« Democracy is the worst form of Government except all those other forms that have been tried from time to time ». 65 ans que Winston Churchill a prononcé cette phrase devenue la référence définitive qui valide le système parlementaire élu au suffrage universel. Anyway, the same man also said: « The best argument against democracy is a five-minute conversation with the average voter ».
Churchill aimait faire des bons mots et c'en est un mais c'est tout de même un peu court du point de vue philosophie politique. En outre, quelle que soit la citation retenue, le point de vue n'exprime pas une opinion particulièrement positive de ce qu'il est convenu d'appeler « démocratie ». Par ailleurs il faut tenir compte du contexte, 2 ans après la fin du nazisme et en pleine période stalinienne, la réflexion de Churchill revient à dire que la liberté est préférable à la tyrannie.
Certes, mais il est question là des droits de l'homme et non d'une quelconque forme de gouvernement.
Précisément, ce qu'on appelle « démocratie » me paraît le système politique le plus immoral qui soit et pas seulement à l'exception de tous les autres - il n'y en a d'ailleurs pas tant que ça...
L'immoralité réside d'abord dans l'usage même d'un terme qui ne correspond en réalité nullement à ce qu'il est censé désigner. Le gouvernement du peuple, par le peuple etc. c'est bien joli mais c'est un mensonge, ça n'existe pas tout simplement parce que c'est impossible, les masses seront toujours dirigées par les élites et ça vaut mieux.
Un système politique, social, culturel, quelle qu'entreprise humaine que ce soit, qui est mensonger dans sa définition même est fondamentalement immoral.
Dans la pratique maintenant, puisque la dite démocratie consiste pour le personnel politique à se faire élire par une majorité (50 % + 1) à laquelle elle n'aura jamais de comptes à rendre, il s'agit de s'adresser aux masses par le plus petit dénominateur commun c'est-à-dire à pratiquer la démagogie la plus éhontée.
Chaque période électorale, on le constate encore de nos jours en France et aux E.U, donne l'occasion des plus misérables bassesses des uns et des autres pour attirer à soi le vote des plus bêtes, des plus incultes, des plus naïfs, en activant les réflexes de la peur, de l'égoïsme, de l'envie par la tromperie, la rouerie, la malhonnêteté intellectuelle (si l'on peut dire).
Un système politique qui s'adresse à ce qu'il y a de plus commun et de plus méprisable dans la masse des citoyens est-il moral ?
L'immoralité se situe également au niveau collectif puisque le régime parlementaire oppose deux parties du pays dont l'une pourra s'enivrer de « on a gagné, on a gagné » face à l'autre moitié qui a « perdu ». Ça c'est pour la fraternité et la cohésion nationale... Est-ce moral?
Un système qui met face à face les deux moitié d'une nation et qui permet in fine au gagnant de proclamer « Les Français m'ont élu » alors que seule la moitié plus un petit quelque chose l'a fait est-il moral quand la « minorité » se voit imposer sans recours possible une politique qu'elle a refusée?
La phrase de Churchill a rendu presque impossible de dissocier le régime parlementaire d'avec la liberté et les droits de l'homme alors que c'est loin d'être le cas; autre mensonge quand on songe à Guantanamo ou à la France qui s'est déjà vue condamnée deux fois par la Cour Européenne de Justice pour violation des droit de l'homme...
S'il existait un système politique idéal il serait en place depuis longtemps partout dans le monde. La démocratie parlementaire est un mensonge permanent et un constant déni de « gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple », ce que n'est pas le système chinois où les citoyens par exemple ne sont pas montés les uns contre les autres (Divide et impera).
La monarchie éclairée (Maroc peut-être) n'est peut-être pas sans mérites de son côté. Les Marocains sont-ils montés à cran les uns contre les autres, comme le sont les Français pro et contre Sarko ou les Américains pro et contre Obama ou Bush en son temps ?
La phrase de Churchill est un bon mot mais elle participe de la tromperie dont se servent les élites pour faire se tenir tranquille le peuple entre deux élections puisqu'on l'a persuadé que c'est lui qui était l'ultime décideur et souverain.
Et pour parfaire le verrouillage, il en est même qui réclament que le vote soit obligatoire! Les esclaves qui demandent que soit encore plus serrée la chaîne qui les entrave.