jeudi 14 février 2008

Ah la peste!



Au début ça m'a paru plutôt une bonne chose. Ouvrir le gouvernement à des représentants des minorités, des femmes, des jeunes. Bon, on sait ce qu'il y a de calculé dans la manœuvre évidemment, tant au niveau de l'apparence que du point de vue plus strictement politique. Mais Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade étaient les bienvenues.

Rama Yade, je n'en avais jamais entendu parler. Bon, ce n'est pas exactement une beurette issue des banlieues mais on ne saurait bien sûr le lui reprocher.

Secrétaire d'État aux droits de l'homme. C'est bien. Ça veut dire quoi pratiquement en fait? Quelle qualification particulière a t-elle pour assumer cette responsabilité si ce n'est qu'elle est noire?

Je l'avais entendue une première fois chez Yves Calvi il y a quelques mois et j'avais été étonné de la virulence que mettait la donzelle pour défendre, non pas spécialement la politique de Sarko, mais la personne dudit. Une vraie teigne avais-je alors découvert surpris. Avec une véhémence adolescente qui tranchait désagréablement avec l'image que je m'en faisais.

Et elle est intervenu il y a quelques jours, de nouveau à la rescousse du chef, avec un vocabulaire ... particulier. "Chasse à l'homme", "odeur de la proie", "charognards..." Rien que ça. Une véritable harpie!

Être invitée à la Maison Blanche, à la table des dirigeants chinois, au Maroc en présence du roi, à peu près partout où se déplace le gnome des Carpates, ça ne lui arrivera pas de sitôt à Rama Yade, alors elle sait ce qu'il lui faut faire pour rester en cour le plus longtemps possible.

Secrétaire d'État à la défense des droits de l'homme Sarkozy, oui, voilà quelles sont ses véritables fonctions semble t-il. Et elle les remplit bien comme elle remplit bien sa mission de représentation et de figuration.

A quand une Secrétaire d'État aux plantes carnivores?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Flocon,

Moi non plus je ne peux pas la blairer. Elle parle tout le temps, elle parle pour parler et finalement on ne sait pas ce qu'elle a dit. Sa conscience affichée de faire partie de happy few me débecte profondément. Je pense qu'elle est assez bête, en fait. Je connais hélas une ou deux personnes comme elle - et je ne peux pas tourner de bouton pour les faire partir...

Tanizaki, ah, Tanizaki ! Ton prochain sera Quatre soeurs? ou La Confession impudique? Rien que d'y penser j'ai envie de les relire.

Etchdi

Flocon a dit…

Bonjour Etchdi,

"je ne peux pas tourner de bouton pour les faire partir..."

Il arrive qu'une parfaite connaissance de l'évitisme s'avère, hélas, insuffisante dans les cas désespérés... ;-)

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C'est étonnant cette quasi simultanéité chez Kawabata et Tanizaki d'un thème proche de Suzanne et les vieillards, entre "Les Belles Endormies" et "Mémoire d'un vieux fou."

J'ai effectivement pris "La Confession impudique", "Le goût des orties" et "Le chat, son maître et ses deux maîtresses" à la biblio.

J'ai vu que La Pléiade a publié l'intégrale mais, faute de la moindre orientation préalable, j'ai choisi des textes relativement courts.

J'ai toujours le sentiment par rapport à la littérature chinoise/japonaise de ne pouvoir rester qu'au-dessus même de la surface du texte et du contexte par la même raison qui nous rend les Haïku inaccessibles.
On est au-delà du traduttore traditore je crois.

Mais peut-être est-ce moins inaccessible que je ne le crois après tout.

"Rien que d'y penser j'ai envie de les relire."

Nous sommes déjà passés par
non? ;-)


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Par curiosité (tu avais mentionné les bains japonais) je suis tombé la-dessus.

5 articles de qualité!!! C'est donc un sujet si particulier?

Anonyme a dit…

C'est vrai, l'évitisme ne résoud pas tout, mais ça aide. C'est sûrement perfectible. Amelioramus.

Tu parles de la "surface du texte", c'est donc que tu sais bien lire : la "surface des choses" (mono no aware), mélange de bouddhisme, d'esthétisme et de morale pudique et publique est fondamentale. Mishima ne s'y est pas toujours tenu, c'est pour cela qu'il gêne parfois les Japonais, plus que ses positions extrémistes : il faut laisser au lecteur la liberté d'achever, avec la même retenue que, c'est vrai, dans les haiku.

Merci pour le lien Wiki sur les toilettes japonaises. Je crois que tout y est. On y trouve sophistication et désir d'intimité. A l'époque de Heian (9e-12e), les personnages du Dit de Genji déféquaient sur un tapis d'aiguilles de pin pour atténuer l'odeur. Aujourd'hui, les toilettes publiques prévoient une petite musique côté "femmes" pour ne pas qu'on entende leur petit ruisseau. Avant cela, elles tiraient la chasse d'eau préventivement pour faire du bruit, ce qui augmentait considérablement la consommation d'eau.

C'est curieux comme d'autres pays ne prennent pas tant d'égards. En Chine, par exemple, même si les choses changent rapidement, il n'est pas rare de déféquer entre amis dans des toilettes non isolées, tout en discutant de choses et d'autres. Autres pays...

C'était la séquence pipi caca.

Etchdi