Stendhal le notait déjà dans ses chroniques italiennes (préface) : "la jeune Amérique où toutes les passions se réduisent à peu près au culte du dollar".
Hormis les premiers pèlerins, la plupart des immigrants vers les US a été attirée par l'appât du gain, ce qui est somme toute fort compréhensible puisqu'il venaient pour l'essentiel des classes laborieuses et paysannes de la vieille Europe.
Cette obsession du dollar roi est toujours omniprésente dans la mentalité américaine. Combien de milliers de films ou de romans américains tournent autour de la recherche de l'enrichissement, du profit, de millions de dollars?
L'illustration la plus obscène à laquelle je pense, c'est la clôture (17h15 heure de Paris) de la bourse new-yorkaise où des gens (qui?) sur un balcon qui semble dominer la salle des transactions applaudissent à tout rompre la fin de la journée. Comme un spectacle qui a ravi ses participants.
Certes le culte du veau d'or est bel et bien well and alive in the US. Ce qui est d'autant plus "paradoxal" que les États-Unis sont un des pays les plus croyant et pratiquant au monde.
Rien de nouveau ici. On sait bien que les religions, toutes les religions, sont parfaitement adaptables aux passions humaines, vices et vertus confondus. Et moi qui croyais que Jésus avait chassé les marchands du temple...
Les marchands ont définitivement investi le temple pour n'en plus jamais sortir. Quel monde!
(Le culte du veau d'or par Poussin)