Quand jour après jour, les médias, essentiellement les télés, vues par des millions de personnes, reviennent nous persuader que ça va mal, que ça va très mal et que ça va aller encore plus mal… étonnez-vous que rapidement le pays soit imprégné d’une morosité dont on ne sache pas comment se libérer. A chaque augmentation du prix de l’essence, des timbres ou des cacaouettes en sachet on nous gratifie d’un reportage sur le terrain -micro-trottoir qu’ils disent- où on a droit depuis que je suis en âge de regarder la télé (longtemps) aux habituelles pleurnicheries des “On paye assez d’impôts comme ça”, “Tout augmente, j’y arrive plus” (en faisant le plein de son 4×4) etc.
Quand une entreprise licencie, le journaliste de service ira toujours trouver le plus ancien, la plus ancienne des employées, qui expliquera que c’est dégueulasse, qu’elle a donné 30 ans de sa vie à son employeur (donné? Elle n’a donc pas été payée pendant 30 ans?). Par parenthèse, on voit des reportages tournés chez les licenciés, dans leur gentil pavillon de province (sympa le pavillon) entre leurs deux bagnoles (pas des 4L d’occasion) entourés de leur télé écran plat 90cm plasma, magnétoscope, sèche-linge, congélateur et tout à l’avenant… Pas vraiment la misère tout de même…
Une usine Flodor appartenant à un groupe italien a fermé sa porte il y a 2 ans environ dans le nord de la France; Évidemment ils sont allés chercher le gars qui avait passé 32 ans sur la ligne de production des flocons d’avoine et qui venait de se voir proposer la responsabilité de la ligne de production des croûtons! La flèche! Une carrière! Avec à la clef, en permanence, un discours misérabiliste et victimisant auquel les masses ne peuvent que souscrire et s’identifier. Non pas que les problèmes n’existent pas mais les médias ne parlent que de ça sans équilibrer, sauf exception, avec des infos positives.
Les journalistes ont ceci de commun avec les politiques et les magistrats que ce sont eux qui déterminent leurs propres règles déontologiques…. On n’est pas tiré d’affaires…
4 commentaires:
Les journalistes comptent autant d'idiots que toutes les autres professions, mais il est vrai aussi que le bonheur ne se raconte pas...
pardon, je n'ai pas signé : Etchdi (ce n'est pas par vanité, c'est juste pour la politesse)
En outre, les geignardises, roueries et mensonges des journalistes par micro-trottoirs ou interviews bidon interposés ne sont pas incontournables, et on n'est pas obligé d'accepter leur funeste déontologie.
La théorie évitiste enseigne la gymnastique mentale qui consiste à ignorer les conneries qu'on trouve dans les média telles que tu les décris. C'est ça ou la morosité.
Etchdi
En fait ce sont les journalistes généralistes, donc ayant le plus d'audience (donc télévisuels) qui sont les plus néfastes.
Les gars qui écrivent dans Les Echos ou telle et telle revue professionnelle doivent connaître à peu près leur sujet (on veut le croire...)
Mais les polyvalents qui abordent 20 sujets différents par jour, ils sont comme n'importe qui dans la rue: ils apprennent quand le sujet se présente.
Quand en plus il y a un parti pris misérabiliste et dans l'air du temps, alors là on est bon pour le grand écart avec le réel.
La théorie évististe que tu avais mentionnée en octobre dernier (un commentaire à l'occasion d'un "portrait") devrait être enseignée dès le primaire. Former l'esprit critique est essentiel pour l'apprentissage de la liberté de penser.
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