mercredi 17 octobre 2007

Le Nobel de théologie
















Le "Nobel" d'économie 2007 vient d'être décerné à 3 Américains (surprise!). On est content pour eux mais tout de même, on prend la liberté de poser quelques questions: A quoi rime cet exercice d'auto congratulation?

A qui viendrait l'idée de se demander quelles avancées, quels progrès de la condition humaine ont apporté les Nobel de physique, chimie et médecine? Considérons les prix décernés dans ces 3 disciplines depuis 100 ans et chacun comprendra bien en quoi la plupart des travaux distingués ont contribué au bien-être de l'humanité. Certains cependant ne sont pas interprétés à présent comme ils l'étaient il y a un siècle.

Les prix Nobel de littérature permettent de découvrir des oeuvres qui, peut-être n'auraient pas accès à la notoriété qui leur est ainsi octroyée. Dario Fo par exemple...

Le prix Nobel de la paix (norvégien) au fond suscite déjà plus d'interrogations.

Mais le prétendu prix Nobel d'économie est une farce qui ne concerne que les initiés d'une secte qui s'auto congratulent.

En se présentant comme l'outil d'analyse sociale ayant le plus de rapport avec le réel de toute l'humanité, l'économie se présente pour plus qu'elle n'est et surtout pour beaucoup plus qu'elle ne peut. 39 prix décernés à 61 économistes (99,99% de la sphère occidentale). Avec un tel aréopage de sommités, on pourrait croire que les maux les plus endémiques de l'économie mondiale sont en train d'être résorbés à jamais. Chômage, croissance, pouvoir d'achat, investissements, pauvreté etc ne sont plus que lointains souvenirs d'une humanité dépourvue des lueurs de nos savants économistes.

Autrement formulé, à quoi ont jamais servi les travaux honorés du prix Nobel d'économie? Où en a t-on jamais vu une application effective avec des résultats probants quant à la pertinence des analyses?

Ce ne sont toujours que des recherches d'économétrie qui sont récompensées et qui n'intéressent que les quelques centaines de professeurs/chercheurs en économie qu'on retrouve toujours au sein des universités anglo-saxonnes. Tous ces travaux n'ont aucune application pratique mais, sous le couvert de l'appelation "économie", ils prétendent à une scientificité qu'ils n'ont pas plus que n'en auraient des recherches (il y en a!!!) en théologie.

A quand le prix Nobel de théologie à un moderne Thomas d'Aquin pour ses travaux sur le nombre d'anges qu'il est possible de faire tenir sur une tête d'épingle?


2 commentaires:

Anonyme a dit…

oon dit areopage et non aeropage. pourquoi pas aerophage...

pour un erudit comme toi, flocon, je suis decu.

Quant au contenu, je prefere m'abstnir.

Flocon a dit…

Salut Tokvil,

1° Areopage/aeropage

Je suis heureux d'apprendre que tu n'as jamais commis la moindre coquille en te servant d'un clavier... Dommage que ton commentaire commence précisément par une coquille. On dit "on" avec un seul o

2° "pour un erudit comme toi, flocon, je suis decu."
Flocon, hélas, n'est pas toujours au niveau requis pour s'entretenir avec Tokvil...

3° "Quant au contenu, je prefere m'abstnir."

Dommage, ç'aurait pu être intéressant. Merci de ta néanmoins pertinente et enrichissante contribution.

A propos, s'abstenir s'écrit avec un e entre le s et le t... Pour un juriste comme toi, avec la rigueur que l'on en attend, Tokvil, je suis déçu.

(A part ça, qu'est-ce qui te prend de pondre ce genre de commentaire? la saison des examens te met les nerfs à vif?)