jeudi 9 juin 2011

Inaudible

Le premier tour des présidentielles c'est tout de même dans moins d'un an maintenant et il serait temps qu'enfin on ait un début d'idée de ce que sera le programme du P.S.

Le programme de la droite est clair : On réélit Sarkozy et on continue comme avant.

En ce qui concerne les Socialistes, il faut aller chercher sur Internet leur programme car, en effet, il semble qu'ils en aient un.

Eh bien non en fait, ils n'ont pas de programme mais des propositions ce qui est tout différent à mon sens. Ces propositions, j'imagine, sont présentées aux électeurs qui disposeront. 

Je suis peut-être tatillon mais je trouve qu'avancer des propositions ne fait pas très volontariste. "Nous vous proposons des idées mais si vous n'en voulez pas ce n'est pas grave, on remballe le tout et on reste dans l'opposition."

J'ai donc parcouru lesdites propositions. Oui, c'est bien et ça ne mange pas de pain, on est dans les bonnes intentions mais il n'y a pas une mesure phare.

- Qu'en est-il par exemple de l'engagement français en Afghanistan? Pas un mot.
- De la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN?
- De la limitation des mandats, d'une réforme du statut des élus, particulièrement leur système de retraite et - d'une façon plus générale d'un contrôle véritablement efficace de leurs prérogatives? Rien.
- De la justice et des magistrats dont les décisions au pénal sont autant d'encouragements à voter F.N pour des centaines de milliers de citoyens? 

Y a-t-il même une seule réforme importante qui soit "proposée" au vote des électeurs?

Les intentions futures du P.S sont aussi inaudibles que son actuel discours sur quel que sujet que ce soit. Les Socialistes campent dans une mentalité d'opposants qui n'existent que parce qu'ils ont un repoussoir sur lequel s'appuyer.

Avec un parti qui fait montre d'autant de volonté de bouger les lignes et de bousculer le train-train politicien habituel on comprend aisément pourquoi le F.N pourrait une fois encore se trouver au second tour.

Martine Aubry semble d'ailleurs aussi motivée pour y aller que D.S.K. c'est dire...

6 commentaires:

Ned Ludd a dit…

J'ai vu an interview avec Nicolas Hulot des ecologist et definitivement écarté la possibilité de voter pour lui. Il a dit que il est en faveur de la "libre" concurrence et contre la protectionisme. C'est dans la contexte des achats d'avions Boeing ou Airbus par Air France.

Anonyme a dit…

Il a dit que il est

J'ai cru qu'on devrait écrire "Il a dit qu'il est"

Flocon a dit…

Ned,

Tu trouveras ici un billet d'il y a deux ans consacré à Nicolas Hulot (avec la participation d'un anonyme français qui l'est resté mais qui visite peut-être encore le blog) billet auquel Anijo a participé.

Quant à l'achat d'Air France il est intéressant de noter que quelques députés UMP ont protesté contre le possible achat de Boeings par Air France dont le Directeur Général a été convoqué (pour la frime) à Matignon.

A ce compte là Hulot est plus à droite que l'UMP alors.

Je ne peux pas saquer cet opportuniste et je n'ai jamais envisagé de voter pour lui.

Ned, tu as déjà exclu Hollande et Hulot, your sweetie Besancenot won't participate, il te reste Mélanchon et Aubry alors? ;-)

Flocon a dit…

Anijo,

Oui, ce devrait être même "il a dit qu'il était" (avec élision du "e" de que, because two vowels are supposed not to follow each other) comme en anglais, he said he was.

Mais c'est très intéressant d'observer les (very benign) erreurs que vous faites toutes les deux (et les anglophones en général).

Souvent cela porte sur des petits détails qui ne devraient pas faire de difficultés (pluriels, genre des mots, et instead of est).

Je suppose que c'est la même chose avec les francophones like me qui écrivent en anglais.

D'une façon générale d'ailleurs il y a certainement des erreurs typiques des anglophones, des germanophones des hispanophones etc.

Je suis sûr que les russophones font les mêmes erreurs quand ils écrivent allemand, les Chinois quand ils écrivent Japonais (say...) et de tous les locuteurs d'un groupe linguistique à un autre groupe linguistique.

On tend souvent à reproduire les tournures de la langue maternelle dans la langue étrangère.

J'ai un exemple à l'esprit: Très souvent les Espagnols terminent leurs phrases en français en disant no? et en relevant la tonalité de leur voix comme s'ils posaient une question alors qu'ils ne posent pas de question.

Yo no hablo español (courtesy Google, I thought it was no hablo el español) mais j'en déduis qu'en espagnol les phrases se terminent + ou - régulièrement par no?.

Mais tu as bien fait d'intervenir, cela me donne l'occasion d'écrire un billet que j'ai en tête depuis longtemps...

Flocon a dit…

Anijo,

Just for the sake of information, the picture of the woman is that of Martine Aubry, the current first secretary of the French Socialist party who may well be elected next year in the presidential elections since Strauss Kahn is definitively out.

As you know, being socialist in Europe doesn't mean die hard Communist as so many in the American media seem to believe.

She would be our Angela Merkel but on the other side of the political spectrum.

She's mostly known because she lowered the duration of work from 39 hours/week to 35 some 12 years ago.

As you may imagine, the right and the union of employers in France (they're the same) have done all they can to suppress the Aubry laws.

Anonyme a dit…

It is thoughtful for your to explain to me these considerations that I might not be otherwise privy to. Merci Flocon.