vendredi 3 juin 2011

Shakespearien!

A l'époque de la guerre d'Irak la France était régulièrement renvoyée à son silence ou à sa complicité dans le génocide des Tutsis par les Hutus.

Il ne fallait pas que se reproduise en Irak la tragédie qui avait eu lieu au Rwanda et dont la France était in fine responsable. Ce que la France n'avait su faire au Rwanda les US le feraient en Irak. Bon...

Surgis de nulle part il y a trois mois, des insurgés en Cyrénaïque ont persuadé le parasite des media français d'intervenir auprès du président afin que la France soutienne leurs efforts de libération contre la tyrannie de Kadhafi.

Ce n'est pas croyable tant c'est invraisemblable et pourtant en quelques jours la France et la Grande-Bretagne ont persuadé l'ONU de leur donner son accord pour "protéger les civils". Encore plus incroyable, les U.S se trouvent embarqués dans une guerre où ils n'ont strictement rien à faire ni aucun intérêt particulier à protéger ce me semble.

D'après ce que je lis dans la presse américaine, les Américains en général ne sont pas du tout d'accord avec cet engagement de leur pays dans cette histoire de fou.

Tout de même, Kadahfi avait menacé d'un bain de sang les insurgés et l'on voit en Syrie actuellement ce qui se passe quand les dictateurs se lâchent.

Il aurait fallu intervenir au Rwanda mais pas en Libye? L'OTAN est bien intervenue en Bosnie pour protéger les civils après les tueries que l'on sait. Ne fallait-il pas intervenir en Serbie alors? Et faudrait-il intervenir en Syrie ou au Yémen?

Cette guerre en Libye que les media n'appellent pas de ce nom ressemble à une vraie histoire de fou quand les forces de l'OTAN n'ont semble-t-il aucune idée de ce que sera l'après Kadhafi, leur seul objectif étant de voir celui-ci écarté du pouvoir.

C'est creep mission en direct où une opération militaire est menée sans but de guerre plausible et l'on à peine à croire qu'un seul individu soit à l'origine de l'engagement de l'OTAN en Afrique.

Soit la réalité derrière les coulisses est tout autre que ce que l'on nous présente, soit nous avons bien à faire à  
"une histoire de fou racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien".  


13 commentaires:

ZapPow a dit…

Et à première vue, les romantiques rebelles assoiffés de démocratie ne semblent pas meilleurs que leurs adversaires (voir ce qui arrive à tous les migrants d'Afrique Noire aussi bien chez les uns que les autres).

Flocon a dit…

Ah oui, je crois bien qu'il y aura des déconvenues à l'arrivée.

Ce sont des tribus d'après ce que j'en sais. Le tribalisme étant l'ancêtre de notre moderne communautarisme il se pourrait que les événements à venir nous rappellent la Yougoslavie après que Tito eût disparu.

Je ne crois pas que nous serons témoins d'un love and peace généralisé en Libye une fois que Kadhafi ne sera plus à la tête de l'État..

Ned Ludd a dit…

How is this subject Shakesperian?

Flocon a dit…

"une histoire de fou racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien"

I'm embarrassed here since you cannot not know where the quote comes from.

As a matter of fact it's only the quote from Macbeth which relates the post to Shakespeare.

The Libyan war Saro has launched is altogether grotesque and tragic which qualifies it as Shakesperian doesn't it?

With Sarko as this dwarf/treacherous character whose name I can't remember at the moment in Shakespeare.

Anonyme a dit…

Flocon: //...this dwarf/treacherous character whose name I can't remember at the moment in Shakespeare.//

Perhaps you are thinking of the character of Alberich in Der Ring des Nibelungen?

SemperFidelis

Anonyme a dit…

Wagner, not Shakespear, of course.
SemperFidelis

ZapPow a dit…

Flocon probably thinks of Oberon, who is the french/english version of Alberich in "A midsummer night's dream", though I'm not sure why he would call him treacherous. Cunning, yes, but treacherous ?

Maybe Flocon is making a "méli-mélo" with Iago, the most famous traitor in Shakespeare dramas.

Flocon a dit…

Thanks for your help guys.

