S'il est une constante dans la représentation que se font nombre d'Américains des Français et de la France, c'est bien l'accusation (car c'en est une) d'anti-américanisme et d'anti-sémitisme.
Le premier grief se rapporte à un pays et à ses habitants que les Français n'aimeraient pas de façon quasi organique, ce qui équivaut à une déclaration ouverte d'animosité.
Le second grief renvoie à une imprécation d'ordre moral car il est bien établi depuis quelques décennies que l'expression la plus irréfutable de l'abjection c'est l'antisémitisme (qui bien entendu, sert de couverture au sionisme)
Ce qui apparaît être un point commun dans les clichés des Français anti Américains et antisémites c'est que ces accusations/stéréotypes émanent de deux groupes qui veulent se distinguer des autres membres de la communauté humaine en ce qu’ils seraient porteurs d’un “Destin Manifeste” pour les uns et qu’ils sont “le Peuple élu” pour les autres. Or s’il est une Nation qui croit à l’universalité indifférenciée de l’humain quelles que soient sa culture, sa religion, son origine ou son histoire, c’est bien la République issue de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. Liberté, Égalité, fraternité…
Alors l’égalité c’est pour tout le monde, il n’y a pas de destin manifeste ni de peuple élu. La France et les Français ont une position de principe qui n’admet pas d’exceptions, même pour ceux qui prétendent être exceptionnels parce qu'ils en ont décidé ainsi eux-mêmes.
Il y a là évidemment, aux yeux des deux communautés concernées, un fondement radicalement inacceptable.
Au moment où le président français veut rompre (tout seul) avec plus de 2 siècles d'une histoire qui a abouti à la laïcité telle que nous la connaissons depuis 1905, il est bon de rappeler certains fondamentaux...
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