mardi 31 août 2010

Addiction to knowledge













I really am a serious addict to Wikipedia. For 40 years I could rely on the Grand Larousse encyclopédique only which provided me with innumerable information until I entered the Internet world back in 2003 and then I discovered Wikipedia.

It was high time I could get another source of information since the encyclopaedia of my youth was increasingly becoming obsolete. Nevertheless I certainly wouldn't be who I am without these 10 (+2) books which definitively shaped and nurtured my thirst for knowledge.

Too bad we couldn't benefit from the magic of the Internet and Wikipedia in the 60s since we would be much, much more educated than we are, no doubt about it.

Don't know about you but I, for one, know that my understanding of the world, my interaction with it and eventually my intellectual compass would be a thousand times larger than what they actually are had I the opportunity to benefit this encyclopaedia on line as a teenager (sigh...)

Youngsters don't know how lucky they are. And to think a huge majority of them ignore that extraordinary education tool and waste their precious time playing video games or vainly chatting on FB...

If a new Nobel Prize were to be created, it should be one dedicated to Education and Jimmy Wales should be granted this prize the first year and Wikipedia every year till something even more wonderful would be conceived.

Like everyone else I know the shortcomings and errors one is too prone to fall victim of while browsing through Wiki. But cross-matching with other languages whatever they are, is a good remedy to said shortcomings and pitfalls.

Just an example: You may know about this but I had never heard anything about it before. There isn't even an article in French although France sent some 1.200 men over there. There are numerous links in the English article with one bite leading to another until you simply no longer can absorb one tinier bit of any data.

I couldn't benefit these marvels when I was young but I must consider myself happy that I still have the privilege to be alive and satisfy my boundless thirst of knowledge.


And to say that the season for studying philosophy has not yet come, or that it is past and gone, is like saying that the season for happiness is not yet or that it is now no more.

Epicurus
(Letter to Menoeceus)

lundi 30 août 2010

Special Ned




One of Ned's favourites... I wanna get hold on this DVD!

Hou le salaud!








 

Dès que la question israélienne est posée, ça ne manque jamais, dans les minutes qui suivent on se fait taxer d’antisémite (horresco referens) d’extrémiste de droite, motivé par de sombres et criminelles arrière-pensées etc.

Pendant des lustres je m’en suis tenu à la version PC et officielle des gentils colons juifs martyrisés par les vilains Arabes/Palestiniens qui ne pensaient qu’à leur faire du mal (souvenir des Sarrazins?) sans autre raison apparemment que le plaisir sadique du mal pour le mal…

Pour rendre -croient-ils- impossible toute discussion sur la légitimité d'Israël en tant qu'État, les sionistes disposent d'un certain arsenal dont la pièce la plus manifeste est l'accusation d'antisémitisme. C'est gros comme une maison mais ça ne fait rien, ils y recourent toujours, on ne sait jamais, il y en a toujours que ça impressionnera suffisamment pour les dissuader d'aller plus loin dans l'exercice de leur esprit critique. Ça a bien marché depuis une cinquantaine d'années, ce serait bête de laisser tomber.

Une autre méthode consiste à laisser entendre au questionneur qu'il vient de commettre une abomination en s'interrogeant mais que ladite abomination est à ce point au-delà de toute moralité qu'il est impossible de la lui exposer sans se mettre soi-même du côté de l'innommable rien qu'en le précisant, ne serait-ce qu'un peu. Tu te rends compte de ce que tu dis? (sous-entendu: Découvre par toi-même l'horreur des remugles qui te hantent). 

Bigre, qu'est-ce que j'ai dit là? On reste dans l'indécis, le flou, l'imprécis et le non dit, démonstration est bien faite que le questionneur est près de s'exclure lui-même de toute humanité. Mais on ne saura pas pourquoi; il n'a qu'à le découvrir (deviner?) par une rigoureuse introspection qui devrait le persuader qu'il est coupable puisque telle est bien la visée dernière du sioniste : culpabiliser.

La "difficulté" qui amène à éluder le sujet chez la plupart et à ne pas s'exprimer ouvertement sur Israël n'a d'autre origine que la pire méthode qui soit pour réduire au silence qui que ce soit : La culpabilisation, le ressentiment tourné contre soi-même. Parce qu’on touche à quelque chose de très profond chez chacun : le sentiment de culpabilité parfaitement mis en œuvre, exploité et entretenu par le courant sioniste à l’insu même de ceux qui en sont les victimes. 

Et quand certains commencent à se poser des questions, à réfléchir et à vouloir sortir des sentiers battus, la pensée sioniste qui a inconsciemment imprégné le tissu intellectuel de l’Occident à son insu, ne manque pas de redoubler d’efforts pour activer encore et toujours le mécanisme de la culpabilisation via les accusations d’antisémitisme etc. avec pour ultime finalité de persuader le contestataire -ou ceux auxquels il est susceptible de mettre la puce à l’oreille- qu’il est coupable de complicité virtuelle avec ce qui s’est passé à Auschwitz.

Ça fait réfléchir, non, pareille accusation?

dimanche 29 août 2010

L'apprenti sorcier




"Rafles, époque que l'on croyait révolue, méthodes nazis, période sombre de notre histoire,  tache sur le drapeau de la France, etc.". Le Vel d'hiv et Drancy ne devraient pas tarder à entrer dans la liste des références historiques dont nous sommes abreuvés depuis le début des renvois en Roumanie et en Bulgarie de quelques centaines de Roms en situation illégale sur le territoire français.

Comme si cela ne suffisait pas, une commission européenne et une autre de l'ONU font part de leurs inquiétudes par rapport à la politique et au discours en provenance de France.

Pour couronner le tout le Pape lui-même, et en français pour qu'il n'y ait pas de malentendu (c'est le cas de le dire), exprime l'opinion de l'Église catholique sur le sujet ce qui donne à Alain Minc l'occasion d'une abjecte réplique qui a bien dû plaire en Allemagne.
 
Il y a un problème Rom et je ne fais pas dans l'angélisme et le déni de réalité en la matière pas plus que pour les "commerçants itinérants" (c'est nouveau, ça vient de sortir, c'est un élément de langage pour désigner les gens du voyage).

Pour traiter un problème qui concerne quelques milliers de personnes du quart monde auxquelles la loi  de la République doit s'appliquer comme aux autres, Sarko parvient, à force de rhétorique au lance-flamme, d'amalgames et d'aboiements de roquet, à chauffer à blanc les tensions latentes parmi les Français en nous renvoyant à nos divisions d'il y a 70 ans.

Sans compter l'image qu'il donne de la France au niveau international alors que tant les Italiens que les Allemands et d'autres pays européens gèrent ce même problème de la même façon mais sans arrière pensées électoralistes ni coups de menton mussoliniens à la clef.

Vivement le coup de balai final comme dans Fantasia!

samedi 28 août 2010

Etymologie et généalogie












Depuis longtemps je m'intéresse à l'étymologie comme tous ceux qui s'intéressent à l'Histoire c'est à dire à l'origine des choses en général et de soi en particulier.

Notre langue maternelle est bien celle qui nous donne accès au réel, à la pensée, aux autres et enfin à nous-mêmes : "Maman, d'où est-ce que je viens?". On lira avec intérêt cet article du New York Times à ce sujet.

On peut répondre spontanément à la question en évoquant les parents et les grands-parents donc en recourant à la généalogie (Ce qui n'est in fine qu'une question de petite graine) ou bien, de façon plus subtile en dirigeant la curiosité de l'enfant vers l'origine de la langue avec laquelle il pose sa question. Proposition plus théorique que pratique bien sûr.