As a matter of fact I've looked up in the wiki list of Shakespearian characters and I couldn't find Alberich since it's a Wagnerian character as SemperFi writes.

Oberon is indeed a character in the play ZapPow mentions.

There's indeed some place for a méli-mélo since there are two Oberon.

Oberon as the French version of Alberich the Wagnerian character and Oberon the Shakespearian one of the Midsummer night's dream.

No I was not thinking of Lago (I've seen the movie by O. Welles).

The character I was thinking of was probably (I can't remember) the Alberich SemperFidelis mentions.

My souvenir is based on Schopenhauer's refering two or three times to a character in Shakespeare (who he perfectly knew of course) but my memory is probably failing me here.

Schopen couldn't refer to Wagner who was still in his infancy when the philosopher wrote his major work (1818) though Alberich being an old German character was fairly known to all Germans.

But I'm positive on this: Schopenhauer never mentions Wagner but many times refers to Shakespeare.

The character Schopen refers to is the very embodiment of cruelty, meanness and pettiness.

It must then be Alberich but since he often quotes Shakespeare and never once Wagner I must have mistook the first with the second.

Flocon a dit…

Wiki is great and his name will be honoured

Christine a dit…

Une note a disparu, Flocon? Et pourquoi ce cri de guerre "I love Americans". Je n'ai pas suivi tout, vraiment, j'ai cru avoir lu quelque chose sur les héros américains, les Buffalo Bill et Calamity Jane (en poche, un petit opus Lettres à ma fille, de la mère, cow-girl, assez touchantes), les Cassidy and co. L'article semblait dire, si j'ai bien compris, que ces héros-là, pas nécessairement sympathiques ni très positifs, occupaient toute la place - ou presque- dans l'imaginaire américain, aux dépens d'autres figures...

Blogger ferait-il encore des siennes, ou êtes-vous en train de modifier l'article ou est-ce à dessein que vous l'avez ôté?

Flocon a dit…

Je n'ai rien supprimé Christine et l'article (Memories die hard) est toujours en place chez moi avec un commentaire de Ned et ma réponse.

Le titre pourrait se traduire par "les souvenirs ont la vie longue" et son propos était de mettre en lumière combien les États-Unis du XIX siècle sont inscrits dans l'imaginaire européen comme le pays des hors-la-loi, des cow-boys et des Indiens.

Quand l'Europe du XIXè était le centre culturel du monde, les figures historiques des États-Unis n'étaient pas vraiment des artistes ou des intellectuels.

D'où la persistance de clichés sur l'Amérique pays de sauvages sans éducation et de l'Europe (et tout particulièrement de la France) comme un continent de snobs hautains et prétentieux vue des E.U.

Les Français sont toujours aux premières loges des railleries et du ressentiment américains sur le terrain de la culture et de la sophistication.

D'où la petite image (provisoire) sur la page d'accueil pour assurer Anijo -qui est très sensible à ce sujet- que je ne suis pas anti américain.

Le concept d'anti américanisme est incroyablement prévalent aux E.U. Ce fut le thème de maintes discussions sur le blog franco-américain dont je vous ai entretenue.

Vous serez sans doute déçue mais les Lettres de Calamity Jane à sa fille sont une fabrication tardive.

Ned Ludd a dit…

Flocon, "Le concept d'anti américanisme est incroyablement prévalent aux E.U."

Avec raison. Les américains, ou plutôt le gouvernment, n'ont rien fait de bon pour les autres sauf la guerre des secession et WWII.

Dans tous les autres cas c'est le simple imperialisme et colonisation.

Flocon a dit…

"Dans tous les autres cas c'est le simple imperialisme et colonisation."

Tu es peut-être un peu sévère Ned. F.D. Roosevelt a conduit une politique sociale sans précédent aux E.U non?

But wait. I read your comment again and I realize you write about "les autres" which indicates you had the rest of the world in your mind.

Mais la guerre de sécession ne concernait pas le reste du monde though.

Pour ce que j'en perçois, l'accusation d'anti américanisme ne se limite pas aux pays étrangers mais aussi aux citoyens américains qui professent une opinion ou des convictions en contradiction avec le courant de pensée des conservateurs.

But what do I know?