dimanche 30 mars 2008

Appalling



One of the most troubling line one can never fail to meet when reading many American newspapers and American blogs as well as when listening to American politicians, is that the military needs to enjoy an unconditional support from the population because it protects the country.

- Protect the country? Against which enemy?

- "Against the enemy of America!"

- But who are they? Are Canada and Mexico, your closest and only neighbourgs, about to launch a massive attack against the US?

- "You're so naïve... The enemy of America, those who hate us because we're free."

- Huh?

- "Yes, the Iranians, that's why they want the bomb: They want to attack America because we're free and that's why they hate us. Like did S. Hussein with his WMDs."

- Huh?

- "And don't forget the terrorists" Do we have to bear another 9/11 before we realize how dangerous they are for the survival of the US?"

- Huh? But there haven't been any terrorists in the US since 9/11. And far more people have been killed in the so-called war on terror than the terrorists ever killed.

- Yes, and that's because the military has done a helluva great job of protecting us against these devilish criminals.

- But maybe is it only because no "terrorists" have ever set foot in the US since then whereas they could enter the country at will through the Mexican and Canadian borders if they wanted to.

- You're so naïve and anti-American! Why don't you support the troops? Don't you realize they're heroes who protect the country? Do you wish another attack against the American people who's so helpful to the rest of the world living in tyranny?

- Huh?

Now, John McCain, the Republican presidential candidate, has just issued a clip where he presents himself and the values he stands for. McCain is from the military, like his father was and his grand-father too. Needless to say he has a certain mindset concerning foreign relations. It looks like it's a major asset among a large segment of the American population to the point where he can hum "Bomb bomb bomb Iran" or suggests that the US may well stay in Iraq for the next 100 years.

I can't think of any European country where a politician could seriously compete for the highest political position with such warmongerish rhetoric. But there has been such a brainwashing in the US regarding the supposed endangered security of the country since WWII that such an appalling approach of international relations is heralded as unequivocal evidence of statesmanship.

And you wonder why the rest of the world sees America as the current greatest danger for world peace...

Appalling!

samedi 29 mars 2008

Jamais contents




La presse anglo-saxonne relève souvent ce trait typiquement français de l’insatisfaction permanente, du jamais content, alors qu’il y aurait toutes les raisons d’être satisfait de ce que l’on a, en matière de système de santé par exemple. Il n'est pas difficile de faire remonter cela à la Révolution de 89, et même aux siècles qui l'ont précédée, puisque celle-ci n'en est au fond que la violente conséquence. Quand la monarchie a été renversée, que les privilèges ont été abolis, il s’est agi de rendre accessible à chaque citoyen ce qui jusqu’à présent ne l’était qu’au Roi, à l’aristocratie et au clergé.

Rien n’est jamais suffisant aux yeux des Français tant qu’ils ont le sentiment que d’autre peuvent bénéficier de “privilèges” qui leur seraient inaccessibles à eux. Les fameux privilèges, qui se reconstituent dans les corporations, quelles qu’elles soient. Avoir fait la révolution et inscrit l’égalité dans la devise nationale implique que toute “inégalité”, réelle ou perçue comme telle, est inacceptable et génératrice d’insatisfaction, du sentiment quelque part d’être dépossédé parce qu’on n’a pas ce qu’a une minorité.

Quand bien même son sort personnel ne serait nullement affecté, l’idée que certains aient plus que d’autres rend moroses les Français collectivement. Comme il en sera toujours ainsi, qu’une minorité aura toujours plus que le reste, qu’il y aura toujours des have et des have not, le sentiment d’une perversion des valeurs héritées de la Révolution restera toujours vivace, un climat de continuelle frustration restera toujours actif et prompt à déclencher à l’occasion des mouvements revendicatifs qui peuvent être violents et toujours redoutés des dirigeants. De là sans doute, une partie des atermoiements de la classe dirigeante qui sait d’expérience que toute mesure un tant soit peu réformatrice suscitera inévitablement l’opposition de ceux dont les privilèges "chèrement acquis" sembleraient devoir être remis en cause…

Il y a permanence d’une détestation (pour éviter le mot haine) de classes encore particulièrement virulente en France, plus peut-être qu’en aucun autre pays européen. 40 ans après « mai 68 », les forces qui s’étaient opposées à l’époque, elles-mêmes continuation de courants de pensée et de conflits d’intérêts datant de la Révolution, sont toujours en place, prêtes à se prendre à la gorge, singulièrement dans le cadre de l’Éducation Nationale, siège de tous les enjeux à venir.