Au fond il s'agit de "l'opposition" matière (les gênes) et esprit (la conscience de soi). 

Le parallèle se fait naturellement d'ailleurs entre ces deux façons d'aborder l'Histoire puisque finalement c'est de cela dont il s'agit.

L'étymologie en tant qu'elle relate l'histoire de ma langue, son origine et ses évolutions, m'est une ouverture sur la compréhension de mon rapport au monde, aux autres et donc à moi-même. C'est une dynamique introspective qui est à l'œuvre et qui me permet de mieux me connaître. 

La généalogie au contraire est une démarche rétro projective qui me donne l'illusion de mieux connaître mes ancêtres pour en fait mieux me détourner de ce que je suis. C'est une dynamique rétroactive qui pourrait évoquer une nostalgie du stade anal à tout bon analyste...

J'imagine qu'un généalogiste amateur serait bien surpris à la lecture de la Généalogie de la morale de Nietzsche…

vendredi 27 août 2010

Psycho-rigide













Berlusconi avait dit des magistrats qu'il fallait avoir une forme de dérangement mental pour exercer ce métier. Eh bien j'avoue, oui j'avoue que je suis assez d'accord avec lui. Il en faut des magistrats comme il faut des gars pour nettoyer les poubelles des boucheries Bernard au matin ou des matons dans les prisons. Cela n'entraîne pas d'office mon respect inconditionné pour les magistrats.

Je l'ai déjà écrit, dans une autre vie, j'ai passé 4 ans à la fac de droit pour obtenir ma maîtrise. Et je les ai vus autour de moi, dans les amphis ou les TD les futurs magistrats, notaires, avocats ou DRH  etc.

Pas vraiment rock'n roll les gars et les filles... Se dire que peut-être un jour on aurait à faire à ces joyeux lurons ça fait un peu frémir.

Ce que j'ai retenu de ces 4 années, c'est qu'il est toujours possible de trouver dans l'ensemble des codes et recueils de jurisprudence un alinéa de l'article 32bis de la loi du 13 mars 1927 ou un jugement d'une cour d'appel du 23 mai 1889 pour décider qu'une quelconque décision de justice ira dans un sens ou dans un autre contrairement opposé. Alors "j'ai confiance dans la justice de mon pays.".. à d'autres.

Je n'aime pas les magistrats, j'y ai consacré un, deux et même trois billets (lecture recommandée).

Voilà à présent  Éva Joly (*) qui donne dans l'écologie et envisage sérieusement de se présenter aux présidentielles de 2012. Qu'il y ait quelques dizaines de milliers d'électeurs qui se la représentent comme une blanche colombe, incarnation même de la vertu républicaine, nouvelle Marianne portant la torche des idéaux de 1789 me désespère. Bien sûr elle a son compte FaceBook.

En fait ce billet constitue une prolongation du précédent sur l'ouvrage de Catherine Baker qui, elle non plus, n'est pas vraiment favorablement impressionnée par l'envergure d'esprit des magistrats.

Tout ce préambule pour commenter la toute récente annonce d'accord entre la Mairie de Paris et Chirac pour solder l'affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris du temps où Chirac était maire il y a 30 ans!!!

J'avais écrit un billet sur cette histoire il y a bientôt 1 an (novembre 2009) mais une bien triste affaire de DVD archives endommagé a eu pour conséquence que le billet a disparu à jamais. On s'en remettra...

Voilà un exemple type de ce que Catherine Baker appelle de ses vœux : Pourquoi vouloir aller au-delà de la réparation du dommage subi par la collectivité? Oui, Chirac a abusé de sa position, oui il y a eu magouille, le contraire serait surprenant, mais puisque un accord a été trouvé qui permettra à la municipalité de rentrer dans ses fonds (donc ceux des Parisiens dont je suis) pourquoi vouloir ajouter la condamnation d'un individu (Chirac ou un autre) si ce n'est pour la satisfaction un peu sadique de l'humiliation d'un homme?

Le même cas de figure s'était présenté il y a une dizaine d'années avec Madame Tibéri. (dont le mari, notons le, était un ancien juge d'instruction! Cela ne s'invente pas!!!) Son rapport bidon avait été dénoncé par le Canard Enchaîné, elle avait remboursé la somme litigieuse et personne n'ignorait, après des mois de reportages media, de quoi il retournait et ce dont elle était accusée. Pourquoi encore vouloir une condamnation pénale en bonne et due forme si ce n'est pour l'amour un peu pervers d'une procédure bien menée, aboutissant (peut-être) à une condamnation formelle sans conséquence?

N'y a-t-il pas un moment où let's bygones be bygones, laissons les morts enterrer les morts et Gone with the wind?

Eh bien non! Pour Éva Joly l'acharnée, c'est insupportable d'iniquité.

Dans le fond elle a raison, je le sais bien, il sera toujours possible de trouver une qualification pénale pour quelque acte que ce soit. Et pour quel résultat finalement?

L'injustice n'est pas que Chirac ou Madame Tibéri ne soient pas condamnés mais bien que le citoyen lambda ne puisse bénéficier de la même mansuétude. Encore que, ne noircissons pas les choses, le système n'est pas à ce point monstrueux qu'il refuse à un petit justiciable une semblable équanimité dans des cas similaires.


At the end of the day, Eva Joly ne me comptera pas parmi ses amis sur FaceBook.

(*) Éva Joly est la cousine par alliance de Sylvie Joly.


jeudi 26 août 2010

Catherine Baker










L'an dernier déjà ZapPow m'avait dirigé vers une lecture à la suite d'un billet dont je n'ai plus souvenir hélas. J'avais promis de lire ce texte et l'avais téléchargé pour ce faire. Il ne restait qu'à imprimer ces 193 pages en pdf... Bon, en .word nous voilà ramenés à 60 pages.

Donc chose promise chose due, je viens de lire "Pourquoi faudrait-il punir"?

Je ne vais pas faire une recension de ce livre que nous ne sommes que 2 à avoir lu (sur le blog j'entends).
Il se veut à la fois dénonciation de tout système pénitentiaire et judiciaire que ce soit en France ou ailleurs. Particulièrement le sadisme généré par ces institutions et les personnes qui en sont parties, autorités comme délinquants. Là je rejoins l'auteur qui expose sa conviction avec une inébranlable certitude.

Qu'il y ait beaucoup trop de personnes qui n'ont rien à y faire en prison nous sommes bien d'accord aussi. Psychotiques, paumés de la vie, atteintes aux biens qui ne devraient pas être criminalisées, préventives etc. on pourrait vider de 50% les prisons. 

Par parenthèses, ne comptons pas sur Éva Joly qui passe ces jours-ci pour la vertu incarnée quand je vois en elle le prototype même que dénonce Catherine Baker. Mais ne nous égarons pas...

Cet acquiescement aux thèses principales de l'auteur n'empêche qu'il reste plusieurs problèmes de taille dans sa démonstration :
1°) De son propre aveu elle écrit ne pas savoir par quoi remplacer la prison ni que faire pour prévenir la délinquance. Que fait-on alors?

2) Elle refuse toute alternative à l'incarcération (bracelet électronique ou aménagement de peine façon trvx d'intérêt général) et propose la médiation et le pardon pour "résorber" le mal qui a été fait par une personne à une autre. On peut effectivement envisager une évolution du droit pénal dans cette direction pour les délits mineurs mais ceux-ci envoient-ils des individus en centrale?

