vendredi 5 novembre 2010

Démocratie, la grande illusion


Démocratie, ce mot, plus que le concept, est l'alpha et l'omega de toute la philosophie politique contemporaine. Issu de la Grèce antique, il semble représenter l'indépassable horizon et l'aboutissement de plus de vingt siècles d'aspiration des hommes à la liberté et à l'épanouissement ultime de leur être politique.

Sauf que... si l'on s'en tient au sens premier du mot, pouvoir par le peuple, je ne sais pas où cela s'est jamais réalisé mais certainement pas dans nos démocratie occidentales. Celles-ci s'en prévalent pourtant pour donner au monde entier, à la Chine en particulier, des leçons de morale politique.

Le concept de démocratie émanant d'Europe,  c'est tout l'occident qui de nos jours se présente aux yeux du monde comme l'accomplissement apuré de ce qu'est la démocratie en œuvre. What a fraud!

Quel est donc le secret de la démocratie qui lui permet de se présenter comme le système politique le plus achevé et qui le distingue des autres? La représentation parlementaire c'est-à-dire l'élection au suffrage universel des représentants du peuple censés exercer le pouvoir au nom du peuple.

En d'autres termes il s'agit de mettre un bulletin oui/non, bleu/rouge, Paul/Pierre dans l'urne et voilà, la démocratie est en place.

Dans les faits cela permet aux classes dirigeantes, quelles qu'elles soient, de donner aux peuples l'illusion de détenir un peu de pouvoir -dont le pouvoir de les nommer légalement, cela seul importe réellement aux détenteurs du pouvoir- pour ensuite se prévaloir de cette légalité formelle afin de faire ce que les membres des châteaux jugent bons ou utiles sans plus avoir de compte à rendre aux peuples qui n'en peuvent mais s'ils ne sont pas d'accord.

Une fois élus, les "représentants" font partie d'un système qui leur assigne un rôle dont ils ne peuvent se libérer, si tant est qu'ils le désireraient d'ailleurs. Les pseudo représentants du peuple ne représentent plus le peuple qui les a envoyés dans les assemblées parlementaires. Ils font désormais partie d'un ensemble (au sens mathématique) qu'on appelle institutions de la République, lesquelles se sont autonomisées et desquelles les électeurs sont exclus.

La "démocratie" c'est aussi la possibilité de tenir des référendums à l'occasion et dont les princes sont seuls juges de la pertinence, du thème, de la date. Et quand le résultat ne plaît pas aux détenteurs du pouvoir eh bien on s'en passe comme on l'a vu en France et aux Pays-Bas en 2005 lors du référendum relatif à la Constitution Européenne. Ou alors on fait voter et revoter les peuples jusqu'à ce que le résultat soit celui dont ont besoin les pouvoirs en place.

Ainsi pour l'Union Européenne des élections sont-elles organisées tous les 5 ans, os à ronger qui a été accordé aux peuples européens pour élire une assemblée sans le moindre pouvoir quant à la politique décidée et menée par les chefs d'État ou premier ministres des 27 pays membres. On appelle cela démocratie par le simple fait qu'il y a eu élection régulière dans le cadre d'un théâtre de l'absurde. 

Un jeu de dupes où n'est dupe qu'un seul des deux contractants évidemment. Ainsi ces femmes afghanes qui votent le corps emmitouflé et rendue inaccessibles au regard de l'autre sont-elles des citoyennes qui exercent leurs droits à désigner leurs représentants aux élections législatives et participent de la sorte à la mise en œuvre de la démocratie. C'est à tout le moins ce que la propagande occidentale tend à faire valoir comme une réussite de l'impérialisme occidental sur l'obscurantisme (réel) d'un pays qui ne connaissait pas le pouvoir exercé par le peuple (aka democracy).




Un citoyen européen a-t-il plus de pouvoir sur les décisions et le fonctionnement des institutions européennes ou leurs orientations que n'en a un citoyen chinois sur les structures politiques, le fonctionnement et les décisions de l'État chinois? Je ne crois pas, non.

Un électeur américain qui vient de voter aux midterms a-t-il plus d'influence sur la marche des affaires de son pays, sur les orientations de sa politique étrangère ou économique que n'en a un  irakien ou une électrice ivoirienne ou afghane?

La grande tromperie a consisté à faire passer l'instauration du suffrage universel comme la clef de voûte d'un système politique qui n'aura plus à justifier quoi que ce soit de ce qu'il fera car toute contestation serait antidémocratique donc inacceptable, voire illégale, par nature. 

