samedi 8 mars 2008

Les grands principes



A l'occasion de la tentative de Sarkozy de contourner une décision du Conseil Constitutionnel Robert Badinter a déclaré: "Nous vivons des heures sombres pour la justice".


C'est bien. Voilà de fortes paroles! Que ne se manifeste t-il pas avec autant de fermeté quand des hommes passent des années en prison avant d'être innocentés?

Roland Agret, Patrick Dils, les 12 (?) d'Outreau, Jean-Marc Deperrois, Dany Leprince et des dizaines d'autres depuis 50 ans (à quoi bon remonter plus loin, ce serait encore plus effrayant).

Sans compter les quelque 1000 (chiffres de la Chancellerie) personnes incarcérées en préventive chaque année en France avant d'être, elles-aussi, relaxées.

Où est-il Badinter, la grande conscience de la Justice française, dans ces cas?

Eh bien on ne l'entend pas pour une bonne raison c'est qu'il se prononce sur les grands principes et non sur les destins individuels.

Au nom des grands principes dont la fonction est justement de préserver les droits des victimes comme des mis en examen, donc des destins individuels:

1°) Autorité de la chose jugée
2°) Interdiction de commenter des décisions de justice.

Comme ça la boucle est bouclée et le système bien verrouillé.

Peuvent dormir tranquille jusqu'à la fin des temps les magistrats français... Et Sarkozy n'y pourra rien changer.

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