samedi 21 février 2009

Mammon


Stendhal le notait déjà dans ses chroniques italiennes (préface) : "la jeune Amérique où toutes les passions se réduisent à peu près au culte du dollar".


Hormis les premiers pèlerins, la plupart des immigrants vers les US a été attirée par l'appât du gain, ce qui est somme toute fort compréhensible puisqu'il venaient pour l'essentiel des classes laborieuses et paysannes de la vieille Europe.

Cette obsession du dollar roi est toujours omniprésente dans la mentalité américaine. Combien de milliers de films ou de romans américains tournent autour de la recherche de l'enrichissement, du profit, de millions de dollars?

L'illustration la plus obscène à laquelle je pense, c'est la clôture (17h15 heure de Paris) de la bourse new-yorkaise où des gens (qui?) sur un balcon qui semble dominer la salle des transactions applaudissent à tout rompre la fin de la journée. Comme un spectacle qui a ravi ses participants.

Certes le culte du veau d'or est bel et bien well and alive in the US. Ce qui est d'autant plus "paradoxal" que les États-Unis sont un des pays les plus croyant et pratiquant au monde.

Rien de nouveau ici. On sait bien que les religions, toutes les religions, sont parfaitement adaptables aux passions humaines, vices et vertus confondus. Et moi qui croyais que Jésus avait chassé les marchands du temple...

Les marchands ont définitivement investi le temple pour n'en plus jamais sortir. Quel monde!


(Le culte du veau d'or par Poussin)

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Flocon,

Est-ce que ça va ?

Votre silence m'inquiète.

Eygh

Flocon a dit…

Chère EYGH,

Quel gentillesse de votre part de vous enquèrir de ma santé.

Rassurez-vous, tout va bien pour l'essentiel.

Il se trouve que j'ai perdu la "blog attitude" et qu'écrire régulièrement quelque chose qui se voudrait intéressant et original demande une disponibilité intellectuelle qui me fait à présent défaut.

Oui, je suis fatigué à l'approche de ma première année de dialyse et les maux succèdent aux maux.

Je devrais recevoir mon greffon cette année, (j'espère bien) il n'empêche, je suis définitivement passé de l'autre côté... A force de s'y attendre, on s'y fait.

Puis-je me permetttre de vous demander d'où vous vient cette maîtrise de l'anglais qui ne saurait être uniquement d'origine scolaire? Êtes-vous une ancienne expat? Ou professeur d'anglais?

Laissez-moi une fois encore vous remercier de votre souci de l'autre.

And have a nice day ;-)

Anonyme a dit…

Cher Flocon,

Je vous ai aussi envoyé un courriel tant j'étais inquiète.

Je suis contente que la greffe s'annonce. Le temps d'attente est toujours angoissant.

Quant à l'anglais, il se trouve que je suis née au Canada et que j'y ai appris l'anglais très tôt. J'ai par ailleurs vécu aux Etats-Unis.

Tenez bon et que Dieu vous ai en sa Sainte garde !

Je sais que ce n'est pas votre truc mais sachez que je pense à vous et vous porte dans ma prière.

Eygh

Flocon a dit…

EYGH,

Pourquoi craindre la mort?

Pour les croyants (de quelque religion que ce soit) la vie n'est qu'un passage, la vraie vie est dans l'au-delà.

Pour les athées, nous venons du néant et y retournons après un passage d'un moment infinitésilement bref dans l'Être au regard du l'Histoire de la vie sur Terre.

Cette peur instinctive de la mort ne provient-elle pas aussi de l'incapacité où sont la plupart des civilisations (particulièrement la nôtre) à nous défaire de cette illusion qu'est la vie?

Anonyme a dit…

Cher Flocon,

Etant chrétienne je ne crains pas la mort en tant que telle. Pour moi ce n'est qu'un passage vers l'autre côté de la vie.

Mais j'ai ma part d'égoïsme comme tout le monde. Même si j'ai la conviction profonde que je retrouverai mes chers disparus une fois la porte de la mort passée, j'ai envie de profiter d'eux ici-bas le plus longtemps possible.

Je ne souhaite également pas lâcher ceux que j'aime et qui ont besoin de moi trop prématurément.

"Nous venons du Néant et nous retournons au Néant".

Le Néant est une notion bien difficile à comprendre. Ce que vous appelez Néant est probablement ce que j'appelle Tout c'est à dire Dieu.

En d'autres termes, je n'ai pas envie que vous nous quittiez trop tôt même si je sais que nous serons amenés à nous "revoir" ailleurs, plus tard. Le plus tard possible en ce qui me concerne car j'ai bien trop de choses à faire et à vivre ici encore et vous aussi.

Je ne dois pas être la seule à vous dire cela dans votre entourage.

Et même si je me réjouis de votre (apparente) sérénité je vous dis tenez bon.

EYGH

Flocon a dit…

Voyez mon état de délabrement intellectuel : 2 fautes dans un commentaire ci-dessus.

Quelque au lieu de quelle que (religion) et infinitésilement au mieu de infinitésimalement ah... Quelle déchéance... ;-)

Bon, les jours rallongent, l'hiver est passé, les beaux jours se profilent. Cela vaut bien une psychotérapie.

Portez-vous bien EYGH 8-)

Anonyme a dit…

Flocon,

Ne battez pas votre coulpe sur ces quelques fautes que je n'avais même pas remarquées.

Honnêtement le contenu, ce que vous dites, est bien plus intéressant et important que la forme.

C'est bien pour cela que je tiens à en profiter le plus longtemps possible !

A vous lire bientôt
Eygh

Anonyme a dit…

Bonjour Flocon,

Juste un petit coucou en passant pour vous dire qu'Amerloque qui a été très malade ces derniers mois est de retour.

Bonne journée


Eygh

Flocon a dit…

Bonjour EYGH,

J'ai découvert à ma grande surprise que l'Amerloque avait laissé un commentaire sur mon billet du 17 janvier dernier (La flèche du Pathe).

On ne peut que se féliciter que quiconque ait surmonté une grave épreuve de santé.

Portez-vous bien,