Les peuples votent et ne doivent plus s'exprimer jusqu'à la prochaine élection où, à coups de milliards de dollars et de manipulations médiatiques comme on le voit dans toutes les "démocraties", il choisira en toute connaissance de cause lequel des partis en course pourra légalement le déposséder de son pouvoir naturel.

Il en va d'ailleurs ainsi tant au niveau national qu'aux différents échelons des structures des États. Locales, départementales, régionales en France ou au niveau des Länder en Allemagne, des régions en Italie etc. De semblables élections ont lieu en Chine ou au Yémen.

La Révolution de 1789 ne s'est pas faite parce que le peuple ni quiconque réclamaient la "démocratie" mais par un refus de voir se perpétuer des inégalités sociales d'abord et politiques ensuite. La devise était et demeure (pour ce qu'il en reste) Liberté, égalité, fraternité

Ni dans la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789, ni dans la Constitution des États-Unis d'Amérique ni dans la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948) le mot "démocratie" n'est utilisé ne serait-ce qu'une fois.

Et pour cause car ce qui importe en fait et qui fait la différence entre nos "démocraties" et les dictatures, ce n'est pas le mode de gestion de l'appareil d'État (Sarkozy est-il différent de ce point de vue de Saddam Hussein ou de Kim Jong-il?) ni la façon dont celui-ci se structure ni comment les différents pouvoirs s'y distribuent.  

La différence essentielle, et nous rejoignons là les principes de 89, c'est le respect des droits de l'homme et du citoyen, particulièrement tels qu'ils sont énoncés dans l'article 2 : ...la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.

De ce point de vue, la France pays des droits de l'homme etc. se singularise bien davantage hélas par sa proximité avec un État policier que par le respect des principes historiques qu'elle avait énoncés il y a 220 ans.

Quant à la démocratie, oui, c'est une véritable tromperie dont le but est de justifier avec le sceau de la légalité toutes les dérives possibles vers un État tel que se le représentait Louis XIV : L'État c'est moi!


10 commentaires:

Flocon a dit…

This post was meant to be much longer but then I knew I was in for it with Ned...

Je n'avais jamais lu la Déclaration des Droits de 1789.

Eh bien il faut la lire, tout y est!

Article 9 sur la détention provisoire et la garde à vue...

Article 12 sur l'utilisation par Sarko (et bien d'autres avant lui) des moyens de l'État à des fins personnelles.

Article 15 sur l'impunité des politiques et magistrats.

Ce que tous ces salopards en ont fait...

Ned Ludd a dit…

Flocon, yes there is a lot in your post and it holds together pretty well. One of the problems with the party system in France is that it is the parties that decide who the candidate will be. Then to keep their place they have to vote their party line. So they mostly don't vote their conscience or the "will" of their electors.

In the U.S., the problem is different. Special interests groups with lots of money support candidates in primaries so that their candidate, not the people's, will have at least a 50/50 chance of getting elected. In the last campaign, one of the scandals was the millions of dollars that the Chamber of Commerce collected from around the world which they gave to their (Republican)candidates. Of course foreign money is illegal, but it is difficult to find when the CoC mixed it in with legal money.

Going back to the discussion we had with Semper Fi, the luddites and the Canuts were violent and more democratic than the owners and governments that suppressed them. They were a majority in their fields(there are always more workers than owners). But their violence was considered illegimate while that of the state, which represented a rather small minority, was considered legitimate.

What if the workers were allowed to vote on who controls the company? If the CEO and the board of directors wanted to make a decision, such as outsourcing, they would have to democratically put it to a vote of all the employees.

In the article 2 you mention, I have my doubts about including "propriété". As Proudhon asked, "What is property?" His answer "Property is theft" is still the best definition I know. For centuries rulers and their hangers-on have accumulated property, which their ancestors first stole from someone else who had stolen from someone before them, and so on.

I won't go into details in order to keep this short. A good novel to read about this is Eugène Sue's "L'Histoire du peuple", which of course was banned and he had to go into exile.

Flocon a dit…

"it holds together pretty well"

Merci mais c'est précisément ce point qui m'ennuie: les liaisons entre les idées sont trop abruptes. Les paragraphes se succèdent un peu trop "brutalement". Anyway, what matters is that you got the gist of the whole thing.


For what I know the party system in France is the same all over Europe, at least in the "major" countries.

Yes, there's a big difference with how things work in the US but at the end of the day, in the US or in Europe, this is not "democracy" as we're suposed to understand it.

re your paragraph about Proudhon, he defined property more than half a century after the 1789 Declaration when the Industrial Revolution was steaming full blown.

