Après la "technique de la cascade" vient une deuxième forme de mise en abîme, la technique du zoom qui en est très proche: D'un thème quelconque qui fait l'objet de l'échange (qui n'en est d'ailleurs pas un), il extraira un détail qui devient nouvel objet d'exposition sur lequel il faudra argumenter, comme d'un tableau on agrandit un détail qui acquière frauduleusement une surface - et une importance - égales à celles de l'ensemble dont il est sorti.
Puis, de ce deuxième sujet dans le sujet il extrait à nouveau un détail qui prend la place du précédent et ainsi de suite. Théoriquement à l'infini bien sûr puisqu'il s'agit d'une deuxième forme de mise en abîme, mais on lâche prise bien avant et l'opération réussit à coup sûr. C'est la mise en abîme permanente. Diversion après diversion, chaque discussion est comme une bataille de positions où l'enjeu principal n'est jamais qu'approché de loin car il sait parfaitement y faire s'épuiser l'adversaire en une multitude de micro combats sans aucun intérêt en eux-mêmes, où l'interlocuteur s'insurge de devoir s'attarder, de devoir consacrer son talent à de semblables escarmouches toutes plus humiliantes les une que les autres.
Systématiquement, et sur tout sujet que ce puisse être, il tend à atténuer la portée de ce que dit l'autre, à l'amoindrir, à le ramener à rien, ou si peu, en opposant à un Principe mille et un particuliers tous plus insignifiants les uns que les autres. Jusqu'à l'émiettement de l'expression, donc de la pensée de l'autre qui, lui-même, ne sait plus qu'elle était sa visée première. Nier l'autre, l'interlocuteur, le contradicteur dans son discours en le fragmentant jusqu'à disparition de toute l'énergie qui y était contenue jusqu'à ce qu'elle soit descendue au-dessous de la masse critique, du seuil critique, où elle n'est plus opérante.
En repoussant continuellement les limites des arguments et du raisonnement, en élargissant sans répit le cercle opératoire de chaque idée qu'avance l'interlocuteur, en englobant le particulier dans des sphères de plus en plus généralisantes, chacune absorbant la précédente et empiétant sur la suivante, de dilution en dilution des éléments du discours de l'autre, elle est assurée la noyade du contradicteur. En entraînant toujours plus loin, toujours plus bas dans la contestation, il désamorce la dangerosité potentielle du discours qui s'oppose à ses préjugés, ses a priori ou tout simplement ses positions quelles qu'elles soient. Viser à émietter, à pulvériser comme par lithothérapie, la parole de l'autre jusqu'à sa disparition par tarissement de toutes ses ressources de patience (et de tolérance !).
Puis, de ce deuxième sujet dans le sujet il extrait à nouveau un détail qui prend la place du précédent et ainsi de suite. Théoriquement à l'infini bien sûr puisqu'il s'agit d'une deuxième forme de mise en abîme, mais on lâche prise bien avant et l'opération réussit à coup sûr. C'est la mise en abîme permanente. Diversion après diversion, chaque discussion est comme une bataille de positions où l'enjeu principal n'est jamais qu'approché de loin car il sait parfaitement y faire s'épuiser l'adversaire en une multitude de micro combats sans aucun intérêt en eux-mêmes, où l'interlocuteur s'insurge de devoir s'attarder, de devoir consacrer son talent à de semblables escarmouches toutes plus humiliantes les une que les autres.
Systématiquement, et sur tout sujet que ce puisse être, il tend à atténuer la portée de ce que dit l'autre, à l'amoindrir, à le ramener à rien, ou si peu, en opposant à un Principe mille et un particuliers tous plus insignifiants les uns que les autres. Jusqu'à l'émiettement de l'expression, donc de la pensée de l'autre qui, lui-même, ne sait plus qu'elle était sa visée première. Nier l'autre, l'interlocuteur, le contradicteur dans son discours en le fragmentant jusqu'à disparition de toute l'énergie qui y était contenue jusqu'à ce qu'elle soit descendue au-dessous de la masse critique, du seuil critique, où elle n'est plus opérante.
En repoussant continuellement les limites des arguments et du raisonnement, en élargissant sans répit le cercle opératoire de chaque idée qu'avance l'interlocuteur, en englobant le particulier dans des sphères de plus en plus généralisantes, chacune absorbant la précédente et empiétant sur la suivante, de dilution en dilution des éléments du discours de l'autre, elle est assurée la noyade du contradicteur. En entraînant toujours plus loin, toujours plus bas dans la contestation, il désamorce la dangerosité potentielle du discours qui s'oppose à ses préjugés, ses a priori ou tout simplement ses positions quelles qu'elles soient. Viser à émietter, à pulvériser comme par lithothérapie, la parole de l'autre jusqu'à sa disparition par tarissement de toutes ses ressources de patience (et de tolérance !).
3 commentaires:
Où il est question de dilution et de noyade... ;-)
Cette technique du zoom me paraît la plus pratiquée et peut-être aussi la plus facile parce qu'elle ne demande pas trop d'effort d'imagination du fait que le détail sur lequel on peut s'acharner est déjà présent dans l'argument.
Je ne nommerai personne, mais je connais des adeptes...
Etchdi
le détail sur lequel on peut s'acharner est déjà présent dans l'argument.
Il est d'autant plus irritant d'avoir fourni des munitions à son opposant :-(
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