samedi 29 août 2009

A serial killer


Prix Nobel de la paix en 1979, citoyen d'honneur des États-Unis en 1997, béatifiée par Jean-Paul 2 en 2003, woah! c'est du lourd de chez lourd Mère Térésa.

Qui n'est en fait qu'une serial killer au goût de l'Occident.

Parce qu'in fine, qu'a t-elle fait cette envoyée du démon?

Créé un mouroir en Inde, parsemé le pays d'ordres de sa congrégation, et donné leur petit bol de riz quotidien à des millions d'affamés.

Aucune remise en cause du système qui a permis le développement extensif de la misère dans ce pays de plus d'un milliard d'habitants.

Que ce soit le système économique, politique, (les grandes familles se partagent le pouvoir depuis l'indépendance), culturel, (les castes et les parias).

"Viens, créature du Seigneur, prendre ta ration quotidienne de riz au soja mais ne questionne surtout pas la société qui te fait vivre dans cet état d'extrême dénuement. Ne remet rien en cause, ce serait contre la volonté de ton Créateur. A propos, n'oublie pas de faire ta prière quotidienne de louanges au Seigneur."

Tu m'étonnes que les forces politiques, économiques indiennes lui tressent des lauriers à la sainte femme, elle ne risque pas de les bousculer. Pareil pour les Américains : En voilà une révolutionnaire comme on les aime. Elle perpétue le système capitaliste, est gentille comme tout avec les puissants et les détenteurs des pouvoirs quels qu'ils soient. Redonnez-nous en des terroristes de cette farine. Avec elle on est sûr d'être en place jusqu'à la fin des temps. Une sainte on vous dit.

D'ailleurs c'est ce que pense aussi Jean-Paul 2, c'est dire...

Tiens, Ranja n'est pas venu aujourd'hui? Aurait-il créé sa petite entreprise avec l'aide de la congrégation des missionnaires de la Chérité? Non, il a tout simplement crevé de faim et de maladie! Merci mère Térésa.

Les Chinois ne s'y trompent pas qui savent bien que ce n'est pas avec cette dégoulinante charité chrétienne qu'ils ont pu éradiquer les famines récurrentes dans leur pays ni envoyer 2 ou 3 taïkaunautes autour de la terre.

Les médias de l'Ouest ont fait leur boulot, désormais à peu près tout l'Occident est persuadé que cette mère Térésa est le Bien incarné. Ça ne leur coûte pas un rond et ça les conforte non seulement dans leurs convictions mais également dans leur bonne conscience.

En parcourant l'article de WIKI, j'ai été heureusement surpris de découvrir que d'autres que moi ne partageaient pas cette révoltante mignardise à l'intention des masses.

Open your eyes, this devilish woman n'aimaient pas les hommes, ses prochains, mais exsudait son mépris de l'Humanité au profit de ses délires religieux.

Si, elle a au moins fait quelque chose de positif dans sa vie (par abstention ou impuissance...) au moins ne s'est-elle pas reproduite!

2 commentaires:

ZapPow a dit…

Serial killer me semble un peu exagéré.

Sinon, c'est un fait que les églises s'investissent peu dans la contestation des systèmes, à moins que les systèmes ne soient anti-cléricaux ou anti-religieux, auquel cas elles ne s'investissent que par intérêt. Chaque fois que des religieux ont poussé jusqu'au bout l'enseignement christique (charité, don de soi, partage…) la hiérarchie a réagi en montrant les dents et en mordant. Voir par exemple la théologie de la libération.

Je suis à peu près certain que si des Musulmans poussaient dans ses derniers retranchements la pratique de la zakatt, l'aumône obligatoire, un des cinq piliers de l'Islam, pour en arriver à un système égalitaire de redistribution des richesses, ils tomberaient aussitôt sous le coup d'une fatwa.

Ce qu'une religion peut avoir de révolutionnaire est généralement très vite relégué dans un coin pour en revenir à ce qu'il y a de plus conservateur. Voir l'attachement des Chrétiens à l'Ancien Testament.

Flocon a dit…

Serial killer me semble un peu exagéré.


Serial killer est une accroche métaphorique, semblable à 3615 Cruella pour désigner M. Alliot-Marie... C'est un titre que j'avais en tête depuis longtemps, je voulais le caser c'est tout :-D

Au pied de la lettre, évidemment Térésa n'a tué personne de ses mains mais sa pratique consiste à faire survivre les affamés et les malades, pas à les libérer. Elle les maintient dans l'aliénation ce que je juge criminel.

D'accord avec toi pour ce qui est de l'investissement des églises dans la contestation des systèmes. Regarde ce qui s'est passé dans l'Italie de Mussolini ou l'Espagne de Franco dont elle était le plus indéfectible soutient. Il en est allé de même tout au long de l'Histoire; le sabre et le goupillon ça s'appelait.

La contestation des systèmes c'est quand ils sont anticléricaux/antireligieux comme en Pologne par exemple. On défend sa boutique en quelque sorte.

Quant à l'Amérique du sud, comme tu le notes, la théologie de la libération ne plaisait pas vraiment aux autorités en place, qu'elles fussent politiques ou religieuses.

En lisant l'article de WIKI sur Dom Helder Camara je trouve cette citation :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dom_helder_camara#Citation

"Quand je nourris un pauvre, on dit que je suis un saint. Mais quand je demande pourquoi il est pauvre, on me traite de communiste"

qui s'applique très exactement à ce que je voulais exprimer. C'est bien ainsi que l'a compris le Congrès américain tu penses.

Tout à fait d'accord avec ton parallèle avec l'Islam. Il serait intéressant de connaître les positions des salafistes et autres "intégristes" à ce sujet.

Cela nous entraînerait dans d'interminables discussions byzantines. Je suis trop inculte en la matière pour avancer quoique ce soit.

En plus, je me suis trompé dans le billet :

Même si je n'ai pas commis d'erreur factuelle sur le fait que ce qu'elle a fait de mieux c'est de ne pas se reproduire, de fait, à travers les succursales qu'elle a essaimées en Inde et ailleurs elle a bien mis en place les fondements d'une perpétuation des méfaits de son action.