Mai 68, chacun le sait, n’est pas la résultante d’un monôme d’étudiants nanterrois qui s’ennuyaient un certain dimanche de mars mais bien la manifestation explosive d’aspirations sociales et morales qui n’en pouvaient plus du climat de contrôle permanent du pays par une bourgeoisie (pompidolienne) aux commandes de toutes les manettes de la société. Il faut avoir connu les années pompidoliennes - si lointaines à présent et dont nulle nostalgie ne se fait jour nulle part à visage découvert - pour comprendre -sinon partager évidemment- le ressentiment d’une génération qui a connu la Justice aux ordres, la Police aux ordres, l’Armée aux ordres, les Médias aux ordres, l’Education Nationale aux ordres d’une classe représentée par un parti politique dont Pompidou était la caricature dans la suffisance vulgaire et l’autoritarisme assumé. Pompidou qui laissait guillotiner Buffet et Bomtemps dont l’un n’avait pas de sang sur les mains, juste quelques semaines avant les législatives.

Début des années 70 quand il y avait un Raymond Marcellin à l’intérieur (plus tard condamné pour emploi de travailleur au noir, non versement de charges sociales etc…) auprès duquel Sarkozy n’est qu’un Bisounours du Manège Enchanté. Epoque durant laquelle le climat anti-jeunes était tel que les jardins du Luxembourg étaient interdits aux jeunes! A ne pas croire et pourtant, c’était au faciès que les gardiens interdisaient l’entrée du Luxembourg à tous ceux qui étaient jeunes… (allez vérifier, j’y étais…). Epoque où le mot d’ordre du parti gaulliste semblait être repris de Primo de Rivera: “Mort à l’intelligence!”. Alors forcément ça laisse des traces qu’on le veuille on non…

Guy Mollet aurait dit de la droite française qu’elle était la plus bête du monde. Ce qui est sûr c’est que la droite française des années Pompidou était la plus rance, la plus avariée, la plus faisandée de tous les pays européens. A jeu égal avec l’Espagne franquiste et le Portugal salazariste. La composante religieuse en moins. Les “jeunes” et étudiants de ces années bénies n’ont pas la mémoire courte et se rappellent au bon souvenir des rejetons de leurs anciens maîtres.

Pour absurde et injuste que cela paraisse, ce n’est que la conséquence des conflits de la génération antérieure, époque où ceux qui tenaient le haut du pavé ne faisaient pas de cadeaux. Retour de manivelle…

vendredi 28 mars 2008

To have and have not



Il y a ceux qui ont le pouvoir -économique, politique- et les autres. Les premiers ne lâcheront jamais rien qui ne leur soit arraché. Cela fait des années (des décennies?) que la France se distingue par des relations au sein du monde du travail strictement confrontationnelles. La presse, les “experts” ne cessent de vanter les mérites de la négociation à l’Allemande, gagnant/gagnant, tout le monde semble en convenir et dans la réalité quotidienne les décideurs français s’arqueboutent en permanence sur leur acquis (eux aussi...) de position/statut pour ne rien céder, quand bien même aucun enjeu économique sérieux n’est en cause. Parce que c’est comme ça! Seule issue possible alors : le conflit qui ne peut être que la grève.

Et c’est perdant/perdant (enfin, pas pour tout le monde non plus, les directions s’en sortent toujours évidemment). Comment s’étonner, ô surprise, que l’entreprise, le patron aient une image détestable en France, d’exploiteurs et de salauds? Serait-ce le résultat du seul discours, de l’extrême gauche au PS, qui aurait infiltré les médias depuis 68?…

- le quotidien de millions de jeunes et leur refus après quelques années de continuer à accepter (jusqu’à quand?) les sacrifices à sens unique au nom de la flexibilité dont la finalité est de ne profiter qu’à ceux qui tirent les ficelles. Les médias américains (entre autres) rivalisent d’ironie sur ces jeunes qui veulent un emploi à vie, qui ne comprennent rien à l’économie moderne, qui refusent la mondialisation qui leur apporteraient pourtant tant de bienfaits, ils sont suicidaires, ils scient la branche sur laquelle ils sont confortablement assis, [en gros ils sont idiots, bonne occasion de se payer du Français pour pas un rond, ça fait toujours plaisir au lecteur américain de base (quelques dizaines de millions tout au plus…)].

