Le Caisson d'isolation n'est pas une «technique» au sens où l'étaient les autres mais bien plutôt une attitude qui les résume toutes au fond et qui aussi en dit long sur son rapport à autrui. Certainement cette «pratique» m'était-elle connue de toujours mais de n'avoir eu que cette façon de procéder sous les yeux je n'étais pas même capable de l'isoler, d'en relever le caractère pathologique et de m'en indigner.
Pratique qui lui est plus qu'habituelle, ça lui est parfaitement naturel. Il n'est plus là, il n'écoute plus, son regard se perd dans le vague, comme un autiste il s'enferme dans sa bulle. Injurieuse attitude, véritable insulte à la dignité du convive, dont il n'a à ce point pas conscience de l'existence qu'il ne s'en excuse même pas pour, au contraire, embrayer sur ce qu'il voit ou ce qui attir son attention sans la moindre considération pour ce que dit son interlocuteur, sur ce qu'est et représente son interlocuteur. Le lui faire remarquer est parfaitement vain, il me considère benoîtement d'un air légèrement ironique...
C'est la scène « cause toujours tu m'intéresses... ». On lui parle, on croit lui parler, et lui, de plaisanter avec un tiers. Je suis prêt encore à laisser passer et puis me ravisant je remarque que je pourrais aussi bien m'adresser au plafonnier... Nullement conscient de son inconvenance, il réclame en souriant un peu de tolérance qui n'est que sa demande à l'autre de consentir à son humiliation sans faire plus d'histoires. Pour un peu il faudrait présenter des excuses...
Ce 24è et dernier mécanisme illustre bien quel est au fond son rapport à autrui, le semblant de respect qu'il porte à autrui et sa disponibilité, son ouverture au langage de l'autre. Inexistants! Il est comme dans une bulle protectrice dont il semble parfois émerger brusquement devant quelque chose que tout le monde connaît et dont il paraît soudain prendre conscience.
Pratique qui lui est plus qu'habituelle, ça lui est parfaitement naturel. Il n'est plus là, il n'écoute plus, son regard se perd dans le vague, comme un autiste il s'enferme dans sa bulle. Injurieuse attitude, véritable insulte à la dignité du convive, dont il n'a à ce point pas conscience de l'existence qu'il ne s'en excuse même pas pour, au contraire, embrayer sur ce qu'il voit ou ce qui attir son attention sans la moindre considération pour ce que dit son interlocuteur, sur ce qu'est et représente son interlocuteur. Le lui faire remarquer est parfaitement vain, il me considère benoîtement d'un air légèrement ironique...
C'est la scène « cause toujours tu m'intéresses... ». On lui parle, on croit lui parler, et lui, de plaisanter avec un tiers. Je suis prêt encore à laisser passer et puis me ravisant je remarque que je pourrais aussi bien m'adresser au plafonnier... Nullement conscient de son inconvenance, il réclame en souriant un peu de tolérance qui n'est que sa demande à l'autre de consentir à son humiliation sans faire plus d'histoires. Pour un peu il faudrait présenter des excuses...
Ce 24è et dernier mécanisme illustre bien quel est au fond son rapport à autrui, le semblant de respect qu'il porte à autrui et sa disponibilité, son ouverture au langage de l'autre. Inexistants! Il est comme dans une bulle protectrice dont il semble parfois émerger brusquement devant quelque chose que tout le monde connaît et dont il paraît soudain prendre conscience.
5 commentaires:
Etchdi a introduit il y a trois jours un paramètre auquel je n'avais pas pensé jusqu'alors: quid de la sexualité de l'utilisateur des mécanismes?
De fait on peut se demander si certains des mécanismes jusqu'alors présentés seraient également utilisés par des hommes ou des femmes.
Mais les femmes s'engagent-elles dans d'impossibles discussions hormis le cas à part des "scènes de ménage" (autrement appelés règlements de comptes)?
Discuter pour le plaisir de l'échange, est-ce un caractère féminin?
Je manque de matériel pour me prononcer... Etchdi peut-être ;-)
Les femmes, obscur objet du désir et unique objet authentique du ressentiment, monde à part, plaisir d'un échange souvent consistant mais dont on ne sait pas toujours exactement ni tout de suite en quoi il consiste...
Auxquelles des 24 attitudes évoquées jusqu'ici les femmes seraient-elles le plus enclines ? C'est un lieu commun de dire que ce sont celles qui font le moins appel à la raison discursive, et pourtant ce n'est pas sans fondement, beaucoup d'hommes ont pu en juger et autant de femmes l'admettent sans barguigner.