Par ailleurs faire se rencontrer un criminel avec les parents d'un gamin assassiné après avoir été violé afin que le criminel exprime ce qui l'a amené à agir et sollicite le pardon des parents... c'est assez audacieux to say the least...

3°) Catherine Baker considère tous les prisonniers, quel que soit leur parcours, comme des victimes (certes pas innocentes) mais comme des victimes tant de la société que du système économique et de l'idéologie dominante. En revanche il n'y a pas un mot pour les victimes innocentes et dans un domaine tel que celui-ci il y a tout de même deux partis en présence. Mettre quasi au même niveau l'assassiné et l'assassin c'est un peu audacieux aussi.

4°) En relisant le titre du livre on comprend bien qu'il ne s'agit pas seulement de la question de l'emprisonnement qui est posée mais véritablement de la question de la justification du châtiment. Cela ouvre des horizons étendus en matière de philosophie morale. Baker cite à juste titre Kant et son impératif catégorique qui n'est pas exactement un cadre de pensée libertaire.

5°) Autre question presque métaphysique celle-ci : Pourquoi certains individus versent-ils dans la délinquance alors que d'autres dans les mêmes conditions d'éducation et d'environnement ne le font pas? C'est un mystère presque comparable à la question de l'esprit et de la matière : Pourquoi tel individu vient-il au monde avec tel caractère et pas un autre? Quelle est la part de l'inné dans notre personnalité sauf à croire que nous naissons tous clones les uns des autres?

Voilà, j'ai tenu ma promesse et j'ai appris ce qu'était le mouvement abolitionniste contemporain.

mercredi 25 août 2010

How not to be mistaken for a dork





La Terre compte environ 6 milliards et demi d'individus. "Enlevons" les moins de 10 ans et les plus de 75 ans, il nous reste peut-être 4 ou 5 milliards de personnes. Facebook paraît-il compte à présent 500 millions de comptes ce qui représente tout de même 10% de la population mondiale!


Un blog, je vois ce que c'est. Un forum, pareil, j'en ai fréquenté 2 ou 3. Un site Internet genre .org ou .com, bon, qui ne sait de quoi il s'agit?
Mais les "réseaux sociaux" Facebook, Tweeter, Myspace etc. eh bien non, je ne me représentais pas ce que cela pouvait bien être, ce qui s'y passait, l'intérêt d'y adhérer, ce que cela apportait aux inscrits...

Pour ne pas mourir idiot je me suis donc créé un compte sur Facebook tout simplement pour savoir et comprendre.

Passés les petits tâtonnements du débutant, il me semble avoir vu de quoi il s'agissait : se faire des "amis" par le biais de centres d'intérêts communs ou de gens qui connaissent telle ou telle autre personne qui elle-même connaît quelqu'un qui connaît l'ours qui a vu l'ours.
Si, comme moi, on ne donne aucune adresse Internet ni ne clique sur aucune autre, on reste tout seul dans son coin, enregistré sur Facebook sans que personne ne le sache. C'est enrichissant en effet...

Cela dit j'ai tout de même suivi quelques pistes pour passer de bêtise en bêtise et parcourir des profils et des comptes tous plus inintéressants les uns que les autres.

J'ai découvert que pour nombre de livres, thèmes, films ou je ne sais quel centre d'intérêt partagé c'était la notice Wikipedia qui était reproduite. 

Comme il est proposé de créer son graphe j'ai joué le jeu et créé le mien que j'ai fait figurer sur la colonne de droite de Shall We Talk. Pour info mon vrai nom n'est pas Michel Krakow...

Bon, je vais rester encore quelques jours sur Facebook pour me déconnecter quand j'aurai vraiment fini d'être persuadé de la totale vacuité de la chose.

Ne soyons pas totalement fermé à Facebook cependant, il doit être possible d'engager une dynamique mais je suis bien sceptique après avoir constaté la superficialité de l'exercice. Dans ce cas, je m'en tiens toujours à Gutenberg.

Sinon il y a cette option...

Cela dit quand des comptes fonctionnent, c'est à dire qu'il y a des "amis" réunis autour d'un intérêt commun, cela aboutit à des informations sur l'actualité du centre d'intérêt partagé par lesdits amis comme en témoignent les visites reçues sur les billets Généalogie et philatélie et Philatélie et généalogie.

Idem pour Tweeter d'ailleurs. Il semble qu'il y ait d'autres réseaux sociaux (Netvibes,  Technoratie, Echo etc. en font-il partie?)  je ne vais tout de même pas m'inscrire à tous pour savoir et comprendre.

Il faut suivre l'évolution du monde virtuel sinon on est perdu en quelques années voire quelques mois. Ainsi je suis allé voir ce qu'était la tablette Ipad et il n'y a que quelques jours que j'ai eu un téléphone intelligent entre les mains...

Anyway, next time someone mentions Facebook I hope I won't be mistaken for a dork... (sight)


ps : Certaines rencontres semblent indésirables...

mardi 24 août 2010

Culpabilité et maintien de l'ordre












"L'œil était dans la tombe et regardait Caïn".

Nous avons tous appris cela il y a bien des années, il s'agissait sans doute de nous faire prendre conscience de ce qu'est le sens moral et de l'inéluctable repentir qui jamais ne nous quitterait après que nous ayons commis le mal si cela devait arriver.

L'image était forte, en tout cas elle m'a marqué, on pouvait considérer ce vers de Victor Hugo comme une propédeutique à la vie en société.

A bien y songer, c'est un peu l'histoire de l'humanité qui est résumée dans cet alexandrin. Après tout,  c'est bien dans La légende des siècles qu'on peut le lire. Qui aura lu le Malaise dans la civilisation (merci Ned) reconnaîtra ici le fondement de toute société après qu'ait eu lieu le meurtre du père : l'interdiction du meurtre.

Cela me rappelle une nouvelle de Barbey d'Aurevilly quand, lors d'une soirée d'hivers, l'un des convives propose un jeu inattendu : Confesser ce que chacun a moralement commis de pire dans sa vie.

Chacun y va donc de sa petite anecdote peu ou prou insignifiante quand c'est au tour du narrateur, celui qui a lancé l'idée du jeu, d'exposer sa turpitude. En toute sincérité et toute inconscience il raconte donc son aventure. Il s'aperçoit ce faisant que ce qu'il narre est révoltant de noirceur et d'immoralité comme il comprend qu'il se met ainsi instantanément au ban de la petite société de notables normands à laquelle il appartient.

L'inconscient ignore le temps nous a dit Freud comme rien de ce que nous avons vécu ou pensé ne se perd. Tout est pour toujours disponible dans notre mémoire même si ne reste conscient qu'une infime minorité d'une océanique amplitude.

Tous nous avons quelques "désagréables" souvenirs dont nous souhaiterions bien nous dégager. Catherine Baker en donne un exemple dans son Pourquoi faudrait-il punir (billet à suivre, ZapPow) où il s'agit d'un assassin qui n'éprouve pas de remords de son crime mais pleure à chaudes larmes d'avoir volontairement fait chuter sa mère quand il était enfant, 30 ans auparavant.

Peut-on imaginer un seul être humain qui n'ait jamais éprouvé un quelconque remords de ce qu'il aurait dit ou fait? Cela ne me semble pas possible, quand bien même il s'agirait du dernier des salauds, hormis les très rares individus dépourvus de "sens" moral au niveau des zones cérébrales.
Ce qui ne nous concerne pas ado, croit-on, se révèle atteindre le cœur de notre moralité quelques dizaines d'années plus tard. Et c'est bien par le biais de la culpabilité intériorisée que nous nous supportons pour vivre ensemble.

