jeudi 28 juin 2012
mercredi 27 juin 2012
Hard times
Anyone who would have thought Marxism was the main topic of this post would have been seriously misled...
(but Hegel will soon be called upon though)
mardi 26 juin 2012
Divination
Savoureux divertissement ces temps-ci d'entendre les cadors de Sarkoland se bouffer le nez pour savoir qui est responsable du comment et du pourquoi de la branlée. Non seulement leur champion leur a fait perdre absolument tous les scrutins (jusqu'aux Sénatoriales ! dont le système était à ce point verrouillé qu'il devait les protéger jusqu'à la fin des temps) depuis 5 ans mais ils continuent à protéger l'ombre du géant dont la geste d'envergure historique (si si) leur a fait manger la poussière.
Et les voilà, eux et les militants, nous souffler dans les bronches que le bilan de Sarko est exceptionnel sans nous donner évidemment la moindre illustration qui pourrait, sait-on jamais, valider leurs vésanies partisanes et insensées...
À propos d'Histoire justement, j'en ai déjà entendu deux ou trois (Estrosi, Hortefeux et peut-être Bachelot) ressortir l'élément de langage number one de tout aspirant au fine art de se f. de la g. des électeurs.
Quand les politiques n'ont plus d'autre argument à opposer à leurs détracteurs parce que les faits invalident les raisons de leurs décisions ils ont une phrase toute faite du genre :
“History will prove that ‘invading’ Iraq was the right thing to do.”
Toujours la même vieille astuce… Quand on ne sera plus là pour en discuter ni même le constater…
Quand il n’y a pas d’autre argument on rejette dans un avenir indéfini (c’est quand l’Histoire? 5 ans? 15 ans? 50 ans? 250 ans?) tout ce dont on ne peut rien tirer, comme dans un débarras où on reviendra faire le tri un jour, peut-être, jamais, allez savoir…
On pourrait d'ailleurs tout aussi bien dire le contraire : “History will prove that invading Iraq wasn’t the right thing to do”…
Ils sont sûrs d'eux: L’Histoire prouvera (rien de moins). Puisqu’ils le disent, eux la connaissent déjà l’Histoire… Ça tient de la divination alors.
C'est quand ils sont dans une mauvaise passe, eux et leurs supporteurs qu'ils sortent leur formule magique :
L'Histoire dira que le bilan de Sarkozy est exceptionnel
L’Histoire c’est du non advenu, du non existant, de l’imaginaire à la limite puisque c’est du domaine du non réel. On peut tout lui faire dire à l’Histoire puisqu’elle n’existe pas. l’Histoire n’existe que quand elle est advenue, pas avant, parce qu’alors c’est de l’anticipation c’est à dire de l’imagination, du fantasme, du vent. C'est comme un roman qui reste à écrire. Mais contrairement à ce que l'on peut se représenter, les ingrédients n'en sont jamais tous réunis. Et puis, qui l'écrit le roman?
S'en remettre à l'Histoire (à venir) du soin de déterminer si une décision devait être prise, c'est comme confier au néant le soin de donner raison au nom d'une supposée objectivité de l'Histoire. Or s'il est un domaine où il n'y pas d'objectivité, c'est bien l'Histoire...
L’argument en général peut porter parce que chacun comprend qu’il y a une Histoire et que le temps donnera le recul permettant d'apprécier "sereinement" la réalité des faits. Alors, après tout, peut-être bien qu'ils ont raison les politiques… allez savoir, ils ont une vision historique que nous n'avons pas, ils comprennent des choses qui nous échappent…
Le truc consiste à intervertir sa position (et celle des auditeurs) vis à vis du Temps en se plaçant fictivement dans l’après tout en étant réellement dans le présent. Il faut choisir, on ne peut pas être et avoir été.
Le coup de “l’Histoire dira” (que j’ai raison) relève de la même imposture: on bricole avec le concept du temporel, on se place à la fois maintenant et plus tard.