Il se trouve que la flexibilité, la mondialisation etc… les Français en connaissent parfaitement les bienfaits et qu’ils n’en veulent pas plus que leur part.

A 30 ans, la majorité des travailleurs a déjà galéré d'un job à l’autre, d’une boîte à l’autre, d’une galère à l’autre, dans des condition financières généralement toutes plus lamentables les unes que les autres. Alors quoi de plus normal que d’oser penser qu’il est peut-être un peu temps de se trouver une place d’où il sera possible de se construire une vie “normale” dans la durée. Recommencer à partir de zéro à 30 ans quand on a déjà quelques années d’activité derrière soi c’est difficile à accepter. Se faire licencier après 40 ans c’est l’assurance de l’ANPE pour des mois voire des années avant de peut-être retrouver quelque chose qui se traduira de toute façon par une perte, tant de revenu que de statut. Au nom de la flexibilité. Se faire licencier après 50 ans, c’est la certitude d’être sorti du monde du travail pour toujours. C’est fini, terminé! Et on s’étonne que les quadras/quinquas soient un tout petit peu inquiets de cette sacro-sainte flexibilité, porteuse de tant d’avenir merveilleux pour ceux qui s’y soumettront…

Faut-il s’étonner également qu’une majorité de “jeunes” ne voient leur avenir que dans la fonction publique? Qu’y a t-il d’illégitime à aspirer à une situation posée, à ne pas accepter d’avoir son avenir en permanence à la merci d’une embardée des circonstances (au profit toujours de quelques uns), de refuser de constamment vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête? Surtout quand chacun sait que tout le monde n’est pas dans le même bateau, il y a la France d’en haut et la France d’en bas… Ceux qui sortent des grandes écoles de commerce, les membres de la mafia des grandes écoles d’ingénieurs pour lesquels la “flexibilité” est toujours porteuse d’un plus, synonyme de progression… et les autres pour lesquels la flexibilité c’est très exactement le contraire (principe des vases communicants, ce que l’un gagne se fait au détriment de l’autre).

La grinçante ironie des commentaires des médias américains est qu’ils font des gorges chaudes de la situation française qui n’est autre que le résultat d’un marché de l’offre et de l’emploi mis en place très précisément par les thuriféraires du modèle américain, à savoir les ESSEC, HEC, Sup de Co, Centrale, Polytechniques, ENA, ENSEAD etc. Mais à la différence des salariés américains, les Français ne se laissent pas faire et ça, ça les agacent les décideurs.

En politique comme ailleurs, the French are different et n’acceptent pas le modèle "américain", aka ultra libéralisme. Et de conclure que c’est de l’arrogance et de l’anti-américanisme et la boucle est bouclée…

mercredi 26 mars 2008

We're gonna have some fun again (alas)



Chirac was on CNN 13 years ago on Larry King’s program. The dialogue was in English where Chirac isn’t ridiculous. He then once asked someone for the English rendition of “Printemps” (spring) when asked by L. King when the nuclear testing taking place in the Pacific would stop. A momentary lapse of vocabulary since “spring” isn’t exactly a rare and unusual word.

Very few French politicians are fluent in English, not to mention other languages. Strauss Kahn is more or less fluent in German. Giscard could hold his own in English.

As for Sarkozy and Douste Blazy (former Minister for foreign affairs) it's a complete disaster. Hollande made a fool of himself when he tried to say some words in Spanish to Zapaterro and Royal isn’t much more impressive in any foreign languages.

Also, who will ever forget the charismatic former French PM, Jean Pierre Raffarin and his famous "The Yes needs the No to win against the No"?

Now, all these people from the ENA or whatever BAC +20 training they come from are the same who insist young French should speak at least 2 if not 3 foreign languages when themselves are totally ridiculous as soon as they open their mouth to mutter 3 words in English.

And now I read in the Daily Telegraph that Sarkozy is in the mood to impress the Queen of England... Brace yourself for some embarrassing moment...

lundi 24 mars 2008

Iraq first, then France




When the Nazis invaded France nearly 70 years ago, I don't know what the feelings of the German people were but nowhere have I ever read there was any strong dislike (not to say hatred) against the French. The Germans were living under a dictatorship and, except for the usual minority of diehard nationalists and warmongers, there was no particular francophobia, save a bitter taste from 1918.

