mardi 2 décembre 2008

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Les billets de ce blog ne sont pas exempts de fautes d'orthographe, fautes d'accords, syntaxe et autres barbarismes. Je ne suis donc pas bien placé pour faire des remarques à ce sujet.

Je ne m'en excuse pas ce qui serait une auto absolution, mais je prie les lecteurs de bien vouloir accepter mes excuses! Ou bien encore je leur présente mes excuses. Mais en aucun cas on ne s'excuse soi-même.

Dans le même ordre d'idée de correction linguistique, on ne dit pas un espèce de... Nul besoin d'explications.

On n'écrit pas un soit-disant médecin mais un soi-disant médecin. C'est lui qui se dit médecin. La formule "soi-disant" ne s'applique qu'aux personnes sinon on dira un prétendu remède miracle (ou n'importe quoi d'autre).

Conséquent ne veut pas dire important (on n'entend que ça) mais comme étant la conséquence de quelque chose.

Quasiment est fautif, quoique admis, et s'apparente à presquement.

Je suis allé à Madrid et non j'ai été à Madrid. Être allé quelque part et avoir été étudiant ou soudeur sont deux choses différentes. C'est pour cela qu'il y a deux auxiliaires.

Beaucoup plus inattendu: On n'écrit pas autant pour moi mais au temps pour moi. Je vous laisse le soin de faire les recherches (indice : cela a rapport avec la chose militaire).

La forme interrogative semble avoir disparu. Comment vous avez connu untel? Vous pensez quoi de la crise?

Je me souviens encore de Mademoiselle Legrand, mon institutrice de CM1 qui nous apprenait qu'un s entre une voyelle et une consonne se prononce SSSEEE et non ZZZEEE. Donc athlétisssme et non athlétizzzme.

Mais ce qui me hérisse le plus le poil c'est de lire boîte aux lettres là où devrait être écrit boîte à lettres.

Comme boîte à outils, silo à grains, coffret à bijoux, pot au rose (rien ou peu à voir avec la fleur, c'est une couleur de maquillage que les dames du Moyen-âge gardaient dans un pot conçu à cet effet), armoire à jouets etc.

Si toutes les plaques boîtes aux lettres étaient remplacées par boîte à lettres il y aurait de quoi accroître de 1% le PIB national!

Maintenant, à votre tour de me faire remarquer toutes mes impropriétés... ;-)


17 commentaires:

Anonyme a dit…

"Pot au rose" et "au temps pour moi" me bluffent completely. Je crois avoir lu la deuxième expression ces derniers temps quelque part ici, et franchement je croyais que c'était fautif.
Du coup, dans l'incertitude où me laissent les tolérances et les usages acceptés ou non, je ne l'utiliserai plus qu'en tant qu'elle sera de besoin. ;-)
Etchdi

Flocon a dit…

Tu auras toi-même trouvé ces liens:

http://tinyurl.com/5vzyhf

et

http://tinyurl.com/5fg2nx

dont le premier montre que j'étais fautif en écrivant rose au singulier. Il est vrai que l'affaire n'est pas claire.

Pour ce qui concerne au temps pour moi il y a quelque chose comme deux ans que je l'ai appris. Je me souviens en avoir discuté avec Tchéni qui a résisté comme il sait le faire avant d'admettre qu'il en allait comme je lui disais.

Gros inconvénient de s'en tenir à la graphie originelle : on passe pour un âne... :-(

ZapPow a dit…

Tu t'as trompé : tes "s", c'est pas entre deux voyelles. Tu sais vraiment pas causer français.

ZapPow a dit…

Puisque nous en sommes aux subtilités de la langue française, un petit quiz pour se cultiver. Que dire de "à nouveau" et "de nouveau" ? "Anoblir" et "ennoblir" ? "bailler aux corneilles", ou "bayer aux corneilles" ? "Chausse-trappe", ou "chausse-trape" ? "De concert" et "de conserve" ? Pourquoi vaut-il mieux dire "en revanche" que "par contre" ?

Flocon a dit…

Merci zappow de ta vigilance.

Je m'est en effet trompé. C'est entre deux voyelles que le s se prononce z. Comme dans chemise ou blouson. Il doit bien y avoir des exceptions.

Et se prononce bien sss entre une voyelle et une consonne. Parachutisme, favoritisme etc.

Mlle Legrand avait raison de toute façon. (j'aimais baucoup mlle Legrand) ;-)

Je n'ai pas encore recherché pour tous les exemples que tu donnes mais ennobir date du XIII et a été remplacé par anoblir au XVI/XVII siècle.

Chausse-trape ne prend qu'un p je crois.

J'ai longtemps hésité à dire de conserve plutôt que de concert parce que les deux s'entendent mais on dit bien de conserve. Le Robert et le grand Larousse s'accordent sur ce point (avec une origine maritime).


Pour ce qui concerne en revanche et par contre, c'est subtil. André Gide avait recourru à cet exemple pour distinguer l'une de l'autre:

Une veuve de 14/18 dira j'ai perdu mon mari en revanche j'ai retrouvé mon frère. et non j'ai perdu mon fils mais par contre j'ai retrouvé mon oncle.

Il y a une notion de rétribution positive avec en revanche alors que par contre suggère un revers. Gain d'un côté, perte de l'autre.

Les langues n'étant pas des modèles algébriques on trouvera toujours dans toutes des bizarreries, anomalies, exceptions etc.

Tous les mots se terminant par ette (escarpolette) sont féminins sauf un. Which one? Bon je ne donne par la réponse demain mais hic et nun; C'est squelette.

