C'est un passage obligé pour les politiques français et particulièrement les présidents: ils se doivent d'avoir écrit un livre, au moins un.
Le Général de Gaulle a écrit ses mémoires entre autres, Mitterrand ses essais et recueils d'articles, Pompidou ne s'est pas foulé avec son anthologie de la poésie française, Chirac a expédié un ou deux "livres" programmatiques, quand à Giscard... il a commis un roman que la collection Arlequin aurait refusé de publier. Il n'en a pas moins été élu à l'Académie Française...
Sarkozy est -de très loin- le moins "intellectuel" des présidents que nous ayons connus, il n'en fait pas mystère ni n'en conçoit la moindre gêne d'ailleurs. Il n'empêche, lui aussi a dû en passer par là : il a écrit il y a une douzaine d'années une biographie de Georges Mandel. Il a écrit ou il a été aidé? Vieux doute là...
La question lui avait d'ailleurs été posée par un journaliste (France 2) à l'occasion de la sortie du livre, question à laquelle il avait répondu: "Si vous l'aviez lu vous ne poseriez pas la question!". Curieuse réponse, m'étais-je dit alors. De celle qui sont préparées pour noyer le poisson.
Quoiqu'il en soit il a sacrifié à la tradition et ce faisant maintenu, pour combien de temps encore? une coutume qui ne semble pas le moins du monde pratiquée de l'autre côté de l'Atlantique.
Le vieux prestige de l'écrit est encore une valeur reconnue à Paris, même si ce n'est que symbolique dans notre cas mais c'est pourtant essentiel.
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