The Nazi propaganda did all it could to stir enmity between our two peoples, but to no avail, globally speaking the French then and now knew how to differentiate the Nazis from the Germans. We knew the Germans had been taken hostages by a criminal regime. And that any protest was met with a single ticket to KZL...

70 years later, current relationships between French and Germans are simply great, only each other's language are unfortunately wholly unknown by the other.

5 years ago, the American media in its vast majority also stirred animosity between the American people and the French one and, alas, was very successful in so doing. On the other hand, it wasn't that difficult, so strong has the underlying antifrench sentiment been since the very beginning of the US.

And I'm afraid to say, should any warlike situation arise between the US and France (God forbid a real war) my bet is that not a minority of Americans would gleefully welcome an opportunity to smash the French to pieces. They would just think it perfectly legitimate to settle old scores with the Frogs. And probably not a tiny minority.

Sad to say but I'm afraid it reflects reality.

samedi 22 mars 2008

Marie Antoinette



There's an exhibition currently being held in the grand Palais in Paris, all dedicated to the life and fate of French queen Marie-Antoinette.

There was an article in the I.H.T which reminded me how this character of the XVIIIth French century seems so much to attract attention and sympathy in America.

There also was a movie by Sofia Coppola 2 years ago, and it wasn't the first one, far from it; there already was an American flick more than one century ago!

And I was wondering, why does this unfortunate queen raise such interest in America?

One may expect an English queen to be the subject of an equally attentive curiosity. But which one, save Anne Boleyn? And past English Royalties probably don't sound too sympathetic to Americans.

- A very dramatic story, good script for Hollywood, yes but what else?
- Nostalgia for a time when the Ancient Régime looked like a Disney fairy tale?
- She was the wife of the French king who was on the throne when Lafayette went to the help of the American revolutionaries?

I can't see any other reason for this apparent American fondness for Marie Antoinette, something you won't find in the UK.

A former Austrian princess who became queen and who was the very image of luxury and abandon with eventually an infamous death, and all this somehow related to the very first days of the American Republic that must be it...

vendredi 21 mars 2008

Droits de l'homme, du citoyen etc...




Nous vivons sur un mythe bicentenaire, et historiquement fondé, des Droits de l'homme et du citoyen, de la Liberté, Égalité, Fraternité etc. Dieu sait si sur la scène internationale la France et les Français se voient en permanence identifiés par ce discours.

Mais depuis un siècle, qu'est-ce qui peut bien justifier cette réputation? Parce que question droits de l'homme etc. j'ai du mal à distinguer en quoi nous serions particulièrement exemplaires depuis un certain temps.

Les étrangers qui se réfèrent constamment à la France comme au pays des droits de l'homme et du citoyen ne sont pas nécessairement bien informés sur la situation réelle du pays et s'il y a une disparité massive entre le réel et sa représentation elle se situe bien là.

Justice et police qui sont au fond les 2 instances d'État qui peuvent servir de marqueurs relativement à ce thème ne sont pas exactement des parangons d'humanisme chez nous. On met 2 jours pour envoyer un Jérôme Kerviel en taule et 5 semaines pour en faire sortir le dangereux criminel, pourtant présumé innocent. Nombre de pays européens sont plus respectueux des droits du citoyen que ne l'est la France.

Le droit de vote "accordé" aux femmes en 1944 seulement, la France n'était pas exactement pionnière. Les exactions policières d'octobre 1961 comme celles de Charonne en 1962 témoignent assez du respect des droits de l'homme par la police française. Et combien de milliers de cas individuels à faire frémir quand ils parviennent à la connaissance du grand public?

1936, date essentielle dans l'Histoire de France moderne, marque un soulèvement de nature économique mais pas particulièrement une aspiration à la liberté ou à la fraternité.

1968 serait plus dans l'esprit et la continuation des grands mouvements sociaux du XIXè mais l'aspect "libertaire" est rapidement passé au second plan et les revendications économiques ont vite émergé, comme il est naturel. De ce point de vue, les mouvements américains de la même époque me semblent autrement plus représentatifs des aspirations idéales d'une génération donnée.

Ces rappels constants des mythes fondateurs de la République valent surtout comme autant de rappels vis à vis des élites dirigeantes qu'elles sont sous contrôle et qu'il y a un horizon toujours présent dans l'évolution des rapports sociaux économiques.

Mais les étrangers nous font beaucoup d'honneur en nous identifiant spontanément aux représentants naturels des droits de l'homme de la Liberté, de l'Égalité et de la Fraternité.