Property at the end of the XVIIIth meant mainly some acres of land, a shop and the tools necessary to make shoes, furniture etc.

As I know you know, Proudhon was a harbinger of Marx's analysis of surplus value.

Now of course the economic context of the end of the XVIIIth is gone forever but the golden principle of protecting property still rules the economic and social relations. Be they between a local shoemaker or PSA.

Also property doesn't apply only to the means of production but also to my computer that I didn't steal and which belongs to me... And I don't want it to be stolen.

Now that's the rule and there's the police which confiscates Julien Coupat's belongings for example...

"I won't go into details in order to keep this short."

Wow, this is by far the longest comment of you that I can remember of!

I haven't read a single line of Eugene Sue (I was in Dumas when I was 12) and I'm afraid I won't since I have so many other priorities by now. But a quick look on the Internet should give me some information.

merbel a dit…

Mais pourquoi donc la démocratie est-elle (devenue) une grande arnaque?
Sans doute parce qu'il lui faut du temps pour débattre, délibérer, réfléchir, tester et construire des arguments alors
qu'aujourd'hui nous vivons dans une accélération du temps. La démocratie exige beaucoup de temps mais parce que le monde financier accélère la vitesse des transactions économiques et les flux de capital -assisté en cela par la haute technologie- elle la fait régresser. Du coup on vit dans ce que Hartmut Rosa appelle la "désynchronisation": désynchronisation entre la démocratie politique et l'économie mondialisée. Il faut du temps pour que le débat politique reste démocratique; or, la transaction financière elle, doit réduire ce temps.
Enfin cette accélération du temps qui entraîne aussi une instabilité d'identité (peut-on affirmer aujourd'hui une identité stable comme "Je vis à Paris, je suis mariée à Untel et je suis ingénieur"?) amène une accélération sociale qui, avec l'accélération technique, nous donne du monde des informations rapides avec des réactions (et des décisions) politique rapides à tel point que les infos du matin sont vite dépassées avec celles du soir! Du coup nous ne réfléchissons plus vraiment sur le sens du monde; les images semblent dominer notre réflexion.

La démocratie si elle est "le moins pire des systèmes" n'a pas de beaux jours devant elle avec ce temps qui ne cesse de s'accélérer et qui nous donne l'illusion de vivre dans un présent très court.

Flocon a dit…

Je n'avais pas pensé à ce thème du temps comme facteur constitutif de la démocratie à l'œuvre.

La thèse que vous exposez à ses mérites mais je ne suis pas sûr que le pouvoir du peuple (We the people of the United States) serait plus établi si le temps nous avait été plus largement donné.

Il y a eu en effet accélération des mentalités politiques et sociales, des techniques etc. Mais (et nous sommes dans la pure fiction puisque cette accélération a eu lieu et continuera sur sa lancée) est-il possible d'imaginer que le modèle théorique de la démocratie aurait pu s'épanouir de manière autonome sans cette accélération?

De toute façon, la démocratie (il y a le mot, le concept et sa pratique) est contemporaine de cette époque de l'humanité, elle est survenue (comme concept politique) dans un contexte historique donné dont elle est indissociable.

J'écris arnaque quand les mots la grande illusion auraient aussi bien convenu.

Le fond de mon billet, vous l'avez compris, est de mettre en valeur que la démocratie telle que nous la concevons n'est qu'un moyen légal de perpétuer le contrôle du pouvoir par des élites qui ne représente nullement le "peuple".

Ce qui importe à tout individu c'est de ne pas être arrêté, emprisonné, maltraité, dépossédé de ses biens bien plus que d'avoir une moindre parcelle de pouvoir politique qu'il sait bien ne pas détenir.

Ce sont les "droits de l'homme" -c'est-à-dire chacun de nous- qui sont au cœur de notre vie au quotidien et dont le respect nous permet de mener une vie tolérable bien plus que la "démocratie" qui n'est que le décor dans lequel se jour la pièce des droits de l'homme.

Autre donnée à prendre en compte: La démographie. Que peut bien signifier la démocratie dans des ensembles humains de plusieurs dizaines et centaines de millions d'individus?

La réalité politique de la démocratie c'est la technocratie.

Même dans un petit pays comme la Suisse qui est une démocratie où sont respectés les droits de l'homme, en quoi le citoyen lambda a-t-il un quelconque pouvoir sur la marche de son pays?

Et quand il y a referendum, ce sont les autres démocraties qui l'entourent qui s'étranglent du résultat obtenu!