En plus, on a recours à un univers de taille: l’Histoire! Pensez-donc, ça peut impressionner…
C’est ici et maintenant, ou du moins très rapidement, que se juge une action, qu’elle soit personnelle ou collective, individuelle ou sociale.
Croire que l’avenir donnera raison à l’un ou à l’autre des choix effectués à un moment donné c’est supposer que les critères qui ont présidé à la décision seront appréciés selon les mêmes principes ou les mêmes valeurs à une autre époque de l’Histoire. C’est aussi associer les motivations du moment t avec les conséquences ou plutôt les développements inhérents au cours même du temps. C'est établir une chaîne de causalité dont on veut faire croire qu'elle se prolongera tout uniment à partir d'un moment t jusqu'à un moment (bien indéfini) où la Vérité apparaîtra sans que ladite chaîne de causalité n'ait été perturbée jusqu'au point de la dissolution par le flux incessant du cours des choses.
L’argument en général peut porter parce que chacun comprend qu’il y a une Histoire et que le temps donnera le recul permettant d'apprécier "sereinement" la réalité des faits. Alors, après tout, peut-être bien qu'ils ont raison les politiques… allez savoir, ils ont une vision historique que nous n'avons pas, ils comprennent des choses qui nous échappent…
Le truc consiste à intervertir sa position (et celle des auditeurs) vis à vis du Temps en se plaçant fictivement dans l’après tout en étant réellement dans le présent. Il faut choisir, on ne peut pas être et avoir été.
Le coup de “l’Histoire dira” (que j’ai raison) relève de la même imposture: on bricole avec le concept du temporel, on se place à la fois maintenant et plus tard.
En plus, on a recours à un univers de taille: l’Histoire! Pensez-donc, ça peut impressionner…
C’est ici et maintenant, ou du moins très rapidement, que se juge une action, qu’elle soit personnelle ou collective, individuelle ou sociale.
Croire que l’avenir donnera raison à l’un ou à l’autre des choix effectués à un moment donné c’est supposer que les critères qui ont présidé à la décision seront appréciés selon les mêmes principes ou les mêmes valeurs à une autre époque de l’Histoire. C’est aussi associer les motivations du moment t avec les conséquences ou plutôt les développements inhérents au cours même du temps. C'est établir une chaîne de causalité dont on veut faire croire qu'elle se prolongera tout uniment à partir d'un moment t jusqu'à un moment (bien indéfini) où la Vérité apparaîtra sans que ladite chaîne de causalité n'ait été perturbée jusqu'au point de la dissolution par le flux incessant du cours des choses.
Ces développements n’étaient pas prévus car l’avenir est riche de tout ce qu’on ne peut prévoir, c’est son essence même, et il se peut, heureux hasard, qu’ils semblent pouvoir être compris comme une validation de choix bien antérieurs alors même que ce serait pure coïncidence. Mais il y a toujours d'autres développements qui infirment ce qu'on voudrait démontrer.
Il s’agit là d’une nouvelle fantaisie d’une raison à l’abandon parce que le fleuve des événements qui affectent le cours de l’Histoire est tellement immensément riche et inépuisable qu’il est toujours possible de choisir tel ou tel élément pour le faire entrer à posteriori dans le plan d’ensemble d’une décision qui aurait prévu des conséquences qui en fait sont imprévisibles.
L'histoire dira certes - et encore, il y a des débats qui divisent toujours les historiens quelques siècles après les faits! - mais on ne peut savoir ce qu'elle dira.
Il s’agit là d’une nouvelle fantaisie d’une raison à l’abandon parce que le fleuve des événements qui affectent le cours de l’Histoire est tellement immensément riche et inépuisable qu’il est toujours possible de choisir tel ou tel élément pour le faire entrer à posteriori dans le plan d’ensemble d’une décision qui aurait prévu des conséquences qui en fait sont imprévisibles.