Il existe un mot composé des 5 voyelles et d'une seule consonne.
Oiseau...

Flocon a dit…

J'avais oublié cette autre erreur très commune.

On ne dit pas ceci dit mais cela dit car cela conclut un paragraphe, une démonstration. Par contre on introduit un petit discours par je vous dirai ceci et non je vous dirai cela

ZapPow a dit…

Très bien observé (ton dernier message).

Pour ce qui est de la réponse au mien :
D'après le bréviaire de l'orthographe française, "anoblir", c'est accorder un titre de noblesse, "ennoblir", c'est donner de la noblesse, élever moralement.
Les deux orthographes de "chausse-trape" sont correctes.
"De concert" signifie de façon concertée, pas nécessairement identique, alors que "de conserve" veut dire agissant ensemble, de manière identique.
Toujours d'après le même bréviaire, l'expression "par contre" doit être évitée car elle est la juxtaposition de deux mots dont les sens sont incompatibles (j'ai un ami qui dit "par contre" à tout propos et hors de propos, et ça m'agace. Pour me rendre encore plus heureux, il utilise le verbe "solutionner" à la place de résoudre, véritable infamie à mes yeux).

Tiens, une autre erreur commune : durite. One n'écrit pas "durite", mais "Durit".

J'ai découvert récemment que "pot-au-feu" était invariable.

Pour les amoureux de la langue française, je recommande le blog des correcteurs du journal Le Monde, Langue Sauce Piquante

Flocon a dit…

zappow,

Il est bien ton bréviaire de l'orthographe française dis donc.

Pour ce qui concerne par contre, je me demande s'il ne faut pas chercher dans les techniques de l'escrime l'origine de l'expression?

Flocon a dit…

A propos de Durit (marque déposée du nom de son inventeur) tu as aussi la rustine qui a été créée par monsieur Louis Rustin

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Rustin

ZapPow a dit…

Il est bien ton bréviaire de l'orthographe française dis donc.

Oui, c'est un bon petit logiciel (vraiment petit), et il est gratuit. Si tu as un Mac, tu peux l'avoir ici :
http://www.paisible.fr/fr/bof.php

Pour Windows, on le trouve ici :
http://mapage.noos.fr/marcpage/outils.htm#Tel
Explication pour l'installation et le fonctionnement ici :
http://mapage.noos.fr/marcpage/bof.htm

et enfin, consultation en ligne ici :
http://mapage.noos.fr/mp2/index.htm

Anonyme a dit…

Bonjour Flocon,

Très intéressant et instructif billet.

Je ne savais plus à quel saint me vouer pour "autant pour moi/au temps pour moi" ayant vu les deux versions de l'expression à peu près également utilisées.

Merci aussi à ZapPow pour cette mine de précisions. On en apprend tous les jours sur sa propre langue.

Quant aux fautes aussi diverses que variées, j'en commets un paquet selon mon humeur (fantaisiste ou pas), le degré de fatigue, le temps imparti pour écrire, ...

Quand je me relis et repère des fautes que j'aurais du éviter ou voir avant de publier, j'ai toujours honte de moi. Ce n'est pas la mort mais quand même !

EYGH

Flocon a dit…

zapPow,

Et hop, j'ai mis la consultation en ligne en marque-pages. Ce me sera toujours utile. Merci ;-)

Flocon a dit…

Merci EYGH,

Vous me reprocherez à raison de chercher la petite bête mais il y a une (petite) faute dans votre commentaire ;-)

Ne culpabilisez pas, ce n'est pas la mort...

Et comme je l'ai écrit en tête du billet, je suis mal placé pour faire des remarques...

Anonyme a dit…

Bonjour Flocon,

Votre oeil de lynx n'a pas laissé échapper mon "j'aurais" au conditionnel qui aurait bien entendu du être un "j'aurai" au futur !

Pour entretenir le moral des troupes, peut-être pourrions-nous nous féliciter mutuellement lorsque nous ne faisons pas de faute.

Je prêche naturellement pour ma chapelle car dans mon cas, cela n'arriverait pas assez souvent pour que je m'habitue aux compliments et que je m'en lasse.

j'arrête avec mes bêtises et vous souhaite une bonne fin de journée.


EYGH

Flocon a dit…

Bonjour EYGH,

Depuis mon dernier commentaire il ne se passe pas un jour sans que je sois rongé de remords pour l'impertinence dont j'ai fait preuve en signalant une (petite) faute.

Votre conditionnel était parfait (essayez à la première personne du pluriel et vous verrez qu'il fallait bien un conditionnel et non un futur).

La petite faute est l'absence d'un accent circonflexe sur le immédiatement après le j'aurais en question. Mais il s'agissait d'une faute de frappe à n'en pas douter. L'absolution est de rigueur donc.

J'ai commencé à parcourir le bréviaire de Zappow et cela rend modeste. Nul doute qu'il y a là cent et une occasions de me faire chûter...

Pour me faire pardonner (peut-être) je viens de prendre le Journal d'un curé de campagne à la bibliothèque, quoi qu'en dise Etchdi... ;-)

Eliza D a dit…

Merci beaucoup pour cette leçon de grammaire, qui m'aide beaucoup dans mon éternelle recherche à perfectionner mon français !

Flocon a dit…

Eliza,

Comme vous le dites, la perfection dans une langue étrangère est une éternelle recherche. Bien peu de Français parlent parfaitement leur propre langue, si même cette notion de perfection a un sens.

Il en va de même en anglais et dans toutes les langues du monde je suppose