En quoi Martine Aubry et Elisabeth Guigou (je crois) qui refusent de serrer la main d'une collègue autrichienne (une démocratie autant que je sache) ont-elles un comportement "démocratique"? Outre l'insupportable suffisance et goujaterie dont elles font preuve, ce type de comportement n'est-il pas un reflet de ce qu'est un déni de droits de l'homme? Il faut commencer par respecter son prochain.

Tout cela est brut de décoffrage, je n'ai pas pris le temps de réfléchir assez longuement.

Peut-être la démocratie est-elle comme un des systèmes économiques propres à une période historique donnée (Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, Révolution industrielle, développement exponentiel de la sphère financière...

Elle a été un objectif qui semblait être l'aboutissement d'aspirations centenaires mais le modèle n'est plus de son temps, il n'aura été qu'une illusion derrière laquelle se cache depuis toujours une forme ou une autre de technocratie.

Ned Ludd a dit…

merbel,

S'il y a une accélèration dans le monde financier, c'est en partie de la technologie, mais c'est aussi à cause des décisions de deregulation faites par les gouvernements dites démocratiques, sûrtout aux Etats-Unis. Des puissants lobbies s'arrangent assez efficacement pour faire passer leurs programmes. Le peuple n'a pas démandé ces programmes. Les gouvernements ont le pouvoir pour rétourner la situation, mais c'est peu probable.

En plus, ces gouvernement ont cédé certains de leurs résponsibilities à des organisations completement non-démocratiques tel que l'Organisation Mondiale de Commerce(OMC). Si un gouvernement n'est pas satisfait des ses rélations economiques avec un autre pais, il fait appel à l'OMC pour lui donner raison. Peu importe l'opinion public dans les pais concerné.

Le peuple n'a jamais été consulté et il n'a jamais demandé la création des tels organismes. Cependent, leurs vies sont directement touchés par leurs décisions et le peuple ne peut pas voter pour une autre politique.

En Europe, la Commission European prend des décisions contraignent pour tous les pais sous l'influence des lobbies.

En France, Sarkozy poursuit ses "réformes" que personne n'a demandé: le bouclier fiscal, la prise de controle de France Télévisions, la réduction du TVA en la restauration(sauf les restaurateurs qui l'empochent), et d'autres. Il a même contourné la vote du peuple en faisant passé le Traité de Lisbonne. Donc une fois au pouvoir, les élus semble faire tout ce que ils veulent.

Aux Etats-Unis, maintenant il faut 60% des votes au Sénat pour passer une loi, sinon un sénator peut le bloquer. Ce n'est pas dans la Constitution, mais simplement un règle décidé par le Sénat. Peut-être la démocratie n'est pas une grande arnaque, mais elle est certainemtn scélerosé.

Ned Ludd a dit…

Flocon, oui, je crois que "illusion" est un meilleur mot que "arnaque". Tu dis "Outre l'insupportable suffisance et goujaterie dont elles font preuve, ce type de comportement n'est-il pas un reflet de ce qu'est un déni de droits de l'homme? Il faut commencer par respecter son prochain." Aux Etats-Unis, un candidate perdant Republican, Paladino, à New York a ménacé l'elu Democrat et la majority Democrat de l'Etat avec un bat de base-ball à la télévision.

Quant à la proprièté, chacun veut son ordinater, sa voiture, son téléviseur, outils de travail, etc. C'est la proprièté personelle que je ne conteste pas et la proprièté intellectuelle sera pour une autre fois. Mais la proprièté foncière est une autre chose. Des grands groupes industrial et financier "possèdent" d'énormes surfaces. Dans le 19ième en Amérique on les appelés "The Robber Barons". On peut envisager que ces terrains peuvent se convertir en bails et que l'état garde la possession. Si une entreprise fait faillite, l'état prend possession.

En agriculture, des grands groupes reçoivent presque toutes les subventions de l'état aux Etats-Unis. Voir les liens ci-dessous. Encore on peut envisager que les subventions seront limitées à un certaine nombres d'hectares.

Il y a des centaines, sinon milliers d'appartements à Paris qui restent vide, certains dépuis des décennies. Comment les propriètaires ont acquis ces appartements et comment ils sont assez riches pour n'en rien faire?

Certes, il y aura des problèmes de corruption dans le gouvernement, mais cela exist déjà.

