. Traduction: ils sont dans la détestation de leur pays de naissance qu'ils ne reconnaissent pas comme tel mais se considèrent fondamentalement Tunisiens (ou Marocains ou Algériens).

Bonjour l'intégration. Faudrait peut-être y mettre aussi du sien.

Et pourquoi jouer les hymnes nationaux au début des matchs de foot, de rugby ou que sais-je? Et pourquoi pas la levée du drapeau et la revue des troupes? Les règlements internationaux voudraient-ils exciter les sentiments nationalistes des masses pour chauffer l'ambiance?

Cela dit, les paroles de la Marseillaise sont vraiment à siffler à présent. D'ailleurs les paroles des hymnes nationaux du monde entier ne sont guère à recommander comme anthologie poétique...

En 1992, aux JO d'hiver à Albertville, pour la cérémonie nocturne d'ouverture, les gentils organisateurs avaient eu la brillante idée de mettre une gamine de 14 ans à peine sur une piston élévateur pendant qu'elle chantait a capella

mugir ces féroces soldats,
égorger nos filles et nos compagnes
qu'un sang impur abreuve nos sillons etc.

Bonjour le message de bienvenue aux visiteurs étrangers...

Le mieux ne serait-il pas de ne pas chanter la Marseillaise s'il faut vraiment la jouer?
Ou mieux, diffuser la version de Gainsbourg, la moins ringarde de nos jours.