jeudi 19 juin 2008

White torture



Like everyone else, I have no particular sympathy for Zacarias Moussaoui. A useful idiot, who's been brainwashed before being trained in order to participate to the 9/11 attacks.

Now, he's been caught and sentenced to life imprisonment, he escaped the death penalty by the skin of a tooth. During his trial Be Laden exonerated him of any connection with the 9/11 events. Anyway, was the jury expected to take into consideration any declaration by Bin Laden?

Moussaoui, who actually didn't participate to the attacks since he was in jail at that time, has been condemned to a six consecutive life term.

He now serves his sentence in a Colorado high security facility, seeing no one, being locked 23 hours out of 24, with no visitors allowed (his mother included), in a 6m2 cell, with a black and white tv set providing only educational programs (in English) and I'm not sure he can see the light of day.

Once again I have no sympathy for the guy but was it necessary to burry him alive in some sort of coffin? He actually is no threat at all to the US. How not to consider the decision to inflict such drastic detention conditions upon him isn't motivated by the unawowed desire to punish him with something close to white torture?

Having nothing to do, being stuck in a tiny place with facing the void as only prospect is the surest way to have him become totally mad. What's the point?

6 commentaires:

ZapPow a dit…

La "justice" n'est souvent qu'une vengeance désespérée, une affirmation de l'autorité, une réassurance pour les fondements de la société. La justice veut punir, corriger, dompter.

De toute façon, elle (la justice, telle qu'elle est aujourd'hui) ne règlera rien. Cela fait des siècles, sinon des millénaires, que l'on fait des lois et que l'on inflige toutes sortes de peines aux criminels, et qu'est-ce que cela a changé ?

Il est évident que la prison n'est pas un remède. C'est un cautère sur une jambe de bois. Ce serait plutôt même un poison. Mais dans ce domaine, nous continuerons à nous empoisonner au lieu de chercher enfin un véritable remède.

Dont, faut-il le préciser, je n'ai pas la formule (quoique, apparemment, l'égalité sociale semble améliorer la situation). I was just musing…

Anonyme a dit…

Dans les oubliettes, jadis, les gens mouraient rapidement. Ils n'avaient pas le temps de devenir fous.
La cellule 3x3 ce n'est pas pareil. On t'alimente de sorte que tu aies le temps de te voir devenir fou.
Ce genre de verdict n'est pas moyen-ageux, il est moderne.

Moussaoui mourra avec une certitude : les bourreaux étaient modernes. Qui peut prétendre après cela que les Moussaoui sont des gens du Moyen-Age ? Nos modernes lui ont offert une rédemption philosophique. Il est certifié actuel.
Etchdi

Anonyme a dit…

I forgot how many lives they've got them cats. Seven? Moussaoui has six lives in front of his present life - unless it is accounted for. That would make only five. Well, you never know. Six short lives is shorter than five long.

This is the moment we're facing. Pleasantly evaluating lives. I'll try and get more info about the oh so terrible Middle-Ages.

Etchdi

Flocon a dit…

zappow,

De toute façon, elle (la justice, telle qu'elle est aujourd'hui) ne règlera rien

Je ne suis pas tout à fait d'accord. La justice ne règlera jamais tout, c'est sûr, mais elle permet tout de même une certaine régulation de la vie sociale, avec une certaine dose d'iniquité aussi.

Imaginons une société sans contraintes ni peines... Bonjour le meurtre quotidien de chacun par chacun, non?

Cela fait des siècles, sinon des millénaires, que l'on fait des lois et que l'on inflige toutes sortes de peines aux criminels, et qu'est-ce que cela a changé ?

Ne peut-on envisager que certains auraient pu devenir criminels mais qu'ils en ont été dissuadés par l'existence de la certitude de peines?

Même du temps de Staline, Ceaucescu ou Saddam, les lois pénales n'étaient pas exactement empruntes d'humanisme. Il n'empêche qu'il se trouvaient toujours des abrutis incapables d'intégrer que cela les concernait aussi.

La Sharria devrait être dissuasive. Jusqu'à quel point l'est-elle?

Il est évident que la prison n'est pas un remède. C'est un cautère sur une jambe de bois

La prison n'est pas qu'une peine. C'est (ce devrait) être aussi une possibilité de rééducation quand toutes les autres ont échoué.

Je trouve ceci chez Platon (Les Lois l, 854d.)

"Faire du mal n'est jamais le but d'une peine infligée selon la loi, mais cette peine produit, peut-on dire, l'un ou l'autre de ces deux effets: Ou bien elle aura rendu meilleur celui qui a été soumis à cette peine ou bien elle l'aura rendu moins pervers"

Quant à savoir si cela s'applique dans le cas de Moussaoui...

dans ce domaine, nous continuerons à nous empoisonner au lieu de chercher enfin un véritable remède.

Pour les tenants de la thèse selon laquelle les criminels sont les fruits avariés de la société, il y a dans ton commentaire l'idée d'une rétribution rétroactive de la société qui s'empoisonne elle-même, non seulement parce qu'elle produit des criminels mais aussi parce que la façon dont elle les traite lui retombe à charge et l'empoisonne en permanence, comme tu dis. Il y a là une organisation systémique.

quoique, apparemment, l'égalité sociale semble améliorer la situation

Ce sont des jurés populaires (aux US comme en France je crois) qui décident des peine et ils ont la main autrement lourde que les magistrats professionnels en général...

Si la torture était encore en usage, nul doute que les jurés populaires s'en donneraient à coeur joie. Aux US comme en France et comme partout dans le monde. homo homini lupus...

C'est un bien vaste (illimité) sujet de conversation que le droit et la justice...

Flocon a dit…

Etchdi,

Inhabituellement sarcastique...

Effectivement on peut considérer que le Moyen âge était moins sophistiqué dans sa barbarie que ne peut l'être notre monde contemporain.

Comme quoi les sciences sociales ont fait progresser l'humanité... :-(

L'horreur est omniprésente et elle est universelle.

ZapPow a dit…

C’est effectivement un vaste sujet que celui de la justice, de la rétribution… Aussi, plutôt que d’entamer ce débat, je me contenterai de critiquer ta citation de Platon : il existe aussi la possibilité que la peine infligée rende le condamné pire, plus pervers.

De toute façon, je ne peux débattre là-dessus, car je ne me suis pas encore vraiment fait d’opinion. Si les arguments des défenseurs de la peine sont facilement accessibles, ceux des abolitionnistes le sont moins. Et si une opinion abolitionniste t’intéresse, ne serait-ce que pour approfondir ta réflexion, je te recommande à nouveau Catherine Baker.