vendredi 12 mars 2010

Pas de pétrole en Arménie


La commission américaine des affaires étrangères a décidé d'une résolution reconnaissant le génocide des Arméniens. 

Panique à bord au sein de l'administration Obama. La secrétaire d'État H. Clinton fera tout ce qu'elle pourra pour empêcher le vote de cette résolution par la chambre des représentants.

Cette reconnaissance du génocide de 1915 était pourtant une promesse de campagne du candidat Obama.

Du coup les Turcs menacent, rappellent leur ambassadeur, convoquent l'ambassadeur de Suède à Ankara etc...

Les Américains n'ont pourtant pas été les derniers à prendre conscience de la réalité de cette extermination du peuple arménien comme en témoigne l'illustration du billet.

Mais les données géopolitiques ont changé en un siècle. D'un côté les Turcs, 75 millions, de l'autre les Arméniens, 3,3 millions. Les Turcs membres de l'OTAN, interface entre l'Occident et le Moyen Orient, du côté américain pour ce qui concerne la question iranienne. Ces mêmes Turcs que les États-Unis veulent voir intégrer l'UE quitte à peser sans vergogne sur les chancelleries européennes pour qu'elles agissent en ce sens auprès de leurs gouvernements respectifs.

Ces mêmes États-unis qui n'ont de cesse de blâmer les uns ou les autres pour les crimes commis par chacun au cours du XXè siècle, semblent ne pas avoir la moindre gêne à pratiquer du révisionnisme par abstention quand leurs intérêts sont en jeu.

Rien de nouveau sous le soleil...

Et pourtant les pays qui ont reconnu d'une façon ou d'une autre la réalité historique du massacre des Arméniens ont bien pris la précaution de ne pas impliquer la Turquie contemporaine mais bien l'ancien Empire Ottoman. Rien n'y fait, les Turcs sont et restent dans le déni. Plus longtemps ils y resteront, plus douloureux sera ce qui alors aura valeur d'aveu.

Après tout, c'est leur affaire de continuer à ternir leur réputation (en ont-ils une d'ailleurs?) aux yeux de l'opinion publique internationale ou du moins aux yeux de l'Histoire.


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