J'ai lu quelque part que la race humaine avait, en cumulé, atteint le nombre de 90 milliards d'individus. Depuis Croc-Magnon? L'homo sapiens? Peu importe, restons sur ce chiffre, plausible, de 90 000 000 000 d'êtres humains.
Question : De quand datent les premiers délabrements mentaux? Certainement il y avait des schizophrènes à Babylone comme il y avait des paranoïaques sur les bords du Gange il y a 10.000 ans.
La question ne se pose peut-être même pas de cette façon. L'émergence de l'humain à partir de la bête a supposé un très, très long effort d'autonomisation et de distanciation d'avec l'animalité. Le psychisme tel que nous l'entendons est issu de ce processus.
Les névroses et autres psychoses supposant un certain niveau d'élaboration du psychisme, on peut supposer que les hommes des cavernes ne connaissaient guère les névroses, si ce n'est des linéaments de ce que nos comprenons comme tel à présent.
La multiplication des troubles mentaux irait donc de pair avec l'accroissement de nos facultés. Comme quoi nous ne sommes pas tirés d'affaire, il y aura de plus en plus de "perturbés" qui n'ont pas pu accéder à un niveau acceptable de civilisation. Chaque homme dans sa nuit dirait Julien green.
Il est en quelque sorte miraculeux que nous ne nous sautions pas à la gorge les uns les autres mais rassurons-nous, collectivement nous n'avons cessé de le faire depuis la nuit des temps.
Et l'on voudrait me faire croire que nous ne vivons pas dans un infernal asile d'aliénés?
(Il aurait fallu que je lise l'Histoire de la folie de Michel Foucault avant de commettre ce billet...)
Question : De quand datent les premiers délabrements mentaux? Certainement il y avait des schizophrènes à Babylone comme il y avait des paranoïaques sur les bords du Gange il y a 10.000 ans.
La question ne se pose peut-être même pas de cette façon. L'émergence de l'humain à partir de la bête a supposé un très, très long effort d'autonomisation et de distanciation d'avec l'animalité. Le psychisme tel que nous l'entendons est issu de ce processus.
Les névroses et autres psychoses supposant un certain niveau d'élaboration du psychisme, on peut supposer que les hommes des cavernes ne connaissaient guère les névroses, si ce n'est des linéaments de ce que nos comprenons comme tel à présent.
La multiplication des troubles mentaux irait donc de pair avec l'accroissement de nos facultés. Comme quoi nous ne sommes pas tirés d'affaire, il y aura de plus en plus de "perturbés" qui n'ont pas pu accéder à un niveau acceptable de civilisation. Chaque homme dans sa nuit dirait Julien green.
Il est en quelque sorte miraculeux que nous ne nous sautions pas à la gorge les uns les autres mais rassurons-nous, collectivement nous n'avons cessé de le faire depuis la nuit des temps.
Et l'on voudrait me faire croire que nous ne vivons pas dans un infernal asile d'aliénés?
(Il aurait fallu que je lise l'Histoire de la folie de Michel Foucault avant de commettre ce billet...)
7 commentaires:
Suis pas sûr que les hommes des cavernes ne connaissaient pas les névroses, délires de persécution, complexes de supériorité, paranoïa et autres, mais il est certain qu'ils ne menaient pas une vie de fou.
C'est vrai qu'étant déjà socialisés, il n'y a pas de raisons que les hommes des cavernes n'aient pas été affectés de troubles mentaux de toutes sortes.
Moins élaborés que ceux qui nous affligent depuis quelques siècles mais tout de même.
Comme quoi, c'est peut-être bien le fait social, la vie collective, qui est le plus puissant ferment de névroses.
Ne dit-on pas "L'enfer, c'est les autres"? ;-)
il est certain qu'ils ne menaient pas une vie de fou tout névrosés qu'ils aient pu être...
Les soirées devaient être longues, mais les conflits se réglaient sans doute amicalement à grands coups de bastonnades...
Tiens, en parlant de santé mentale, il y a au moins une partie de ce documentaire qui devrait t'intéresser :
http://www.roughlydrafted.com/2008/10/07/the-trap/
La conjonction de ton titre et de l'illustration me fait penser à chaque fois : homo femini porcus, bien qu'il s'agisse d'un satyre.
Zappow,
Dis donc, il fait près d'une heure le documentaire de la BBC. Laisse moi le temps de le regarder s'il te plaît ;-) et merci pour le lien.
Le titre n'est pas vraiment adapté à l'illustration mais je ne cherche pas plus d'une demi minute pour les titres, arrive ce qui peut...
Ne pourrait-on pas dire également: femina homini lupus?
Le doc fait trois heures, en fait. Et moi aussi, je prends mon temps pour le regarder, et comprendre, parce qu'avec mon habitude d'écouter les Américains, j'ai parfois l'impression que les Anglais parlent une autre langue.
Pour l'expression, je crois que "Femina homini lupa" serait plus indiqué.
je remarque, en passant, que "femen" veut dire cuisse (d'où fémur), et que le verbe "feminare" veut dire se souiller. Pauvres Romaines !
Tu dois être bien installé (Ordi branché sur TV) parce que regarder un doc ou une vidéo plus d'une heure sur écran (j'ai un IMac 20') même assis sur un fauteuil, je ne peux pas.
Femina homini lupa
J'ai pas osé mais ça tombe sous le sens.
le verbe "feminare" veut dire se souiller
Ouh là, ça va loin ça. Mais au fond ne retrouve t-on pas les mêmes références dans le Judaïsme et l'Islam?
Sans compter nombre de civilisations animistes où la femme est proscrite (bannie) pendant sa période lunaire?
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