(prochain billet à partir de lundi)

mercredi 19 mars 2008




We're Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band
We hope you have enjoyed the show
Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band
We're sorry but it's time to go.
Sergeant Pepper's lonely.
Sergeant Pepper's lonely.
Sergeant Pepper's lonely.
Sergeant Pepper's lonely.
Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band
We'd like to thank you once again
Sergeant Pepper's one and only Lonely Hearts Club Band
It's getting very near the end
Sergeant Pepper's lonely
Sergeant Pepper's lonely
Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band.

mardi 18 mars 2008

Always the same old line



When Europe was being occupied by the Nazis 65 years ago, a well known mean they would resort to (and the French milice as well) was "the bathtub torture" (supplice de la baignoire).

The Gestapo needed life saving information from the terrorists (also known as résistants in French) it would say, and the bathtub torture (among others) was needed in order to protect German soldiers as well as French citizens (or any other European ones, Czech, Dutch, Pole etc. you name it) from terrorists activities. The terrorists were evil and knew no limit in the horrors they were capable of inflicting to innocent German soldiers; They had to be stopped, hence the need to get information. That was the propaganda line (like they needed one anyway...)

All over the world, there are people who endorse the death penalty and there's nothing you can do about it. Million others see no reason why torture shouldn't be applied to criminals until they die from it. What can I say? Homo homini lupus, there's a beast in our deepest selves.

Americans are not different from other peoples around the globe: many favour the death penalty as well as torture.

Now, one of the differences between dictatorships and democracies is the utter rejection by the later of practices common among the former.

The "supplice de la baignoire" (Bathtub torture) is known in English as water boarding and many Americans, I suppose, don't see what's wrong with torturing evil terrorists. But since some, with a little more education, feel there's a little hitch yet, they simply accommodate their uneasiness by denying waterboarding is torture. And the trick's done... Ain't life cool and easy?

When President G.W. Bush last week announced he will veto a bill banning water boarding and other harsh interrogation tactics etc. maybe that rang no bell among many Americans but to many Europeans it simply was a reminder of what the Nazis would do with the very same rhetoric.

Now, we're not talking of unofficial crimes by some sort of police or undercover agents of secret services but the President of the United States himself officially acknowledging his endorsement of torture. This man has been elected twice by the American people...

Where will the moral disintegration of America eventually stop?

(No need to recall the French army practiced waterboarding in Algeria. It did and there's much to be ashamed of. And the reason was that the terrorists - known in Algeria as freedom fighters- had to give precious life-saving information...)

lundi 17 mars 2008

The stowaway



We know the prejudice related to the French among a good part of the American population. Some are positive, some are less so...

Those who indulge in French bashing or simply keep on nurturing the prejudice probably believe they do so out of their own free will and after careful examination of the issue.

They forget there was a stowaway aboard the Mayflower, whose name was: francophobia. Yes, when the pilgrims set sail towards America, they carried with them 5 centuries of enmity and prejudice vis à vis the French. Hadn't the English been invaded in 1066 and at war with France during the 100 year war, 4 centuries later? Remember Joan of Arc?

5 centuries of hostility way before the foundation of the American Republic! That's more than twice the life span of the US as an independent country...

Like it or not, American French-bashers are puppets in the hands of their former masters, the English, who are still pulling the strings beyond the centuries and beyond the waves.

And yet they should know: after nearly 1000 years, the French don't really care about the English, at least they don't pay attention to their innate francophobia. We know it's one of these weaknesses they've transported to America.

At the end of the day, the Atlantic Ocean is no more than 20 miles wide, just like the English Channel, when it comes to francophobia.

samedi 15 mars 2008

Damn French!




And you wonder why the French are so often associated with sex in the US?

Now consider where the word bra comes from... Yeah, French "brassière".

There are 300 million people living in the US; say about 150 million women. If 90% of them wear said bras, is it inappropriate to say that Frenchness stick to their skin?

And here's the reason why the French in general infuriate American males: They have to deal with these maddening bras before they can reach their ultimate goal. Not always an easy task...

It's all the French's fault...


(ok, I agree it wasn't worth a post but, hey, this is Saturday so let's have it light for a while...)

jeudi 13 mars 2008

Hanging shadows (strange fruits)



Some days before NATO was to launch the invasion of Afghanistan back in 2002, we were shown on western TVs a report picturing the public execution of a woman, allegedly for infidelity. Gruesome images, whose goal it was to describe how barbaric and backwarded these people are at the beginning of the XXIth century and the true nature of the Talibans.