Les remords d'Oreste de W. Bouguereau (1862)



dimanche 22 août 2010

Le parano










Il fait partie de ceux qui se sont une fois pour toutes, il y a très longtemps, persuadés de leur condition de victimes. Victimes des autres, de la famille, des circonstances, ce qui justifie à leurs yeux, pour toujours et en toutes circonstances une attitude qui les autorise à avoir recours à tous moyens pour parvenir à leur fin qui ne sera jamais perçue par eux que comme normales et légitimes compensation et réparation de tout de ce qui leur paraîtra leur avoir été dénié jusqu’alors, en quelque domaine que ce soit.

La dialectique est bien connue et vieille comme le monde des victimes imaginaires qui se transforment en vrais bourreaux et s’autolégitiment tous les débordements à l’encontre des autres, fût-ce en violation des lois, des coutumes ou de la simple morale. Ils ont disqualifié la réalité, tenue pour telle par tout le monde, pour y substituer leur vision des choses, leur réalité; ce qui leur permet également de fixer eux-mêmes les limites de ce qu’ils s’autorisent pour se «défendre» ou se voir attribuer ce qu’ils estiment leur revenir «de droit».
Limites extensibles à l’infini, selon les besoins ou leurs humeurs du moment; ce qui s’appelle «refaire la loi». Car ils ne se contentent pas de prendre leurs désirs pour la réalité. Conséquents, ils agissent «comme si». Les autres ne sont que des obstacles à la réalisation de leurs désirs, de leurs besoins, et comme tels, tous les moyens leur sont bons pour passer outre et, de gré ou de force, essayer en permanence de leur imposer leur volonté, leurs caprices, leurs pulsions. Ils s’exonèrent à l’avance. Infantile et archaïque mécanisme mental où la morale (sauf la leur) n’a aucune place, la décence aucune existence – sauf celle dont ils définissent les conditions. Quant aux scrupules…

Rien ne les empêchera d’ainsi raisonner. Intimement –et sincèrement– persuadés de la parfaite légitimité de leurs revendications, ils sont structurellement incapables de prendre en considération d’autres arguments que ceux qu’ils se sont attribués. Ils décident du bien et du mal uniquement en fonction de ce qui entre ou pas en conflit avec leurs a priori, de ce qui s’oppose ou pas, à la réalisation de leurs revendications.

Pour les paranoïaques, les relations humaines sont binaires: amis ou ennemis, avec moi ou contre moi, binômes exclusifs de tout autres possibilités de rapports avec autrui. Contester la réalité de cette dichotomie, objecter qu'il y a d'autres alternatives que celles qu'ils fondent sur des notions de conflit, d'affrontement ou d'antagonisme c'est déjà s'opposer à eux, c'est donc les contrarier, c'est donc bien la preuve qu'ils ont raison d'ainsi appréhender la réalité :  on est déjà leur ennemi, et c'est irréversible.

Tout le monde devient ennemi car tout le monde est destiné à l'être. Il y a deux tiroirs : celui des amis, celui des ennemis. Le second s'emplit toute leur vie quand le premier reste désespérément vide. N'y séjournent - provisoirement - que ceux pour lesquels n'a pas encore été trouvé le prétexte à les faire passer dans le tiroir des ennemis. Mais c'est inéluctable, leur place leur y est déjà assignée.



Radicale impossibilité du dialogue avec celui qui, inconsciemment, se réclame toujours, qui toujours a recours à une pseudo injustice dont il aurait été victime pour justifier tout ce qu’il sera amené à mettre en œuvre pour prendre sa revanche. Car c’est bien de cela aussi qu’il s’agit : Le ressentiment est son moteur comme l’envie est son essence. Aux phases d’euphorie déréalisantes propres aux mythomanes succèdent de véritables périodes d’élation, quand, provisoirement, rien ne semble plus pouvoir venir en travers de l’accomplissement de leurs délires revendicatifs.

Disqualification massive du réel au profit d’une reconstitution fantasmatique selon les besoins de celui qui s’y livre. Cette disqualification entraîne inéluctablement un désinvestissement radical de la réalité en chair et en os des proches avec investissement dans des figures imaginaires, symboliques ou recomposées à façon.

Difficile, voire impossible, quand on ne connaît pas ce processus – quand on en ignore même jusqu’à la possibilité – de concilier le discours que tient le paranoïaque et ce qu’il donne à vivre avec la réalité de son agir avec ses proches.

Accepter de s'engager dans un (pseudo) dialogue avec le paranoïaque c'est très exactement alimenter sa névrose, l'exacerber. Cet "échange" ne peut qu'être antagoniste puisque c'est une réalité contre une autre, la mienne contre la sienne. Toute argumentation contraire à la sienne est nécessairement conflictuelle et, à ses yeux, l'illustration même de ce qui fonde sa position défensive/agressive.

Le paranoïaque est ainsi essentiellement constitué qu'il intègre tout ce qui lui est présenté pour le remodeler, le déformer et le retourner contre son interlocuteur. L'économie de la paranoïa consiste à réinjecter dans le circuit tout ce qui se laisse appréhender par assimilation, contiguïté, proximité, similarité forcée etc. C'est une machine à produire de l'irrationnel à partir d'un donné quelconque qui servira de fondement à une élaboration délirante. Première et seule chose à faire : Ne jamais entrer dans cette dynamique perverse qui constitue in fine la jouissance du parano. Sa jouissance au détriment de l'Autre (le grand Autre lacanien...) 

Certes le paranoïaque est malheureux comme la pierre et il trouve là confirmation sans cesse renouvelée de sa vision des choses: il en devient plus malheureux encore, à juste titre. Et ainsi de suite, irrésistible spirale. Mais cet enchaînement infernal nul autre que lui ne l’a mis en place, quoi qu’à son corps défendant. Et quoi que fassent ou ne fassent pas les autres, quoi qu’ils disent ou ne disent pas, tout sera toujours interprété dans un sens unilatéral, négatif et destructeur.


jeudi 19 août 2010

Eagles vs. Sharks







Ce qu'on appelle délinquance, c'est à dire inadaptation et transgression des lois positives de toute société, est universel. En tous temps, en tous groupes humains ce phénomène marginal existe et toujours existera. Que ce soit les atteintes aux biens ou les atteintes aux personnes.

Avec des variations selon les cultures cependant, les pays asiatiques ayant des taux de délinquance par habitant bien inférieurs aux pays "occidentaux". Influence du Confucianisme/Taoïsme probablement et d'une meilleure éducation. Ouvrir une école c'est fermer une prison écrivait V. Hugo.

C'est pain béni pour les politiciens au petit pied façon Sarkozy puisque par nature, la société engendre continûment  le phénomène de l'asociabilité qui lui est intrinsèque. Le matériau qui en permanence alimente les discours sécuritaires est toujours disponible puisque il est consubstantiel à la vie en société.

Toute population, tout individu aspirant légitimement au respect de ses biens et de sa personne, il est facile aux démagogues de tous temps de s'emparer de cette problématique et de faire toutes les promesses possibles et imaginables de remise en ordre qui leur vaudront immanquablement les suffrages des moins éclairés des citoyens, et Dieu sait s'ils ne manquent pas. 

Cela même alors qu'il subsistera toujours un résidu d'asociabilité dans toutes les cultures ou régimes politiques. Du temps de l'URSS ou de Saddam Hussein, en Iran actuellement ou en Chine et en Corée du Nord, les citoyens savent quelles sont les rigueurs que les États ont à leur disposition pour anéantir les délinquants. Il n'empêche, il s'en trouvera toujours pour contrevenir aux lois les punissant des plus atroces répressions.

