jeudi 20 décembre 2007

Je ne comprends pas Bach.




Bien évidement il ne s’agit pas de l’œuvre de Bach mais de sa personne. Comment est-il possible qu’un seul individu ait pu créer un pareil patrimoine?

On pense à l’inimaginable ampleur d’un catalogue qui compte plus de 1000 opus. A l’incompréhensible diversité dans laquelle il était maître, aussi bien dans la composition que dans l’exécution. Des pièces instrumentales ou orchestrales, des pièces profanes et religieuses.

L’amateur que je suis reste à la surface tout en sachant qu’il y a un monde d’architecture et de structures internes qui me sont inaccessibles et dont seuls les musiciens les plus avancés peuvent entrevoir la perfection.
Être l’auteur du Clavier Bien Tempéré suffirait à établir la postérité de n’importe quel compositeur. Il en a écrit des centaines de même complexité! C’est lui qui a établi les règles définitives de la musique occidentale.

Comment un être humain peut-il même composer l’Art de la Fugue ou l’Offrande Musicale? Et plus de 200 cantates? Je ne le comprends pas.

Écoutez les partitas pour piano, les sonates pour violon, d’où vient cet inexprimable don d’extraire toutes les virtualités contenues dans quelques notes?

Aucun autre créateur dans aucun autre domaine ne peut se comparer à Bach hormis sans doute Michelangelo Buenarotti. Mais à coup sûr aucun philosophe, aucun écrivain. Le matériau sonore est au delà de la pensée.

Jean Sébastien Bach était inhumain; il nous fait entrevoir le Divin.

Je ne comprends pas J.S Bach.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Non, le divin, c'est Mozart. Bach est génial, voire super-génial. Est-ce parce que Mozart se passait d'architecture ?
J'aimerais retrouver un ancien docu fait par Rabourdin il y a longtemps (en noir et blanc !) sur Gould jouant Bach, et décryptant sa composition (sa pensée ?) musicale...
Etchdi

Flocon a dit…

"Non, le divin, c'est Mozart"

Je n'ai pas écrit que Bach était divin mais qu'il nous faisait entrevoir le divin...

Peut-être comme tu le suggères parce qu'il y a une spontanéité chez Mozart qu'on ne trouve pas chez Bach le théoricien, l'architecte, l'intellectuel.
Peut-être le sont-ils chacun à sa manière.
Et peut-être aussi la sensibilité de chacun le rapproche t-elle de l'un plus que de l'autre.

J'ai connu les Variations Goldberg dans l'interprétation de Gould justement (la première et la deuxième, enregistrée 20 ans plus tard).
Gould imprime souvent un tempo que je trouve trop rapide. Il a su se retenir dans l'Allemande de la 4ème partita à laquelle il donne une occasion de se révéler bien différente que d'autres versions trop rapides qui en font une petite fantaisie guillerette.


Je ne connais pas Mozart. Récemment je viens d'écouter une 20 de fois chacune des sonates pour piano.
Le premier mouvement de la 4ème me touche particulièrement mais qui ne toucherait-il pas?...
je dois y consacrer plus de temps et d'écoute.

Quant aux opéras... c'est un monde inexploré. Tout est à faire. Les quatuors, la musique de chambre, les symphonies...
It's all too much.

Peut-être est-ce la rigueur et le "minimalisme" de Bach qui me sont plus proches que la fluidité de Mozart, s'il faut choisir...?

je vais m'absenter quelques jours, aussi n'y aura t-il pas de billet avant lundi prochain sans doute...

Anonyme a dit…

Salut Flocon

Je crois que nous avons parlé d'autre temps de Bach. Pour moi, le plus divin est le Stadler Quintet de Mozart. Vous pouvez l'écouter sur YouTube

Les "mouvements" sont dans l'ordre suivant:
Allegro
Larghetto
Menuetto
Alegretto

J'aime surtout le deuxième mouvement..

Je remarque aussi que les "recents comments" ne marche pas. Pour les ajouter, il faut faire le suivant:

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