Bien avant que je ne m'intéresse (en dilettante bien sûr) aux relations franco-américaines, les références à la cuisine française était déjà omniprésentes dans les déclarations des étrangers de quelque notoriété qu'on voyait et entendait à la télé dans les années 60. Ce qui ne manquait pas de m'étonner. Ces gens mangeaient-ils donc des pierres dans leurs pays? Particulièrement les Américains qui ont toujours bénéficié d'une couverture médiatique exceptionnelle sur les chaînes françaises.
Encore de nos jours, dès qu'un acteur américain ou un de ses compatriotes artiste est accueilli à Paris, ils ne manquent pas de faire référence à l'histoire, à l'architecture aux musées et à la cuisine française. Ça fait parfois un peu leçon apprise mais après tout c'est sans doute sincère.
J'essaye alors de comprendre comment d'un côté on dit pis que pendre de la France et des Français tandis que de l'autre on se répand en témoignages d'affection ou d'admiration. Ambivalence, ambivalence...
Quelle étrange relation d'amour et de haine, comme cela a été observé depuis bien longtemps.
Me permettra t-on de suggérer qu'il y a un non-dit originaire qui se perpétue, se renouvelle et se renforce de génération en génération, des remugles qui constituent le fond de ce “problème mental continental” et qui, d’une façon ou d’une autre, DOIT s’extérioriser là où il trouve un débouché (toute référence scatologique est valide…) L'identité américaine (si on m'y autorise) n'est-elle pas marquée du sceau d’une double dépendance (qui par là même signale une indépendance jamais ESSENTIELLEMENT acquise et donc toujours en devenir asymptotique): de leurs former masters puis de la reconnaissance, inévitablement inacceptable, vis-à-vis de leur alliée originaire, leur midwife, celle qui, métaphoriquement bien sûr, leur a donné le jour, celle qui leur a permis d'exister?
Puis-je émettre l'hypothèse alors que le couple France=cuisine qui paraît indissociable dans l'esprit de nombre d'Américains ne fait que renforcer et prolonger la représentation de la France comme génitrice d'abord puis comme mère nourricière dans l'inconscient américain?
Que l’on songe donc à l’identité essentiellement féminine qui nous est souvent attribuée, comme par hasard, et comme si c’était insultant. La relation de l'Amérique vis à vis de la France serait-elle d'ordre œdipien?
Cette histoire se complique du fait que la mère "biologique" de l'Amérique c'est pourtant l'Angleterre, celle que les Américains ont répudiée mais dont ils ont conservé la langue comme la structure mentale et les valeurs. Doit-on comprendre qu'il y a un conflit de filiation parce que l'Histoire l'a ainsi voulu? Et que l'Amérique est la résultante du conflit multi centenaire de deux matrones?
D'où vient donc cette constante "accusation" d'anti-américanisme de la France et des Français comme un enfant qui se sent mal aimé, pas assez aimé ou peut-être même rejeté par sa mère et n'a de cesse de se voir reconnu et valorisé? Maman t'aime mon chéri, mais à sa façon. Elle t'aime comme on aime un adulte, mais plus un adolescent et encore moins un enfant.
Mais où est le père dans cette histoire?
(On aura compris qu'il ne s'agit ici que d'un exercice sans autre prétention que de présenter un thème sous un certain éclairage. A chacun d'en faire ce qu'il veut bien sûr)
Encore de nos jours, dès qu'un acteur américain ou un de ses compatriotes artiste est accueilli à Paris, ils ne manquent pas de faire référence à l'histoire, à l'architecture aux musées et à la cuisine française. Ça fait parfois un peu leçon apprise mais après tout c'est sans doute sincère.
J'essaye alors de comprendre comment d'un côté on dit pis que pendre de la France et des Français tandis que de l'autre on se répand en témoignages d'affection ou d'admiration. Ambivalence, ambivalence...
Quelle étrange relation d'amour et de haine, comme cela a été observé depuis bien longtemps.
Me permettra t-on de suggérer qu'il y a un non-dit originaire qui se perpétue, se renouvelle et se renforce de génération en génération, des remugles qui constituent le fond de ce “problème mental continental” et qui, d’une façon ou d’une autre, DOIT s’extérioriser là où il trouve un débouché (toute référence scatologique est valide…) L'identité américaine (si on m'y autorise) n'est-elle pas marquée du sceau d’une double dépendance (qui par là même signale une indépendance jamais ESSENTIELLEMENT acquise et donc toujours en devenir asymptotique): de leurs former masters puis de la reconnaissance, inévitablement inacceptable, vis-à-vis de leur alliée originaire, leur midwife, celle qui, métaphoriquement bien sûr, leur a donné le jour, celle qui leur a permis d'exister?
Puis-je émettre l'hypothèse alors que le couple France=cuisine qui paraît indissociable dans l'esprit de nombre d'Américains ne fait que renforcer et prolonger la représentation de la France comme génitrice d'abord puis comme mère nourricière dans l'inconscient américain?
Que l’on songe donc à l’identité essentiellement féminine qui nous est souvent attribuée, comme par hasard, et comme si c’était insultant. La relation de l'Amérique vis à vis de la France serait-elle d'ordre œdipien?
Cette histoire se complique du fait que la mère "biologique" de l'Amérique c'est pourtant l'Angleterre, celle que les Américains ont répudiée mais dont ils ont conservé la langue comme la structure mentale et les valeurs. Doit-on comprendre qu'il y a un conflit de filiation parce que l'Histoire l'a ainsi voulu? Et que l'Amérique est la résultante du conflit multi centenaire de deux matrones?
D'où vient donc cette constante "accusation" d'anti-américanisme de la France et des Français comme un enfant qui se sent mal aimé, pas assez aimé ou peut-être même rejeté par sa mère et n'a de cesse de se voir reconnu et valorisé? Maman t'aime mon chéri, mais à sa façon. Elle t'aime comme on aime un adulte, mais plus un adolescent et encore moins un enfant.
Mais où est le père dans cette histoire?
(On aura compris qu'il ne s'agit ici que d'un exercice sans autre prétention que de présenter un thème sous un certain éclairage. A chacun d'en faire ce qu'il veut bien sûr)
3 commentaires:
Ce n'est pas pour critiquer, mais après le narcissisme, l'homosexualité latente et maintenant la maturité mal assurée des Américains, tu vas finir par avoir des ennuis.
J'espère que tu ne prépares pas un voyage aux USA (moi non plus d'ailleurs, vu que mon passeport n'est plus aux normes et qu'il faut maintenant prévenir l'immigration 3 mois à l'avance - non mais je rêve), sinon la CIA te cueillera à l'aéroport...
Etchdi
J'espère que tu ne prépares pas un voyage aux USA/.../sinon la CIA te cueillera à l'aéroport...
C'est bien pour ça que je me lâche tu penses... ;-)
Sinon je me suis aperçu que le pavé dans la colonne de droite ne donnait plus les "derniers commentaires". Pour qui, pourquoi, je n'en ai pas la moindre idée.
Bon, ça ne manque pas trop non plus vu le trafic du blog...
Les "derniers commentaires" ont été réinstallés.
Moins je m'aventure dans les pavés htlm mieux je me porte. Mais il faut parfois mettre la main dans le cambouis informatique...
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