C'est la personne du père protecteur et rassurant que veulent incarner ces politiques à la grande gueule qui, en toutes circonstances, se serviront de tout ce qui  peut ressembler à une déviation de ce que la majorité des citoyens comprend comme étant la normalité pour resservir le plat de la criminalité qu'il faut éradiquer. Ainsi Chirac lors de la tuerie de Nanterre à 1 mois des élections de 2002 y était allé de son discours sécuritaire à l'occasion d'un fait divers qui n'avait rien à voir avec la délinquance et tout avec la psychiatrie.

Depuis qu'il est entré en politique, le sécuritaire est le seul et unique fonds de commerce de Sarkozy. Non seulement il l'entretient et l'exacerbe, mais il n'a aucun intérêt à faire baisser les chiffres de la délinquance bien au contraire.

Quand il tient les discours que l'on sait (racaille, Kärcher, guerre à l'insécurité etc.) il ne fait que reprendre le même type de provocations de la bande des Aigles de Bobigny contre celle des  Requins de Villiers le Bel.

C'est dans sa nature de petite gouape d'ainsi répondre à un marin pêcheur qui l'apostrophe : Descend si t'es un homme! Ou à un agriculteur qui refuse de lui serrer la pince : Casse toi pauv' con.

Sarkozy est un complexe militaro-industriel à lui tout seul. Il vit de la guerre qu'il entretient et pérennise sans le moindre scrupule évidemment puisque il est tout dans son intérêt politique que jamais ne diminue le taux de criminalité. Que lui resterait-il comme positionnement s'il n'avait cette obsession sécuritaire? De même, que resterait-il du complexe militaro-industriel, de quelque pays qu'il s'agisse, s'il n'y avait plus de guerres?

Le fond de la politique de Sarkozy c'est l'exacerbation des tensions sociales qui génère plus encore de délinquance, délinquance qu'il ne se prive pas d'attiser avec ses discours faits de provocations  et de défis de la même farine que ceux que se renvoient de l'une à l'autre la bande des Aigles de Bobigny et la bande des Requins de Villiers le bel.

Rien de nouveau là d'ailleurs, tous ceux qui ont un peu de bon sens ont compris depuis toujours que Sarkozy a instrumentalisé ce thème essentiel de la délinquance pour asseoir son ascension politique. La vilaine petite molécule n'a aucun intérêt à faire baisser la tension bien au contraire : C'est son seul carburant électoral.

Ce ne sont certes pas sa politique étrangère, économique, sociale et je ne peux pas même écrire "culturelle", qui pourraient être les marqueurs de sa présidence ou même de sa personne mais bien son obsession démagogique du sécuritaire, quelles que soient les turpitudes morales auxquelles il n'aura jamais cesse de recourir.

Voyou de la République, sans nul doute, c'est bien là le qualificatif qui collera pour toujours à la peau de ce type.



mardi 17 août 2010

Vae victis



Où l'on a confirmation, en est-il encore besoin ? de la thèse d'Hannah Arendt sur la banalité du mal.

De jeunes femmes, could as well be men, ayant la garde de prisonniers de guerre posent tous sourires en toute innocence et toute bonne foi avec ceux du camps d'en face, "les ennemis", ne comprenant pas les reproches qui leurs sont adressés par leurs supérieurs quand cela se sait.

Reconnaissons que la soldate israélienne ne se livre pas aux abjections qui ont eu lieu à Abu Ghraïb mais c'est le même thème du rapport à l'Autre qui s'expose ici.

Haaretz y consacre un article, je n'ai encore rien vu dans la presse américaine; demain sans doute.

Il se trouve que ces photos concernent des Israéliens et des Américains mais n'ayons aucune illusion : Semblables scènes se déroulent tous les jours là où il y a conflits armés, que ce soit en Chine avec les Tibétains, en Amérique latine, en Afrique ou ailleurs. 

Je me souviens avoir vu une photo de colons français en Indochine posant près des têtes d'autochtones qu'ils venaient de couper et d'aligner sur des pieux. Ce ne devait pas être moins monstrueux en Algérie il y a 50 ans. 

C'est universel, les protagonistes auraient tout aussi bien pu être les uns à la place des autres puisque nous vivons dans un monde où s'il ne restait que 2 hommes sur terre, le survivant cirerait ses bottes avec la graisse de celui qu'il viendrait de tuer. (Yes, Schopenhauer again). Cela renvoie par ailleurs au travail de Joseph Beuys.

Subsistent et subsisteront toujours en nous les traits archaïques que nous avons hérités de l'animalité. L'instinct de mort, l'agressivité à l'égard de l'Autre, le Différent qui représente un danger virtuel pour nous qui ne sommes pas lui. Asservissons-le avant qu'il ne nous asservisse.

C'est aussi le fondement de la philosophie politique qui est évoqué par ces images.

Faire vivre l'homme en société c'est le contraindre à accepter des frustrations et aussi le faire accepter de reconnaître l'Autre comme son égal, condition sine qua non de la possibilité de survie de la cité (cf. Malaise dans la civilisation de Freud).

Une instance supérieure est indispensable à la survie de tous faute de quoi les instincts réprimés ne trouvant plus d'opposition ressurgissent rapidement au risque d'entraîner l'effondrement du Contrat Social.

Étonnons-nous après cela que le monde arabe ne soit pas vraiment convaincu par la propagande occidentale en faveur de la démocratie (à l'occidentale). Car Israël et les US, comme la France au temps des colonies sont des démocraties paraît-il. Plus précisément, ce ne sont pas des dictatures.

Il n'est pas sûr que ces images donnent aux Palestiniens le goût de se livrer à l'étude de la philosophie politique. De toute façon, eux comme nous tous (il est question de groupes humains ici, pas de tous les individus dont sont composés ces groupes) sommes capables de tout et du pire.

Vae victis!

dimanche 15 août 2010

Courbes, paraboles et hyperboles



Le trapèze volant m'a toujours fasciné. Qui ne le serait d'ailleurs?

En faisant les recherches habituelles j'apprends que c'est un Français, Jules Léotard qui a créé la discipline en 1859. J'aurais imaginé que les Chinois déjà il y a 3.000 ans etc. Mais non, c'est un art très récent, 150 ans!

La vidéo a pour seul intérêt d'être au ralenti et de montrer de façon très incertaine malheureusement ce que sont les prodiges d'équilibre et de maîtrise des forces dont sont capables les trapézistes. 

Qu'on s'y arrête une seconde : des gens se jettent dans le vide et comptent sur la présence à une seconde précise, en en endroit précis à 3 ou 4 centimètre près, d'un partenaire qui les récupèrera pour les renvoyer d'où ils se sont élancés ou vers un autre partenaire qui lui-même aura été propulsé par de semblables manœuvres quelques secondes auparavant. C'est véritablement éblouissant aussi bien visuellement qu'intellectuellement.

Comment ne pas être émerveillé par ces corps qui parcourent l'espace, semblent flotter un instant pour repartir dans une autre direction imposée par les lois de la gravitation bien sûr mais que la technique des trapézistes soumet à leurs volontés ?

On pense aux satellites qui sont dirigés vers telle ou telle planète pour bénéficier de leur énergie gravitationnelle qui les relancera vers d'autres globes plus lointains encore.

