mercredi 12 mai 2010

Un homme a disparu


Avez-vous entendu parler de cet homme depuis qu’il a été nommé à la tête du conseil européen ? L’a-t-on vu prendre une quelconque part aux négociations de Bruxelles relatives à la crise, grecque d’abord, puis monétaire ensuite et enfin européenne ?

L’homme a toutes les qualités nous a-t-on assuré lors du choix qui l’a fait « élire » à son poste le 19 novembre 2009, il y a 6 mois donc. Je n’en doute pas mais cependant, savait-il vraiment à quel point la fonction qu’on lui attribuait n’était qu’un énième gadget issu des invraisemblables élucubrations constitutionnelles voulues par Giscard il y a une dizaine d’années ?

Le même Giscard, soit dit en passant, qui voulait absolument intégrer la Grèce dans l’UE au motif que ce pays était historiquement au fondement de l’idée de démocratie.

Mais les marchés s’en contrefichent que les Grecs aient bâti l’Acropole il y a 2.500 ans et que Socrate, Platon et Aristote aient été les fondateurs de la culture européenne, celle-là même qui a orienté le cours de l’histoire mondiale. They want their money back !
 
On reste incrédule quand on observe la débandade généralisée parmi les membres de l'Union Européenne face à la crise grecque. Ne nous avait-on pas vanté (vendu) le traité de Lisbonne comme étant la clef de voûte de L'UE qui allait assurer croissance et stabilité grâce à la solidarité parmi les États membres?  Le traité de Lisbonne dans sa grande sagesse a prévu ce cas : Il a institué la fonction de Président du Conseil européen
Ce poste est une pantalonnade qui, au-delà d’elle-même, ridiculise celui qui en est titulaire.

Le président Américain a appelé Sarko, Merkel et d’autres sans doute. Richard Cohen dans le NYT constate avec une triste ironie la réalité des choses

En considérant l'invraisemblable désagrégation de l'idée européenne qui s'expose en ces jours, on se prend à imaginer les générations futures contemplant a posteriori ce désastre, se demandant comment leurs prédécesseurs ont pu en arriver là d’incompétence et d’aveuglement (on reste courtois).

Quoiqu’il en soit, Herman van Rompuy reste président du conseil européen et il fait même preuve d’abnégation car s’il démissionnait (on a tout de même son amour propre) personne ne s’en apercevrait.

2 commentaires:

ZapPow a dit…

Il paraît que cet ectoplasme a des talents de démineur, et qu'il a déjà réussi une fois (hé hé), dans le passé, à empêcher l'explosion de la Belgique.

Flocon a dit…

Le fait est que l'homme ne semble pas irradier un irrésistible charisme mais il était apprécié des Belges paraît-il.

Cela dit ce n'est pas sa personne qui est visée mais bien, au travers de sa fonction, l'usine à gaz qu'est devenue l'U.E.

Kissinger demandait quel était le n° de téléphone pour appeler l'Europe. On nous avait seriné il y a 6 mois qu'enfin l'Europe avait un visage et donc un n° de tel. Raté!

Je ne crois pas que ce soit Van Rompuy qu'Obama appelle en premier (si même il l'appelle) pour s'informer de ce qui se passe au niveau européen.

La question belge j'en entends parler depuis plus de 40 ans (Première fois des échauffourées à l'Université de Louvain vers 1968.)

Je ne sais même pas quelle est la position (globalement) des Wallons sur la question. Veulent-ils une autonomie de Bruxelles et de la Wallonie, un rattachement partiel à la France?

Les Flamands envisagent-ils un rattachement aux Pays-bas?

D'un point de vue européen, il est tout de même malheureusement symptomatique que la "capitale" de l'U.E soit située au centre d'un pays clivé aussi bien linguistiquement que culturellement.

Comme un signe du destin, une prémonition de ce qui attend l'Europe.

Perso j'aime bien les Belges qui nous ont tout de même offert tous ces artistes.