mercredi 24 août 2011

Ce qui est pris n'est plus à prendre

A son arrivée il nous informait que les caisses étaient vides mais qu'à cela ne tienne, grâce aux mesures de relance dont il avait fait autant d'arguments de campagne, Sarkozy allait relancer la croissance, réduire le chômage etc., on connaît la chanson.

Pour mémoire c'est la loi dite TEPA qui détaillait les mesures qui allaient permettre de redresser la France, mise à genou par l'impéritie et l'incompétence des socialistes qui distribuaient à tous vents l'argent des bons contribuables au profit des fainéants d'assistés sociaux etc., on connaît la chanson.

Des sept mesures que le patronat avait fait mettre en œuvre par son mandant Sarkozy, pas une évidemment n'a permis une significative amélioration de la situation économique des classes populaires et moyennes bien au contraire,  mais ce n'était pas non plus leur objet, on le sait bien.

A force de tirer sur la corde elle a commencé à se tendre un peu dangereusement et il faut donc se résoudre à aller à Canossa et revenir sur les fameuses mesures qui allaient nous sortir de "la crise" (arg...la crise qu'elle est trop cruelle). Les préposés du ministère de la propagande y vont de leur refrain : c'est la crise qui... etc. on connaît la chanson, quand c'est précisément leur politique qui a accéléré la survenue de la crise. Comme toujours d'ailleurs puisque nous sommes dans une économie de marché (entendre loi du plus fort, pile je gagne, face tu perds) dont l'essence même contient les causes de ses crises structurelles. 

Quatre ans plus tard, comme il était prévu, l'échec est complet mais pas pour tout le monde cependant. Parmi les mesures que vient d'annoncer Fillon, il est prévu une taxation des hauts revenus qui permettra (?) une rentrée de 200 millions d'euros. 

200 millions d'euros! Mais c'est du f...age de gueule ça! Pour mémoire Bettencourt s'est vu  "restituer" 30 millions d'euros par le Trésor Public l'an dernier...  200 millions d'euros ce doit être le prix d'un Airbus A 340 à peu de choses près.

L'accroissement du patrimoine de la classe dirigeante depuis 4 ans que Sarko la représente n'est pas sujet à la crise lui, c'est du solide, du consommé, c'est du pris qui n'est plus à prendre, il s'agit tout au plus de faire une légère pause dans le taux d'enrichissement de cette classe qu'il ne faut tout de même pas brutaliser. Une douce et délicate participation (très temporaire)  à l'effort demandé suffira à faire taire les médisants et autres mauvais esprits. 

Travailler plus pour gagner plus,  il annonçait la couleur pourtant! Plus c'est gros, plus etc. on connaît la chanson. Et il y a des gogos d'exploités qui ont gobé l’appât de celui qui leur disait franchement qu'il allait les saigner à blanc!

Laurence Parisot à l'Elysée ce serait un peu voyant tout de même, usons donc d'un habile subterfuge : C'est Sarko qui tient la boutique et qui peut très bien se voir reconduire l'an prochain.
"Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira"
(Tocqueville)

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