Maintenant, on sait que dépuis des années les banques ont faits saisir des maisons de milliers ou dizaines de milliers d'américains quand elles n'ont pas eu des titres claires aux hypothèques. Il y a des gens dans la rue qui sont probablement toujours les vrais propriètaires. Même les maisons peuvent être considerée comme des bails disons renouvable automatiquement en héritage. Si une famille à des problèmes de remboursement, elle peut négocier avec le gouvernement pour trouver une solution.

J'arrete ici parce que tant écrire en français me fatigue et je fais trop de fauts. Je présente certaines idées alternatives. Il peut avoir d'autres qui sont meilleures.

Mais bravo pour "Be they between a local shoemaker or PSA." I wonder how many anglophones can use a phrase like that.

http://www.heritage.org/Research/Reports/2002/04/Farm-Subsidies-for-the-Rich-amp-Famous-Shattered-Records-in-2001 Notice this if from a rightwing lobby.

http://farm.ewg.org/

http://www.stwr.org/imf-world-bank-trade/farm-subsidies-the-report-card.html

Que je suis bavard cette fois. Est-ce que j'ai oublié me faire vacciner contre la grippe flcn1?

Flocon a dit…

Ned,

Now I'm really very, and I mean very, impressed with your French!

Is it the same Ned that we knew who's now writing?

En tout cas je sais maintenant combien tu peux écrire en excellent français. Wasn't sure up to now...

Kudos!

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"je crois que "illusion" est un meilleur mot que "arnaque"

Oui c'est vrai. J'ai trop souvent tendance à manquer de retenue. Merci de me l'avoir fait remarquer, j'ai fait la modification.

Pour ce qui est de la propriété intellectuelle, il y a ce billet sur lequel tu avais commenté en juillet 2008.

"On peut envisager que ces terrains peuvent se convertir en bails et que l'état garde la possession"

Now I can see you're not a tea partier, you commie! :D

"En agriculture, des grands groupes reçoivent presque toutes les subventions de l'état aux Etats-Unis"

Comme en URSS alors?

"Il y a des centaines, sinon milliers d'appartements à Paris qui restent vide///.../// pour n'en rien faire?"

Oui, il doit y avoir plusieurs milliers (10.000? 20.000?) d'appartement vides à Paris.

Mais cela va de la chambre de bonne de 8m² (86 sqf) aux appartements de 120m² (1300 sqf) et plus. La plupart des petites surfaces ont pu être achetées il y a 20 ou 40 ans quand les prix à Paris étaient encore abordables, ces pièces sont insalubres et demandent des travaux (chers) aux petits propriétaires. Ils les gardent j'imagine comme patrimoine immobilier dont la valeur augmente mécaniquement.

Il y a aussi des questions de succession, d'indivision etc. and the owners simply don't care.

Bien sûr il y a la spéculation immobilière des sociétés d'assurances, des banques ou des investisseurs privés mais je ne crois pas que ceux-là s'intéressent aux petites surfaces dont la plus-value potentielle est bien insuffisante pour eux.


"J'arrete ici parce que tant écrire en français me fatigue"

Ned, this one always cracks me up!!!

"et je fais trop de fauts"

Ben non, justement aujourd'hui tu frôlais la perfection!

Pour info le pluriel de bail est baux (cheval, canal, vitrail see here)

"Mais bravo pour "Be they between a local shoemaker or PSA." I wonder how many anglophones can use a phrase like that."

Merci mais je ne comprend pas ce que tu veux dire??? I must have missed an episode, I have no clue whatsoever to why it would be unusual or I don't know what for an anglophone to use this sentence. ô-Ô?

"Que je suis bavard cette fois. Est-ce que j'ai oublié me faire vacciner contre la grippe flcn1?"

Simply there's no vaccine available ;-)

Et maintenant je vais aller sur tes liens...

Ned Ludd a dit…

Flocon, Merci. Tant à ta phrase, "Be they between a local shoemaker or PSA." Je change à l'anglais.

It is a correct use of the subjunctive in English. You could also say "If they were between a local shoemaker or PSA".

You can see the efficiency of the subjunctive in certain cases. But few people use it.

I could go on about mistakes anglophones make in using the subjunctive, but that will be later. I might even explain the difference between the present and past subjunctive.

Flocon a dit…

Ned,

Oh I see...

It's not that I studied the use of the subjonctive in English but I simply read that form several times at SF's until I found out it was a good means to translate the French "que ce soit".

Que ce soit Pierre ou Paul, il faut choisir.

(Be it Pierre or Paul, one must choose)

As I wrote some times ago, I don't care too much about grammar as explained in the books but rather as practiced by native speakers even if I don't understand why they do so.