lundi 31 décembre 2007

L'enfance d'un chef.



Il y a des gens spontanément « sympas », de ceux qui donnent envie de les connaître, qui sans posséder un charisme particulier dégagent une impression de bonhomie et de générosité naturelle. Pour un peu on les inviterait à prendre un café tout en sachant bien quelle est la part de rêverie dans ce genre d’élans affectifs…

Et puis il y en a d’autres qui n’inspirent pas du tout ce genre d’abandon, bien au contraire.

Parce que justement ils ont une espèce de charisme composé d’autoritarisme et d’ego en quête d’assouvissement et cela se voit. Ils ne sont pas là pour rigoler ou pour jouir en hédonistes de la vie. Ils ont des capacités managériales inemployées, ce sont des «décideurs». Ils n’en peuvent mais leurs visages dégagent d’abord et avant tout de la dureté, du commandement en puissance qui n’attend que l’occasion de s’exprimer. Alors l’occasion ils se la donnent.

Mais comme ils ne peuvent exercer leurs talents au sein d’une boîte commerciale quelconque, où il y en a d’autres de la même eau et qui n’aiment pas la concurrence, le meilleur moyen pour eux de tenir les premiers rôles c’est de fonder leur propre boîte ou, mieux, une association dont ils seront les gérants (les chefs quoi).

L’humanitaire est dans l’air du temps? Eh bien il est tout trouvé l’objet social de l’association. Qui pourrait trouver à y redire? Et puis après tout, on peut toujours attendre quelque chose de positif de leur action.

Éric Breteau et Augustin Legrand (comédien paumé en quête du grand rôle) font partie à mes yeux de ces types qui n’ont peut-être pas tant souci du devenir de leurs «protégés» que de l’accomplissement de la mission qu’ils se sont données parce qu’elle permet à leur «vraie» nature de se réaliser. Il faudrait être bien naïf pour croire qu’il ne se trouve pas un monde de secrètes motivations derrière le paravent des bonnes intentions dont ils font profession. C’est de reconnaissance de l’ego dont il est ici question, par le biais de l’exercice d’un pouvoir.

Je ne crois pas une seconde à l’amour de son prochain comme moteur de l’activité de ces deux types mais bien plutôt à l’instrumentalisation de l’Autre afin de se faire valoir, à leurs propres yeux et aux yeux des autres.


6 commentaires:

Obob a dit…

not sure on the post content, but
bonne année

Ned Ludd a dit…

J'ai vu Legrand plusieurs fois à la télé, et je n'ai jamais cru à sa bonté d'âme.

Lui et l'autre se resemblent et physiquemment et dans leurs discours.

Il y a je ne sais quoi malsain dans leurs démarches.

Flocon a dit…

"Lui et l'autre se resemblent et physiquemment et dans leurs discours.
C'est précisément cette ressemblance physique qui m'a inspiré l'idée du billet.
Il n'y a pas de hasard: Même sale gueule (ben ouais), même registre rhétorique...

"Il y a je ne sais quoi malsain dans leurs démarches."
Nous sommes bien d'accord Ned. Et on sait ce qui est malsain...

DAD a dit…

Et bin mon gars....
J'suis d'accord avec toi sur ce coup là... Et pour la Bétancour aussi....
C'est con comme commentaire hein ?

Ned Ludd a dit…

dad, le télé Sarko, i.e. JT, ne parle que de Bétancourt. Mais il y a des dizaines ou centaines d'hotages tenus par le FARC.

Quant à Bétancourt, elle est allée rencontrer le FARC contre les consignes du gouvernement et l'armée.

Votre commentaire n'est pas con.

Flocon a dit…

Ned
"Votre commentaire n'est pas con."
LOL!!! ;-)

Je ne savais pas que Bétancourt était allée d'elle-même à la rencontre du FARC.
Même cas de figure qu'ici.

Idem pour l'Anglaise qui est allée au Soudan enseigner l'anglais (the teddy bear affair).

On est responsable de ses choix et de leurs conqéquences.