samedi 10 janvier 2009

Temps perdu



Je lis peu et très lentement. Je n'en éprouve que plus de dépit à m'engager dans des lectures où je reste englué quelques jours avant de passer à autre chose. Je me demande même si je n'ai pas entamé plus de livres que je n'en ai lus.

D'ailleurs, tous comptes faits, sauf exception, on ne lit pas même un millier de livres dans une vie. C'est à dire quasi rien. On s'informe par d'autres media à présent, heureusement.

J'avais commencé Don Quichotte il y a ? 25 ans? pour laisser tomber après 20 pages. J'y suis retourné quelques années plus tard pour découvrir ce que je tiens pour le plus grand roman que j'ai jamais lu.

Pareil pour Moby Dick. Enfin, presque pareil parce que je l'ai finalement lu et ça m'a laissé de marbre. La grosse baleine blanche et le capitaine Achab... Rencontre impossible entre le lecteur et l'œuvre parce que le premier n'est pas prêt et ne le sera peut-être jamais.

Même tentative avec La Montagne magique de T. Mann, chef d'oeuvre de la littérature allemande du xxè siècle dit-on sur WIKI. Lues peut-être 100 ou 200 pages il y a très longtemps et le livre m'était tombé des mains. Je viens d'essayer d'y retourner. Après 35 pages j'ai encore décroché... J'avais même lu Tonio Kröger dans les années 80 disons puis quelques années plus tard je me suis aperçu qu'il ne m'en restait rien. Je l'ai donc relu. Il ne m'en reste toujours rien...

Je viens par contre de découvrir une petite perle, L'enfant du nouvel an de Lao She dont je ne sais s'il m'en restera beaucoup dans dix ans (et qu'importe au fond ce qui reste dans ses dernières années) mais qui me procure beaucoup de plaisir à lire. Il faudra que je me procure d'autres titres, dont Le Pousse-pousse.

Temps perdu oui, mais peut-il en être autrement? On n'en est que plus ravi de trouver une œuvre qui semble vous avoir attendu depuis si longtemps...


4 commentaires:

Flocon a dit…

L'honorable lecteur qui me fait l'honneur de bien vouloir lire mes billets me pardonnera les fautes de frappe comme de français, je suis vraiment très fatigué depuis quelques mois...

Anonyme a dit…

L'humble lecteur a levé les yeux vers ce billet et l'a trouvé tout à fait prestigieux et dénué des fautes que l'honorable auteur de fait l'injure de s'attribuer.

Ce même méprisable lecteur ose se permettre de recommander aussi la lecture de "Gens de Pékin", qui présente en outre l'avantage d'être composé de nouvelles plaisantes et si courtes qu'on n'a pas le temps de penser à les abandonner en cours de route.

Que l'honorable auteur prenne grand soin de la grande affaire de sa santé.

Etchdi

Flocon a dit…

Bonjour Etchdi,

Ce n'est tout de même pas par hasard que j'ai pris ce livre à la bibliothèque...

Merci d'avoir élargi le champs de ma curiosité littéraire (et historique)

Je n'aime pas d'ordinaire aborder un auteur par ses nouvelles qui, il me semble, sont en général un divertissement auquel il s'est complu mais ne reflète pas exactement ce qui fait sa qualité.

Exception faite de Maupassant bien entendu puisque ses romans ont moins de force que ses nombreuses nouvelles.

Bon, il y a bien 25 ans et plus que je les ai lues, alors se fier sur des ombres de souvenir pour en parler... c'est risqué.


Quant à ma santé, ta sollicitude me fait penser à un vieux sketch de G. Bedos qui répond à son médecin le mettant en garde contre l'assoupissement sexuel:

Je lutte docteur, je lutte

;-)

Flocon a dit…

Il peut y avoir malentendu sur ce que je viens d'écrire concernant les nouvelles. Il va de soi que je lirai Gens de Pékin comme Le tireur de pousse-pousse