The sort of scene that couldn't take place in the West, in America in particular where executing women is unheard of.

Uh... Wait a second here... Karla Faye Tucker anyone? You know, the one for whom Pope John Paul the Second prayed for mercy. Granted we weren't shown the pictures but my guess is that it wasn't exactly a pleasant show to attend, was it? Well, we'll never know.

Now, since we're at it... Does the name Jesse Washington ring a bell? We're talking death penalty here but this time it took place in Waco, Texas, less than one century ago (1916) . In the heart of the Bible belt. And the people who committed this horror where as Christian as you get.

There have been many other atrocities taking place in the US by the same sort of mob with religious upbringing (sort of) . What about the Dulluth Lynchings of 1920?




All in all, several thousand American citizens have been swiftly tortured and executed, out of any judiciary process by their fellow Christian countrymen until the middle of the 50's. And we're not talking European Middle-Ages here.



Don't get me wrong: contemporary Americans aren't to blame for the horrors their forefathers were guilty of, but you sometimes wonder if America is really the country best entitled to teach lessons of morality to the whole world... Particularly when it speaks in the name of God.

lundi 10 mars 2008

Tautologie




A propos du conflit israélo-palestinien on rencontre régulièrement l'argument selon lequel Israël est moralement du bon côté parce qu'il ne recoure pas au terrorisme aveugle et indiscriminé. Et que par ailleurs, c'est le seul état démocratique de la région. Ce qui condamne donc les Palestiniens sans plus avant et légitime en passant l'existence de l’État hébreux. Pourquoi rechercher les causes et les responsabilités originelles du conflit?

Bien sûr, bien sûr... Quelle belle et édifiante histoire!

Il y a là deux raisons qui paraissent imparables en effet.

Cependant...

Pour ce qui concerne la nature démocratique de l’État israélien, aux yeux des occidentaux que nous sommes, c'est un indépassable critère puisqu'il émane de "notre côté". L'état démocratique est le nec plus ultra du Contrat Social, l'état auquel ont aspiré nos sociétés depuis bientôt 3 siècles.

La démocratie est l'expression ultime de notre pensée politique, c'est un reflet de nos valeurs. Et de fait, l’État d'Israël n'est que l'extension en territoire arabe d'une culture européenne de nature radicalement différente (voire antagoniste) de la culture arabe.

S'émerveiller de la nature démocratique d'Israël, ce n'est rien d'autre que s'émerveiller sur nos propres valeurs, "supérieures" à celle de l'autre camp. En quelque sorte, "c'est mon opinion et je la partage"...

Imaginons à présent que, par quelque accident historique, il y ait au cœur de l'Europe un État régi selon les lois islamiques... Il serait étonnant que l'ensemble du monde arabe ne le soutienne pas d'une façon ou d'une autre au nom de valeurs islamiques que cet État serait le seul à représenter au sein d'un univers d' "infidèles". Valeurs islamiques que, ô hasard, le monde arabe considère naturellement comme "supérieures" aux valeurs de l'Occident décadent.

Cet argument relatif à la nature démocratique de l’État d'Israël ne mène à rien et n'est que l'expression de l'autosatisfaction de l'Occident par rapport à lui-même. C'est une forme de tautologie à laquelle il n'est pas possible pour un Européen (ou un Américain) d'échapper, d'où son caractère apparemment irréfutable.

Mais c'est un argument terriblement pervers car il porte en lui l'expression de sa propre moralité, la nôtre, occidentaux, c'est à dire qu'il est juge et partie dans un conflit où, précisément, s'opposent in fine deux civilisations porteuses chacune de ses propres valeurs et de sa propre moralité.

On peut effectivement considérer les valeurs occidentales comme préférables aux autres (quelles qu'elles soient) mais ce n'est pas en les affirmant telles face aux autres que ces dernières en seront convaincues. Et certainement pas dans le cas qui nous intéresse.

Moralement et "affectivement", on peut admettre la supériorité d'une position morale sur une autre, mais comme outil rhétorique, ça ne vaut rien.

(On l'aura compris, c'est une tentative de "déconstruction" d'un discours auquel je m'essaye ici, indépendamment du fonds de la question sur laquelle mes positions sont assez explicites par ailleurs)

(billet sur le terrorisme d'ici quelques jours)
 

dimanche 9 mars 2008

Run Mickey Mouse, run!



