samedi 17 novembre 2007

CGT/ Medef, même combat.



Le 18 octobre dernier il y a eu une première journée de grèves massives dans le secteur des transports. Les syndicats SNCF, RATP ont fait connaître leur refus des propositions du gouvernement d'aligner le régime des retraites spéciaux sur le régime général. Bon, ils font leur boulot de syndicats...

J'ai eu l'occasion alors de voir Jean-Pierre Brard, maire de Montreuil, apparenté communiste, intervenir dans une émission d'actualités du moment ("C dans l'air" de Calvi?). Je l'ai entendu, pour défendre la position des grévistes, se servir d'un argument qui semblait tiré tout droit de la rhétorique des membres du MEDEF:

Le surcoût du régime des retraites spéciales était insignifiant au regard du déficit cumulé du régime général des retraites en France...

Pas faux sans doute, mais là n'est pas la question.

C'est exactement le type de discours que tiennent ceux qui défendent le principe des stock-options: Quoique les montants en paraissent invraisemblables au citoyen moyen, ça ne représente pas grand chose par rapport au C.A des entreprises concernées ou à leurs éventuels déficits. Alors n'y changeons rien.

Comme quoi, quand on est privilégié, on use toujours des mêmes arguments que l'on soit d'un bord ou de l'autre. Genre, allez voir chez les autres, c'est là qu'il faut dégraisser mais pas chez nous.

CGT, Medef, même combat!


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mon cher Flocon,

Nous sommes vraiment sur la même longueur d'ondes.

Le cynisme et l'indécence morale et/ou économique de beaucoup trop d'individus appartenant à nos élites me dégoûtent et me révoltent.

Quel déplorable exemple ils donnent. Se rendent-ils compte de leur lourde responsabilité dans le marasme moral, politique et économique du pays ?

Flocon a dit…

Cher(e?) anonyme (EYGH?)

C'est à force d'entendre débiter depuis des années et des années les mêmes sempiternelles énormités qu'à la fin on finit par les prendre pour ce qu'elles sont:
De l'étouffe-chrétien à base de sophismes, de demi-vérités et de mensonges ou de dissimulations.

Du haut en bas de l'échelle sociale (comme on dit) dès qu'une parcelle de pouvoir -synonyme de "privilège"- est à portée de main, celui/celle qui s'en empare ne lâchera plus le morceau, le monde entier devrait-il disparaître.
Une fois que le cercle du pouvoir est franchi, son détenteur s'exclut du reste de la communauté.

Vous avez mille fois raison: C'est avant tout un problème moral qui entraîne alors des conséquences économiques et politiques.

Anonyme a dit…

Excusez moi, j'ai oublié d'écrire mon nom. J'ai l'habitude que ce soit automatique.

EYGH