Il est beau non? Notre magistrat à la Francis Bacon, revêtu de la toge de président de la Cour de cassation (je crois). Ne symbolise t-il pas à lui tout seul le conservatisme et le corporatisme de l'institution judiciaire? Lui ou un autre d'ailleurs...
Et les magistrats justement ne sont pas contents, mais alors pas contents du tout, même les plus favorables a priori au gouvernement actuel, parce que le Garde des sceaux, Rachida Dati -magistrate elle-même- a des ambitions de réformes que les petits marquis ne voient pas vraiment d'un bon oeil.
Un exemple parmi d'autres: La décision de la Ministre de muter le Procureur général d'Agen à la Cour de Cassation, après 13 ans passés au même poste. Finir à la Cour de Cassation n'est pas exactement une humiliation pour un magistrat mais, évidemment, quand on est bien au chaud depuis 13 ans dans une sinécure, on n'est pas pressé de se voir promu.
Les motivations de la Garde des Sceaux sont explicites et prévues par la loi: mobilité des membres de la magistrature et féminisation de la profession.
Mais c'est bien là qu'on voit toute la force d'inertie de ce corps inerte par nature: c'est une levée de boucliers comme on n'en a pas connue depuis des lustres. On ne touche à rien, on ne change rien. Non pas dans l'intérêt de la Justice et des justiciables (rappellons tout de même que ce sont eux les premiers intéressés) mais pour préserver le statu quo de ces fonctionnaires à la mentalité d'intouchables de l'Ancien Régime.
Le Président est lui-même avocat de formation, il connaît les magistrats et il a dû subir dès ses premières semaines de présidence le rituel de la rentrée de la Cour de Cassation. Sa souffrance faisait peine à voir...
Et les magistrats justement ne sont pas contents, mais alors pas contents du tout, même les plus favorables a priori au gouvernement actuel, parce que le Garde des sceaux, Rachida Dati -magistrate elle-même- a des ambitions de réformes que les petits marquis ne voient pas vraiment d'un bon oeil.
Un exemple parmi d'autres: La décision de la Ministre de muter le Procureur général d'Agen à la Cour de Cassation, après 13 ans passés au même poste. Finir à la Cour de Cassation n'est pas exactement une humiliation pour un magistrat mais, évidemment, quand on est bien au chaud depuis 13 ans dans une sinécure, on n'est pas pressé de se voir promu.
Les motivations de la Garde des Sceaux sont explicites et prévues par la loi: mobilité des membres de la magistrature et féminisation de la profession.
Mais c'est bien là qu'on voit toute la force d'inertie de ce corps inerte par nature: c'est une levée de boucliers comme on n'en a pas connue depuis des lustres. On ne touche à rien, on ne change rien. Non pas dans l'intérêt de la Justice et des justiciables (rappellons tout de même que ce sont eux les premiers intéressés) mais pour préserver le statu quo de ces fonctionnaires à la mentalité d'intouchables de l'Ancien Régime.
Le Président est lui-même avocat de formation, il connaît les magistrats et il a dû subir dès ses premières semaines de présidence le rituel de la rentrée de la Cour de Cassation. Sa souffrance faisait peine à voir...
Pour quelqu'un comme lui, quoiqu'on en pense, dont la nature même est faite de volontarisme et du désir d'agir, on peut imaginer ce que le spectacle débilitant de cette cérémonie d'autocongratulation des grands prêtres de la Justice pouvait représenter de mortifère. L'antithèse même de ce qu'il est et veut faire.
On ne voit pas quels sombres desseins on voudrait lui imputer dans la mise en oeuvre d'une politique de réformes et de mouvement conduite par Mme. Dati et je confesse une certaine jubilation à l'idée du coup de pied au... de la magistrature que représente cette politique à la hussarde.
Ah non, ils n'aiment pas ça nos magistrats, être bousculés comme de simples justiciables. Malheureusement ils ont fait leurs preuves depuis des siècles en matière d'immobilisme, et je crains fort que l'ardeur rénovatrice de Sarkozy ne se casse les dents contre l'inertie naturelle de la magistrature française.
On ne voit pas quels sombres desseins on voudrait lui imputer dans la mise en oeuvre d'une politique de réformes et de mouvement conduite par Mme. Dati et je confesse une certaine jubilation à l'idée du coup de pied au... de la magistrature que représente cette politique à la hussarde.
Ah non, ils n'aiment pas ça nos magistrats, être bousculés comme de simples justiciables. Malheureusement ils ont fait leurs preuves depuis des siècles en matière d'immobilisme, et je crains fort que l'ardeur rénovatrice de Sarkozy ne se casse les dents contre l'inertie naturelle de la magistrature française.