Trying to imply there are certain paranoid traits in the American psyche is the best way to hear back indignant outcries of indignation for the accusation. Why is any suggestion of paranoia always received as an accusation is interesting (like it were a confirmation of a paranoid mentality) but never mind... Probably everyone would have the same reaction.

Yet, the History of America could very well explain the fear mentality when the colonists were always on the watch, fear of the Indians, fear of wild Nature or of unknown beasts. But never mind...

One of the darkest period of the US was just after WWII, when Senator Joseph McCarty became famous for his commies witch hunt. During the early 50's, the media, the politicians the FBI, the police, about everybody in America was suspecting everybody to be a hidden communist. To the point where Charlie Chaplin himself had to go into exile in Switzerland. Charlie Chaplin!!! If that isn't paranoia, then I don't know what is. How did Walt Disney manage to escape the furor of the hunters is a mystery.

Now, there was a huge power shortage last week in Florida and the authorities safely assured there was no terrorist sabotage behind the scene. Pwfff!!! Who would have thought?

This seems to be a lasting remnant of 9/11 that everyday, as soon as something unusual or unexpected happens in America, whatever the magnitude of the incident, Americans have to be told there is no terrorist motivated plan to suspect.

You tell me this is no paranoia all right, but you'd better run Mickey Mouse, you'd better run!

samedi 8 mars 2008

Les grands principes



A l'occasion de la tentative de Sarkozy de contourner une décision du Conseil Constitutionnel Robert Badinter a déclaré: "Nous vivons des heures sombres pour la justice".


C'est bien. Voilà de fortes paroles! Que ne se manifeste t-il pas avec autant de fermeté quand des hommes passent des années en prison avant d'être innocentés?

Roland Agret, Patrick Dils, les 12 (?) d'Outreau, Jean-Marc Deperrois, Dany Leprince et des dizaines d'autres depuis 50 ans (à quoi bon remonter plus loin, ce serait encore plus effrayant).

Sans compter les quelque 1000 (chiffres de la Chancellerie) personnes incarcérées en préventive chaque année en France avant d'être, elles-aussi, relaxées.

Où est-il Badinter, la grande conscience de la Justice française, dans ces cas?

Eh bien on ne l'entend pas pour une bonne raison c'est qu'il se prononce sur les grands principes et non sur les destins individuels.

Au nom des grands principes dont la fonction est justement de préserver les droits des victimes comme des mis en examen, donc des destins individuels:

1°) Autorité de la chose jugée
2°) Interdiction de commenter des décisions de justice.

Comme ça la boucle est bouclée et le système bien verrouillé.

Peuvent dormir tranquille jusqu'à la fin des temps les magistrats français... Et Sarkozy n'y pourra rien changer.

jeudi 6 mars 2008

More of the same



As the world knows, shooting sprees are rather common in the US. So far, 5 occurrences since the beginning of the year. It's none of my business to have a say on that matter of course, though I'm a little surprised by the arguments advanced by those among the Americans who advocate that:

1°) It's part of America's history and culture. Like maintaining a pattern of social relationships from the time of the colonists is something positive per se. Well, all right, this is none of my business, once again.

2°) More surprising, those people say that the best way to prevent these killings is to provide more guns and rifles to everybody so that would-be killers would think twice before attacking or could be shot before they cause too much havoc. Hmmm... Well, maybe is this argument valid in the end, what do I know?

But why not apply this very same logic to nuclear weapons? The more H bombs there will be, the safer the world also will be, won't it? So why did the US and the Ussr negotiate for years during the cold war in order to diminish the overall number of each other's nuclear warheads? Weren't these negotiations held in the name of peace? These talks even led to international disarmament treaties.

And following the same argument of providing weapons to everybody to secure everybody's security, why wouldn't the Iranians be allowed to get their nuclear bomb then? Are certain weapons the exclusive privilege of those who already possess them? Like "I have a gun and I don't want you to have one because it puts me in a superiority position I don't want to lose".

But wait... isn't that the mindset of thugs and criminals who indulge in mass killings?

Did I miss some part of the reasoning here?


mardi 4 mars 2008

Executive order 9066



One the favorite obsessions of many American French bashers (Jay Leno's name comes to mind among many others) is to remind how the French sent their Jewish citizens into German hands through Drancy during WWII. Everyone agrees that was an appalling period.