Pour ne froisser personne, glanons juste quelques faits : si les femmes scientifiques (sciences "dures" théoriques) sont de plus en plus nombreuses, elles restent minoritaires ; pourtant, elles "travaillent mieux à l'école", paraît-il. Plus de femmes médecins, c'est vrai, ou de praticiennes. En philosophie, science humaine par excellence, elles restent aussi minoritaires et se cantonnent souvent aux aspects sociaux de la discipline (condition féminine entre autres). Pourtant, la victimisation n'est plus toujours de mise aujourd'hui dans ce domaine, et on pourrait s'attendre à des développements théoriques moins "gender" de leur part, mais il y en a peu. Tout comme une réfutation point par point, l'analyse philosophique les ennuie souvent, mais pas toujours (Onfray par exemple a un public féminin très fidèle, sans doute parce qu'il abonde en discours concrets).
On n'est peut-être pas encore sorti des Grecs, où l'agora était le domaine des hommes et pas celui des femmes, esclaves et métèques. Les arguments (tiers exclu, non-contradiction, etc.) ressemblaient aux non-admis à une langue étrangère qui n'avait aucun sens sous la lune.
J'aime assez, au fond, l'argumentation féminine. Elle désacralise l'intelligible, introduit du sensible, une logique du vivant. Et qui n'a jamais dit "tu sais que tu es belle, toi, quand tu te mets en colère" ? C'était quel "E", celui-là ?
Etchdi en désordre et trop vite
plaisir d'un échange souvent consistant mais dont on ne sait pas toujours exactement ni tout de suite en quoi il consiste...
De fait, il y a toujours un arrière plan que chacun feint d'ignorer le plus souvent. Les hommes sont sans doute plus candides, innocents voire même idiots dans ce registre...
C'est un lieu commun de dire que ce sont celles qui font le moins appel à la raison discursive, et pourtant ce n'est pas sans fondement, beaucoup d'hommes ont pu en juger et autant de femmes l'admettent sans barguigner.
C'est sûr qu'elles ne fonctionnent pas comme nous. A moins bien sûr que ce soit nous qui ne fonctionnons pas comme elles. Quoiqu'il en soit, il y a comme un gros empêchement au départ. Moins c'est personnel, plus il paraît possible d'arriver à un accord (temporaire à tout le moins).
Onfray a une petite "gueule" pas désagréable à contempler pour nos amies. En plus il sait faire preuve d'autorité, ça peut plaire. Il ne jargonne pas et est concret. Ca compte pour donner à chacun le sentiment que lui aussi il est intelligent et cultivé.
Manque d'expérience, je n'ai pas conçu les Mécanismes d'un point de vue féminin.
Il y aurait au moins
1° Le mutisme absolu qui prépare au
2°out of the blue qui laisse sans voix.
3° Le "De toute façon tu as toujours raison"
4° Le "De derrière les fagots", rappel d'un mot, d'un incident, d'un quelconque rien datant de 20 ans auparavant et qui ressort régulièrement et auquel il a été répondu -en vain évidemment- 100 fois déjà. C'est devenu un rituel auquel on fini par s'habituer.
Il y en aurait bien d'autres sans doute, sans compter certains mécanismes comme la technique du zoom (d'un rien on fait un monde)
Ta suggestion "tu sais que tu es belle, toi, quand tu te mets en colère"? doit être utilisée à bon escient et au bon moment surtout. Quand effectivement l'autre a dépassé le seuil de l'ébullition... ;-)
A utiliser avec doigté pour ne pas donner l'impression du faux-jeton mais bien au contraire se présenter comme vaincu dans la controverse...
l'argumentation féminine. Elle désacralise l'intelligible, introduit du sensible, une logique du vivant.
Oui, finalement, c'est bien cela qu'il faut comprendre pour ne pas s'entêter dans des affrontements stériles. En plus, ça peut être enrichissant. Mais ce n'est pas facile au début en général... ;-)
Onfray a une petite "gueule" pas désagréable à contempler pour nos amies. En plus il sait faire preuve d'autorité, ça peut plaire. Il ne jargonne pas et est concret. Ca compte pour donner à chacun le sentiment que lui aussi il est intelligent et cultivé.
Pour quelqu'un qui "manque d'expérience", je trouve que c'est assez bien vu comme explication. Je changerais quand même le "lui aussi" en "elle aussi", puisque qu'il s'agit d'un public féminin en l'espèce.
Puisque je fais partie d'une génération sensibilisée à la condition féminine et parce que je m'efforce d'être aimable avec les femmes, j'ajouterais que ce public apprécie entre les lignes la considération du philosophe pour un discours non exclusivement théorique, qui ne ressort pas d'idées purement spéculatives ou d'un simple cours d'histoire de la philo. C'est aussi un discours pour elles. Ca, ça pèse peut-être autant que la petite "gueule".
Mais c'est sûr qu'il est assez beau mec, et que ses lectrices ou auditrices doivent avoir sa photo dans leur chambre. Et puis il est très prolifique, ça doit être un type ardent. Bon j'arrête sinon je vais passer pour un vulgaire jaloux.
Etchdi
Et puis il est très prolifique, ça doit être un type ardent.
Eh bien voilà la clef de son succès auprès des dames... ;-)
Par ailleur voici un site qui offre une petite lecture quotidienne intéressante.
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