L'histoire dira certes - et encore, il y a des débats qui divisent toujours les historiens quelques siècles après les faits! - mais on ne peut savoir ce qu'elle dira.
History will be kind to me for I intend to write it.
Winston Churchill
samedi 23 juin 2012
jeudi 21 juin 2012
Milhous was a saint and we didn't know!
The faces on this pic may not be familiar to everybody, yet on the right is Sarko in his 20s I guess and on the left is one of his close friends, also of Hungarian origin, Patrick Balkany (in English).
Said Balkany was a founding member of the RPR, the party Chirac set up in 1976 in order to eventually become Président de la République in 1995 and is now a senior member of the UMP, the rightist party Sarko was heading before he was elected President 5 years ago.
Just, Balkany has been convicted several times by the French courts as is detailed here (in French).
You'd think that would be enough for anybody to be ousted from any political responsibility. Not so in France and particularly on the right side of the spectrum. Last week, Balkany has been re-elected for the fourth time (if not more) député à l'Assemblée Nationale.
Yes, it is possible in France to be convicted by the courts and still hold important political offices.
Does the UMP (Sarko's party) mind having a convicted crook in its ranks? Nope sir. Does the electorate of said crook know about his judiciary pedigree? Yes sir and they could'nt care less. But why is that? Balkany's fief is located in the La Défense zone in western Paris which is the largest business district in Europe. Need I say more? Money is the number one value, morality and decency are next to non existent among these people. Balkany could have been convicted for robbery, he still would be elected. Isn't robbery about money?
- So you want to be a politician?
- Yes sir!
- Are you a crook?
- Yes sir and I can prove it.
- Ok, join the party pal!
And those people are the very same who demand the utmost severity against petty offenders and their like (not that I have any sympathy for them anyway but yet...)
For what I know, Richard Nixon is considered the epitome of dishonesty and moral corruption in the US. Yet, on these sole grounds (notwithstanding Viet) he may not be a saint but he certainly is an innocent choirboy when compared to some French politicians, particularly those closely associated with Sarkozy.
mercredi 13 juin 2012
The 4 P. rule
For what I understand, this statement held on January 20th 1981 signalled the start of what is known as Reaganomics. How fruitful it was for America, well I don't know but it was a major source of inspiration for rightist parties across Europe.
That was particularly the case in France, starting with Chirac in his bids to become elected president in 1988 and on. Now, that is sort of ironic when one considers how the same man and his affiliates of the so-called centre were the most interventionists of all politicians during the 60s and 70s under De Gaulle, Pompidou and Giscard.
But never mind, now we've entered the XXIth century and "néo-libéralisme" as it was called in Europe before gaining the name "ultra-libéralisme", has been implemented in about all countries like Greece, Italy, Spain, Iceland and France of course but to a lesser degree though (notwithstanding Argentina). For some reason, Scandinavian countries have kept their head cool and are breezing with ease, safety and tranquillity. Ah, those socialist ignoramus in economics!
Obviously there have been some hitches on the road to prosperity and we're now witnessing how all these countries, former avant-garde of heavenly economical felicity, are now yelling out for rescue from European States.
Oh, and look at Spain with a 25% unemployment rate, yes25%! And to think there was a special issue of Time (was it Newsweek?) dedicated to the vibrant economy of this Mediterranean tiger some years ago... (also Spain was a docile ally in Iraq). What went wrong?
Even better: Obama is now calling for European States to act together in order to put an end to the mess liberal economic politics have brought in their countries.
At the end of the day, it all boils down to the same line from capitalists: Profits Privés, Pertes Publiques.
And the masses who believe they can choose their fate through universal suffrage keep on voting and electing the very ones whose ultimate goal is to fleece them in the name of abundance and personal welfare.
Contrairement à ce que professait Hegel, ll n'y a aucune rationalité en Histoire. Sheeps are sheeps, wolfs are wolfs and are not exactly interested with the formers happiness.
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