dimanche 1 août 2010

La douleur chez Diderot et Schopenhauer








Pendant sa chevauchée avec son maître, Jacques le fataliste qui souffre du genou, se plaint avec désolation de n'avoir pas mal ailleurs car il lui semble que nulle autre partie du corps n'est susceptible d'aussi intenses douleurs que celles qu'il ressent au genou. 

Peut-on trouver plus éclairante illustration littéraire de la proposition de Schopenhauer selon laquelle c'est la douleur qui est positive, non son absence, c'est à dire l'état de bien-être qui ne se perçoit pas?

Le monde est activement douleur et non "bonheur" qui n'est qu'absence de douleurs. Toute notre activité au fond se résume à la fuite du malheur plutôt qu'à la recherche du bonheur.

4 commentaires:

Ned Ludd a dit…

J'ai oublié qui a dit: le bonheur ne rendre pas heureux.

Ou des mots a cet effet.

Anonyme a dit…

Comme j'étais étonné que toi, spécialiste des liens sur la toile n'aies pas trouvé, j'ai fait une petite recherche and whithin 15 seconds I found the answer.

C'est Le bonheur ne me rend pas heureux du chanteur Kent dont je ne connais que le nom.

Le bonheur ne me rend pas heureux, cet apparent paradoxe (du comédien) donne matière à réflexion en effet. Et plus encore si l'on prend en compte le contexte de Jacques le Fataliste.

Something to that effect would translate as quelque chose dans ce genre qui est moins précis que l'expression anglaise.

Would you believe that Blogger doesn't recognize me this morning?!?


Ned, your background and political stand make me think of Susan George although you're much younger than she is.

Flocon

Anonyme a dit…

Après avoir fait une recherche Google, j'ai trouvé "Pourquoi le bonheur ne rend-il pas heureux", une citation d'un livre par Corinne Royer, M Comme Mohican

Flocon a dit…

Some people are really, really good at unearthing references... ;-)