La mise en scène des politiques est vieille comme le monde bien sûr, il faut assurer les masses de l'amitié réciproque de leurs dirigeants, tout va bien, on s'aime, dormez tranquilles... On est bien dans ce registre quand Sarko et Merkel la jouent « Un homme et une femme » à Deauville...
Mais tout de même... ni l'un ni l'autre ne parle un traître mot de leur langue maternelle respective. Merkel doit sans doute un peu bricoler en anglais, quant à Sarko... rien, son niveau est de l'ordre du basique « Me Tarzan, you Jane »...
Alors j'imagine que chacun y va de son bobard, qui en français, qui en allemand, aucun des deux ne comprend ce que dit l'autre, qu'importe, ils sont sur les planches de Deauville comme les acteurs sur les planches du théâtre.
Alors j'imagine que chacun y va de son bobard, qui en français, qui en allemand, aucun des deux ne comprend ce que dit l'autre, qu'importe, ils sont sur les planches de Deauville comme les acteurs sur les planches du théâtre.
Les comédiens ne font jamais que ce qu'on attend d'eux, au fond nous ne sommes pas dupes. Mais quand les politiques se donnent en spectacle, cela expose surtout combien ils nous prennent, eux, pour des dupes, c'est au fond l'essence même de la politique.
Bon, c'est ainsi que tourne le monde et derrière le rideau de la représentation et de l'illusion dont se servent les politiques, sous une forme ou une autre, on retrouve toujours le clivage dominants/dominés, qu'il prenne le visage de la farce ou de la tragédie.
Farce quand on feint de se comprendre quand c'est tout le contraire, tragédie si l'on considère que le mensonge est au fondement du Politikos et que le déni du réel qu'est le mensonge finit par devenir le réel lui-même.
J'avais d'abord choisi cette photo parce qu'elle est amusante mais elle n'est pas appropriée au sujet - ou du moins je n'ai pas su m'en servir.