Une chose aussi est étonnante : Si l'on voulait créer ex nihilo ces courbes, ces paraboles, ces rotations et tous les effets particuliers que mettent en œuvre les trapézistes il faudrait sans nul doute avoir recours au calcul et à l'ordinateur. Or c'est uniquement par l'exercice, l'observation, les essais cent et mille fois répétés que ces artistes sont parvenus à maîtriser tous les effets qu'ils sont à même de réaliser.
Il n'empêche, si des diodes étaient fixées aux costumes des acrobates, quels étonnants graphiques n'observerait-on pas sur une bande cinématographique? Croirait-on que seule la pratique a rendu possibles ces lignes et non les résultats de laborieux calculs de géométrie dynamique (il doit y avoir un autre terme pour désigner ce que je veux exprimer).

Je regrette vraiment que seuls les cirques (je n'aime pas les cirques !) permettent l'exercice de ces fantastiques ballets aériens qui méritent vraiment une reconnaissance autre que celle des arènes populaires. Qui plus est, il paraît "nécessaire" d'affubler ces artistes de costumes à paillettes au milieu de décorations fluos et musique de grand guignol qui n'ont d'autres effet que de maintenir ce grand art dans un état d'avilissement indigne de sa nature.

Il est vrai que le trapèze est né du cirque, d'une salle de sport plus exactement et Jules Léotard était donc prédisposé par son environnement à inventer son art.

Mais c'est de chorégraphie dont il s'agit là. Une telle perfection dans la réalisation de cet art mériterait à coup sûr d'autres conditions de représentation. Imagine -t-on Merce Cunningham, Isadora Duncan ou  Pina Bausch n'ayant que le cirque pour exprimer leur art? 

On m'objectera à juste titre que le trapèze volant n'exprime rien de plus que le jeu de forces naturelles et qu'il n'a pas le sens qui lui ferait octroyer un statut artistique véritable. Rien à redire là, c'est hélas sans réplique : le trapèze volant n'est pas plus porteur de sens que ne le sont le cheval d'arçon ou les barres parallèles par exemple.

Une chose me surprend (le terme est vraiment faible) sur Wiki, c'est qu'il n'y ait d'article sur le trapèze volant qu'en français et en anglais ? WTF??? Que font les Espagnols, les Allemands, les Russes ou les Italiens, historiquement rois de l'arène cendrée?

Pour Léotard, les Allemands se sont tout de même fendus d'un article un peu plus élaboré que le français et l'anglais.

A propos de Léotard, notons cet article sur une chanson anglaise du XIXè qui renvoie lui-même à l'auteur de ladite chanson, George Leybourne, dont la version française  de Wiki affirmait qu'il était l'auteur de musiques de films, notamment celles de Tex. Avery !!! J'ai supprimé cette élucubration,  Leybourne est mort 10 ans avant l'invention du cinéma et 50 ans avant les premiers films d'Avery.

On trouve vraiment de tout sur Wiki!

Toujours est-il que le trapèze volant est une performance bien sous-estimée à mon goût.

ps : Am I allowed this link ?

samedi 14 août 2010

It didn't help

Je souhaitais écrire un billet sur les sanctions prises à l'encontre de l'Iran par la communauté internationale (résolutions de l'ONU, activisme de certains pays) et de fil en aiguille Wiki m'a amené au vol Iran Air 655.

Toujours aussi informé et détaillé, l'article en anglais (américain en fait)  expose l'historique des événements dans le contexte de la guerre Irak-Iran de 1988.

Il apparaît que c'est une suite d'erreurs des systèmes de détection des services américains qui a amené la catastrophe (290 morts).

On apprend ensuite que c'est à la suite de longues tergiversations qu'en February 1996 the United States agreed to pay Iran US$131.8 million in settlement to discontinue a case brought by Iran in 1989 against the U.S. in the International Court of Justice relating to this incident.

Il aura donc fallu 8 ans pour que cette affaire soit réglée d'un point de vue financier. Les arrangements sont détaillés dans l'article. Quant à ce que les sommes versées par les US soient  intégralement parvenues aux familles des victimes iraniennes... on peut nourrir des doutes.

Le plus fort tout de même c'est le refus des États-Unis de présenter des excuses ou même d'assumer la responsabilité de cet acte de guerre : The government never admitted wrongdoing, and did not accept responsibility nor submit an apology to the Iranian government.

On considérera sans doute à juste titre que la prise d'otages dans l'ambassade américaine par les Iraniens était un acte de guerre. Celui-ci s'est tout de même terminé sans mort d'hommes.

Je me demande cependant si l'espace aérien surveillé avait été russe ou chinois pareille succession d'erreurs aurait été possible. Je me demande également si les États-Unis auraient refusé de présenter des excuses comme refuser d'assumer la responsabilité de cet acte de guerre et auraient attendu 8 ans avant de parvenir à un accord avec les Russes ou les Chinois.

Le "selon que vous serez puissant ou misérable..." restera toujours une constante de la vie des hommes et des États.

Toujours est-il que ce genre d'événements, un acte de guerre une fois encore, ne peut avoir été oublié bien sûr à Téhéran qui a toutes les raisons de considérer les États-Unis comme leur ennemi déclaré et qui l'a déjà prouvé.

Shooting down a civil aircraft certainly didn't help.


mercredi 11 août 2010

Philatélie et généalogie












Suite au billet Généalogie et Philatélie qui a attiré quelque 25 visiteurs  et une vingtaine de commentaires, je me suis rendu sur des blogs ou forums consacrés à cette distraction/passion.

Il m'avait été "reproché" de n'avoir qu'une vision partielle de cette activité, autrement plus riche, paraît-il, que ce que j'en disais.

Un point en particulier avait été évoqué, c'est que la généalogie permettait de mieux connaître l'histoire, la géographie, la sociologie voire les pratiques manufacturières de nos ancêtres.

Il se trouve que c'est exactement ce que je m'entendais dire, gamin, sur l'intérêt que représentait la philatélie. J'étais déjà sceptique... Je ne suis plus sceptique, je suis persuadé que cet argument ne sert qu'à justifier une manie un peu vaine (je ne veux froisser personne) en lui donnant un vernis éducatif et intellectuel précisément parce que l'on perçoit la vacuité de cette recherche.

Si l'on veut connaître l'histoire, la géographie les techniques d'antan, c'est certainement plus en lisant les milliers d'ouvrages qui traitent de ces sujets qu'en collectionnant des petites vignettes de papier ou en collectant des bribes d'information sur des personnes dont on ne sait à peu près rien.

J'ai donc visité quelques blogs sur lesquels je retrouve toujours les mêmes schémas  que j'avais exposés dans le précédent billet : Untel est né ici à telle date, a épousé Unetelle là à telle autre date, ils ont eu X enfants. Monsieur était garde chasse, menuisier, paysan, madame a élevé 4 enfants et cela ne va quasi jamais plus loin.

Un autre point ne manque pas d'attirer mon attention c'est lorsque l'on sait que le couple a eu 3 enfants dont les généalogistes ne suivent la descendance que d'un(e) seul(e), celui ou celle dont ils sont les descendants directs. Et pourtant leur arrière, arrière (autant de fois que l'on voudra) cousins cousines ont tout autant qu'eux la même origine "biologique". Pourquoi donc ne pas s'intéresser à leur devenir non plus qu'à leur descendance?

Peut-être parce que le nombre de descendants des arrières, arrières etc. est à ce point énorme que l'on ne s'y retrouve plus et que ce serait constater que nous sommes tous liés les uns aux autres à un moment donné.

