dimanche 7 février 2010

Les frelons

Lors de son entretien avec dix vrais Français ou je ne sais qui, le x@!%$¤ qui nous sert de Président a évoqué les salaires des joueurs de foot pour les comparer à ceux des PDG style Proglio. En passant, et avec l'élégance qui est son signe distinctif, le doryphore a apostrophé Laurence Ferrari (qu'il avait approchée entre Cécilia et Carla) pour lui dire qu'il pourrait révéler son salaire -qu'il connaît donc- ce qui choquerait bon nombre de Français. Mais, magnanime, il ne le ferait pas... La classe une fois encore...


Pour en revenir aux salaires des joueurs de foot, ces gars sont payés des fortunes par les clubs professionnels qui savent bien qu'un Zidane un Maradona ou un Platini -en leur temps- leur garantissaient des revenus bien supérieurs à ceux que pouvaient représenter n'importe quel placement financier. C'est la loi du marché chère à Sarko.

Ces joueurs de foot sont uniques et pas interchangeables. Il n'y avait qu'un Zidane au Monde qui à lui seul générait du CA par les produits dérivés, les pubs, sponsorings, la capitalisation boursière des clubs qui les employaient etc. Par leur seul talent, unique et singulier, les joueurs de foot font marcher le commerce et l'économie.

Des Proglio et des Sarko, il y en a des milliers en France qui ne produisent rien de rien, n'apportent aucune plus-value à l'entreprise dont ils se nourrissent, aucune création d'emploi par leur seul talent (quel est-il d'ailleurs si ce n'est d'être plus opportuniste ou plus fin politique que leurs concurrents?) mais phagocytent littéralement les entreprises ou l'État à la tête desquels ils sont parachutés.

Idem pour les acteurs ou chanteurs. Un Paul McCartney, un Prince, ou n'importe quelle Mireille Mathieu (ça c'est des goûts et des couleurs...) non seulement créent de la valeur et de la plus-value mais qui plus est, à l'instar des joueurs de foot, procurent du bonheur à des centaines de millions d'individus de par le monde.

Peut-on en dire autant des centaines de PDG des boîtes françaises ou de n'importe quel pays qui sont interchangeables à volonté et n'ont aucun talent particulier.On peut faire des exceptions pour des gars comme Carlos Ghosn disons...

Tout cela nous ramène à la parabole des frelons que nous a laissé Saint Simon  il y a 2 siècles bientôt :

« Nous supposons que la France perde subitement ses cinquante premiers physiciens, ses cinquante premiers chimistes, ses cinquante premiers physiologistes… et les cent autres personnes de divers états non désignés, les plus capables dans les sciences, dans les beaux-arts et dans les arts et métiers (…), la nation deviendrait un corps sans âme, à l'instant où elle les perdrait » Si la France perdait le même jour officiers, ministres, conseillers d'États, nobles et autres parasites, « il n'en résulterait aucun mal politique pour l'État ».

Texte parfaitement contemporain puisqu'écrit à l'aube de l'époque où la bourgeoisie s'emparait des richesses produites par les travailleurs du monde entier, prolétaires comme esclaves. La bourgeoisie est toujours là et n'a pas relâché son étreinte...

Exemple de frelon de nos jours, au hasard. Hummm... voyons... Alain Minc? Qu'est-ce que ce type a jamais produit? En quoi a-t-il contribué au progrès de la société qui l'a élevé? Si ce n'est à justifier à longueur de bouquins, articles et conférences, l'ordre du monde tel qu'il est, c'est à dire celui où la bourgeoisie est la mieux placée et la plus compétente pour diriger le monde.

Soyons fous et rêvons : D'un coup d'un seul, plus de Pape, de cardinaux ni d'évêques. Le monde s'en relèverait-il?

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