For 25 years odd now, Anti-Semitism being the ultimate evidence of the vilest and most depraved morality, it goes without saying that Americans would never ever have engaged in such a horrendous policy based on race or religion. Yeah, sure...

But please, tell me, what was the Executive Order 9066 signed by President F.D Roosevelt on Feb 19th 1942 which enabled the US administration to send about 120.000 of it own citizens of Japanese descent to internment camps until the war was over?

The Japanese community was the main target of this racist policy of exclusion but there were also Americans of Italian and German descent who were sent to these camps.

So, should we conclude that both countries, France and the US have an equal responsibility for these shameful decisions?

Just a little difference yet:

In France it was a puppet government set up by the Nazis which was conducting this policy whereas America did it out of its free will. A policy implemented by an elected government which wasn't the case in France where no elections ever put in place the Pétain/Laval government.

Besides, it wasn't under the name of the French Republic that the rounding of the Jews was carried on but in the name of the French State. For those with some understanding of History, there's a "slight" difference...

lundi 3 mars 2008

Peuple élu et manifest destiny



S'il est une constante dans la représentation que se font nombre d'Américains des Français et de la France, c'est bien l'accusation (car c'en est une) d'anti-américanisme et d'anti-sémitisme.

Le premier grief se rapporte à un pays et à ses habitants que les Français n'aimeraient pas de façon quasi organique, ce qui équivaut à une déclaration ouverte d'animosité.

Le second grief renvoie à une imprécation d'ordre moral car il est bien établi depuis quelques décennies que l'expression la plus irréfutable de l'abjection c'est l'antisémitisme (qui bien entendu, sert de couverture au sionisme)

Ce qui apparaît être un point commun dans les clichés des Français anti Américains et antisémites c'est que ces accusations/stéréotypes émanent de deux groupes qui veulent se distinguer des autres membres de la communauté humaine en ce qu’ils seraient porteurs d’un “Destin Manifeste” pour les uns et qu’ils sont “le Peuple élu” pour les autres. Or s’il est une Nation qui croit à l’universalité indifférenciée de l’humain quelles que soient sa culture, sa religion, son origine ou son histoire, c’est bien la République issue de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. Liberté, Égalité, fraternité…

Alors l’égalité c’est pour tout le monde, il n’y a pas de destin manifeste ni de peuple élu. La France et les Français ont une position de principe qui n’admet pas d’exceptions, même pour ceux qui prétendent être exceptionnels parce qu'ils en ont décidé ainsi eux-mêmes.

Il y a là évidemment, aux yeux des deux communautés concernées, un fondement radicalement inacceptable.

Au moment où le président français veut rompre (tout seul) avec plus de 2 siècles d'une histoire qui a abouti à la laïcité telle que nous la connaissons depuis 1905, il est bon de rappeler certains fondamentaux...

samedi 1 mars 2008

My friends's friends are my friends. Huh... wait a second here... (2)



5 years ago, the most hated foreign politician in America was the French head of State. Now the wheel has turned, it's an Iranian about almost nobody had ever heard of in the US when Chirac was in pole position.

His sin? He's at the head of a country which is purportedly trying to build an atom bomb. Like the US? Or like Israel? Is Iran really pursuing this goal? Or isn't that another case of Iraqi WMD? Should we rely on the Media to know? Why shouldn't Iranians be allowed to possess the same weapon the US, the USSR, Israel, Pakistan, north Korea (not sure) etc. have as the ultimate deterrent?

When reading and listening to the American MSM, you feel like it wants to persuade the Americans that there's an actual and near immediate danger that Iran would use its bomb to attack the US. Well, didn't the MSM succeed in making most Americans believe Saddam had terrible WMD and was on the verge to use them against America and its allies? Remember T. Blair and his infamous quote?

In the precinct of the UN, Ahmadinedjad had the audience laugh when he said there were no homosexuals in his country. Like in Saudi Arabia, America's closest and most sincere friend in the region?

Not to say Ahmadinedjad is a nice person, sharing western values but is he really the new Attila the American MSM tries to portrait? Isn't he a close friend and ally of Iraq's PM, Al-Maliki?

Good news: this friendship will be reasserted next Sunday when Ahmadinedjad pays a State visit to Iraq's Prime Minister, Nouri Al-Maliki.

Now, that should please the US since the old saying has always held true that my friends' friends were my friends.