Mais je vois autre chose dans cette focalisation sur l'ancêtre originel dont les généalogistes traquent l'ombre aussi "loin" qu'ils le peuvent. Ne s'agirait-il pas là d'une manifestation narcissique se présentant sous le masque d'une pseudo curiosité historico-familiale ? Car, de ce que j'en comprends, le  (la) généalogiste tient essentiellement à mettre en lumière autant qu'en valeur le lien direct qui le rattache à une origine "mythique" dans laquelle il trouverait une réassurance existentielle par la proximité toujours plus manifeste avec la figure du Père fondateur, le Père protecteur et dispensateur de sa reconnaissance.

Si quelques généalogistes viennent à lire ces lignes je ne doute pas qu'ils se récrieront que je suis complètement à côté de la plaque et que je m'embarque dans d'invraisemblables délires.

Libre à eux bien sûr de penser cela car de toute façon il n'est guère envisageable que mon discours les amène à se poser les questions que je suggère.

La recherche généalogique manifestement se fonde sur une lignée biologique et sur rien d'autre. Mon arrière (x 10) a eu 3 enfants dont l'un a eu 2 enfants dont l'un etc. jusqu'à moi. En ligne directe, notre ADN en pourrait témoigner.

Et si c'est le lien biologique qui me relie à mes ancêtres cela revient à dire qu'il y a 12 générations celui-ci avait un foie, 2 poumons, 1 cœur, 2 reins, une température d'environ 37.2°, une pression artérielle située entre 14/7,5 et 18/10, un certain taux de cholestérol, un groupe sanguin déterminé,  un poids et une taille donnés etc. exactement ce que nous sommes aujourd'hui et étions il y a 100.000 ans (hormis taille et poids)

Le plus extraordinaire, c'est que les généalogistes ne savent quasi jamais si leurs ancêtres et leurs proches ont souffert de telle ou telle pathologie, de quelle façon ils sont morts, dans quelles circonstances etc. alors même que leur passion n'a d'autre fondement que le lien biologique qui font  d'eux leurs descendants. Y en eut-il parmi ces ancêtres qui étaient handicapés, sourds, muets, aveugles, bègues ? Quelle était leur apparence?

Ce qui pourrait avoir un certain intérêt, tout de même très limité à mon sens, c'est de savoir qui étaient mes ancêtres (mais personnellement je m'en contrefiche absolument) d'un point de vue psychologique. Quels étaient leurs intérêts (si même ils en avaient), leurs caractères, leur moralité, la qualité des liens qu'ils pouvaient entretenir avec leurs contemporains. Quel était leur état mental, souffraient-ils (certainement) d'une quelconque névrose dont des linéaments seraient parvenus jusqu'à moi?

Mais on ne sait jamais rien de tout cela qui fut leur vie et qui les distinguait justement les uns des autres et les singularisait au-delà de leur groupe sanguin, de leur taille ou du nombre d'os dont ils étaient constitués (pareil que moi en fait).

Bon, mon propos n'est pas de gâcher leur plaisir à ceux que cela amuse mais je considère la généalogie comme un pur divertissement pascalien, parfaitement vain mais tout de même révélateur d'une incomplétude psychique de ceux qui s'y adonnent.


J'aime bien l'illustration qui montre un avion upside down par une erreur d'impression du service des postes américain. Cela est tout à fait à l'image (c'est le cas de le dire) tant de la philatélie que de la généalogie :  C'est un peu le monde à l'envers, on passe à côté de l'essentiel en s'égarant dans des voies de travers qui n'aboutissent à rien.

mardi 10 août 2010

Destin de nos rêves, de nos pensées.


"Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme".

Nous avons tous appris cela à l'école primaire, retenant pour toujours une citation de Lavoisier qui en fait est une reprise d'Anaxagore :

"Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau".

Dust to dust, ashes to ashes, on le sait notre corps corruptible et périssable retournera là d'où il est issu. Nous sommes tous d'infinitésimales particules de la matière dont est fait l'univers.

Qu'en est-il cependant de nos rêves, de nos pensées et plus généralement de l'activité cérébrale des vivants, hommes et animaux tout à la fois?

Je m'étais posé cette question du statut ontologique de nos rêves il y a quelques années. Ces images bien présentes en nos esprits, cet univers onirique si imprégné de sens, n'en reste-t-il donc rien au réveil et ce monde nocturne n'a-t-il donc "existé" que durant les quelques minutes pendant lesquelles nous avons rêvé?

Et nos pensées, celles qui nous traversent l'esprit à tous moments de la journée, ne font-elles qu'apparaître un instant pour disparaître aussitôt dans un insondable néant?

Comment est-il donc possible que ce qui fut, ne serait-ce que fugitivement, ce qui surgit au sein même du vivant vienne on ne sait d'où pour repartir aussi rapidement qu'il parut vers un inenvisageable néant?

L'activité cérébrale se résume in fine à des flux de micro courants électriques parcourant en tous sens notre réseau neuronal via les synapses. Or tout courant électrique, si faible soit-il, engendre des ondes électromagnétiques qui rayonnent et transportent avec elles des charges énergiques proportionnelles évidemment à la source de l'énergie électrique qui les a produites.

On objectera que ces courants électriques et les ondes qu'ils émettent nécessairement sont d'une si faible intensité qu'on ne saurait en tenir compte. Il n'en reste pas moins que les IRM permettent de visualiser ces courants et de percevoir les ondes qu'ils émettent quelle qu'en soit la ténuité. Nos sommes là dans le monde de l'infiniment petit qui ne nous est accessible que par le biais de l'appareillage électronique contemporain qui permet de visualiser ce que l'on sait depuis le XIX siècle relativement aux ondes électromagnétiques.

Ces ondes qu'émettent nos cerveaux, comme ceux des animaux d'ailleurs, est-il extravagant d'imaginer qu'elles participent elles aussi à l'activité permanente de l'univers?

Mais ont-elles suffisamment d'énergie pour quitter notre corps et se propager indéfiniment dans le monde? La durée de vie des ondes électromagnétiques est-elle limitée dans le temps et l'espace? Je ne sais mais c'est probablement lié à la puissance d'émission originelle.

L'idée d'une survie de ces ondes par delà nos corps peut sembler fantaisiste compte tenu de leur microcosmique amplitude. Mais l'univers n'est-il pas composé de matière faite de microscopiques atomes?  

Peut-être alors, parallèlement à l'univers matériel dans lequel nous évoluons et qui nous est partiellement accessible par nos sens, existe-t-il un autre univers dont nous ne soupçonnons pas l'existence et qui pourtant n'a d'autre origine que nous-mêmes puisque c'est de nous qu'il émane. Serait-ce ce que les anciens appelaient l'éther?

Les milliards d'êtres vivants qui sont apparus sur terre quand du monde minéral a surgit le vivant puis le monde animal ont tous été animés de courants électriques qui, tous, ont émis des ondes électromagnétiques. Notre univers matériel unidimensionnel est peut-être moins dense alors que cet univers parallèle composé des milliards de milliards d'ondes qui ont été émises depuis que le vivant est apparu sur terre et qui, inlassablement, continuent de surgir du vivant.

Nous habitons donc sans doute dans un univers bi dimensionnel sans le savoir et qui est fait, entres autres, de nos rêves et de nos pensées. C'est-à-dire de tout ce qui fut car ce qui est cesse immédiatement d'être pour devenir ce qui fut dans un flux ininterrompu et éternel.

Peut-être est-ce le destin de nos rêves et de nos pensées de nous survivre quelque temps mais certainement, et là nous sommes dans le pur matérialisme, il en va de nos productions cérébrales comme de la matière : Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme.

Christian Dietrich Grabbe écrivait : "Certes nous ne tomberons jamais au-dehors du monde. Si nous y sommes, c'est une fois pour toutes" (Hannibal).

Mais il y a un au-delà de la matière pourtant car on ne peut imaginer que ce qui fit sens pour nous quand nous rêvâmes ou pensâmes soit encore présent et virtuellement signifiant dans les ondes que nous émettons et qui, peut-être, nous survivent.

C'est là une question difficile qui fait encore débat. Le sens est en nous, cela paraît incontestable mais c'est bien dans et par l'activité électrique neuronale qu'il "prend corps" si l'on peut dire.

Voilà une aporie probablement insolvable.

lundi 9 août 2010

Le grand choix!

Le Ministre de l'industrie (mais que fait-il de ses journées???) vient de déclarer "Français ou voyou, il faut choisir"!

C'est amusant car Marianne lui désigne dans son édition de cette semaine une personne en particulier à laquelle la question pourrait être posée...

Un fils d'immigré au nom pas franchement français, époux par ailleurs d'une immigrée au nom pas franchement français non plus, voilà un couple qu'il me serait difficile de qualifier de Français de souche.

Quelqu'un qui ment, trahit, menace, manipule, monte les gens les uns contre les autres, capable de tous les coups bas, est-il un voyou?

C'est quoi et qui un voyou? N'y a-t-il pas des voyous, français de souche depuis plusieurs générations, dans les prisons françaises? Ou uniquement et exclusivement des étrangers?

Là tu es fait Sarko. Retourne dans ton pays...

samedi 7 août 2010

Temps, Espace et Mouvement



Voici une petite vidéo que j'ai faite il y a 5 ans à la gare St Lazare.

L'occasion s'était présentée de filmer car j'avais eu l'œil attiré par le cadrage et l'originalité du spectacle.

Je ne me souviens pas alors avoir pensé que ces images représentaient ce qui fait l'essentiel de la réflexion philosophique : le Temps, l'Espace et le Mouvement en un seul plan.

Mouvement puisqu'on voit des gens marcher vite, voire courir, dans un espace à trois dimensions - il y a des escaliers à droite et à gauche qui soulignent la profondeur du puits - espace restreint délimité par une représentation d'un cadran d'horloge figurant le Temps bien sûr.

Quoi de plus naturel d'ailleurs que de trouver pareille figuration du Temps dans une gare qui est le symbole même du départ et de l'arrivée, du mouvement donc?



(Sculpture/montage d'horloges en face de la Gare Saint Lazare)


Il me paraît que la "fuite" du Temps est d'autant mieux représentée que tous ces gens, sauf une personne (*), se dirigent dans une seule direction qui semble s'éloigner de l'œil de la caméra vers un inaccessible horizon.

L'expression est convenue cela n'est pas original, mais tous ces individus, par leur mouvement glissant uniforme, apparaissent à l'image et en disparaissent comme s'ils étaient dépossédés de leurs propres vies qui nous apparaît à nous, spectateurs furtifs, seulement sous la forme d'un fugitif mouvement.

Qu'est-il advenu depuis le 5 juillet 2005 à 21h 40 dans la vie de la centaine de personnes dont on entrevoie l'illusion d'une apparence? Un peu comme sur les murs d'Hiroshima, les ombres des Japonais volatilisés le 6 août 1945 au matin, il y a 65 ans.

Une image, fût-elle animée, n'est qu'une image qui évoque, suggère, inspire et attise les passions, fortes ou retenues mais laisse à l'imagination de chacun la possibilité d'élaborer son univers personnel plein de représentations illimitées.


(*) A lui seul, ce type mériterait un billet!

jeudi 5 août 2010

Usque non descendet ?

J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense.
Qu'est-ce que ce délire où sont mélangés suicides, pédophilie, cancer, l'inné et l'acquis en un paragraphe (*) vous demanderez-vous? Il ne manque plus que le créationnisme...
Le lecteur avisé et non Sarkopatible aura reconnu l'inimitable touche de, du... (ah ça me démange de l'appeler par un autre terme) gars qui nous pollue depuis l'Élysée. C'est lors d'un entretien avec Michel Onfray qu'il avait sorti cette insulte à l'intelligence.
Marianne avait sorti un numéro peu avant son élection, décrivant le danger que représentait le personnage. Ce numéro doit être devenu un collector à présent. Je l'avais parcouru à l'époque, j'étais déjà convaincu et trouvais cependant qu'ils y allaient peut-être un peu fort. Que nenni! Ils étaient en deçà du vrai.
Son obsession à Sarko c'est le sécuritaire. Le bourgeois de Neuilly qui a peur du peuple et fait peuple croyant l'amadouer tout en faisant passer les mesures les plus antisociales au détriment de ceux-là mêmes qui l'ont élu. Cela a bien marché en 2007, je n'ai pas d'illusions sur le niveau intellectuel des masses, ce sont les mêmes qui croient en un quelconque dieu ou que le Soleil tourne autour de la Terre...
Un président de la République qui n'a pas même la mesure d'un Ministre de l'intérieur mais plutôt celle d'une grande gueule au café de la Marine (oui, c'est fait exprès...)
Son dernier truc c'est donc la possibilité d'expulser les Français d'origine étrangère qui etc. on connaît ses délires.
Ah, et puis il y a aussi l'incarcération possible des parents qui etc.
On n'oubliera pas les gens du voyage (Français), les Roms, c'est du pareil au même...
Les média ont dit l'insanité que représente de telles con.....ies, n'y revenons pas.
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion."
Bon, Sarko va plus loin encore que le F.N mais il est à ce point prisonnier de son obsession que son  tropisme inné l'entraîne inéluctablement vers sa chute.
Il croit rameuter les électeurs du F.N alors que ceux-là mêmes qui s'y sont laissés prendre il y a 3 ans préfèreront l'original à la copie la prochaine fois. 
Il débecte les électeurs de la droite modérée et du centre droit qui n'en peuvent plus de sa vulgarité, de son inculture, de sa grossièreté et de sa politique économique, étrangère, sociale si tant est même qu'il ait une quelconque politique hors les embardées au coup par coup selon la force et la direction des vents.
Il peut perdre sur les 2 tableaux me semble-t-il, du côté de la droite apaisée et de la droite décomplexée (ses termes).
Cela dit, rien n'est jamais joué en politique. L'opposition est toujours aussi fantomatique que pathétique.
Si Aubry ou Royal se présentent, il n'est pas même sûr qu'on les revoie au second tour.
Je ne vois que DSK qui puisse faire barrage. Sinon ce sera Marine Le Pen vs. Sarko avec Sarko réélu. 2002 revisited en quelque sorte.
Seul "espoir", que l'Assemblée qui suivra les présidentielles soit majoritairement opposante. Mais quelle Assemblée de bric et de broc ce sera! Les lendemains ne s'annoncent pas joyeux.
Après tout il a raison Sarko. A sonner le tocsin du matin au soir, à exacerber les tensions sociales et sociétales de la Nation comme il le fait depuis qu'il est en politique il est bien possible qu'il réédite son coup quoi qu'en disent tous les frustrés parmi les électeurs de droite qui, le jour venu, mettront le "bon" bulletin dans l'urne.
Il y a de l'insurrection dans l'air (de son fait bien sûr) et il saura l'exploiter au risque de casser plus encore la République. 
Usque non descendet ?
(Jusqu'où ne descendra-t-il pas?) (*) Talk about terceness Ned...